Il y a de ça plusieurs lunes, les mortels, guidés par les Chasseurs de Démons, se sont rebellés contre le Diable et l’ont traqué. Les créatures et démons du Diable ont tout tenté pour résister, mais en vain. Affaibli, le Malin a dû battre en retraite et retourner en Enfer. Des années durant, ce dernier consuma des âmes pour retrouver sa puissance. Vint l’heure de la vengeance : il était temps pour le Diable de retourner dans le monde des mortels. Ceux qui ont signé un pacte avec lui suivront ses ordres, sèmeront la terreur et répandront la corruption en son nom. Bienvenu dans Rogue Lords, le nouveau rogue-like co-développé par Cyanide et Leikir studio qui nous invitent à l’essayer dans sa version bêta !
L’univers dark-fantasy de Rogue Lords
La direction artistique à la fois macabre et poétique a retenu notre attention. L’histoire se déroule dans une Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle, à l’époque des fameuses chasses aux sorcières. Nous évoluons dans une map en 3D où la brume est omniprésente. Nous incarnons le Diable en personne qui fait appel à des célèbres disciples du mal.
Camille Lisoir, la directrice artistique, affirme avoir voulu créer un jeu « gothique fantastique »; le pari est plutôt réussi, car l’aspect dark fantasy est clairement présent dans le jeu et même s’il est très largement inspiré de l’univers du talentueux Tim Burton, sa patte graphique n’en est pas une pâle copie et garde son authenticité entière.
Si l’on fait un tour du côté de la bande-son, rien à redire ! Elle colle parfaitement à l’ambiance et nous fait aisément penser aux Contes de la Crypte ou encore aux Noces Funèbres.
Du beau monde !
En voilà des personnages hauts en… noirceur ! Les disciples du Diable ne nous sont clairement pas inconnus puisqu’ils sont issus de contes horrifiques.
- Le comte Dracula, ce charmeur sanguinaire est un personnage de fiction créé par l’écrivain Bram Stoker dans son roman épistolaire Dracula publié le 26 mai 1897.
- Bloody Mary, elle pourrait être une mère infanticide, ou encore une sorcière brûlée vive pour avoir pratiqué la magie noire ; d’autres légendes disent qu’elle serait Marie Tudor (surnommée Mary la Sanglante en raison de ses persécutions envers les protestants) ; elle pourrait aussi être l’esprit d’une femme morte brûlée vive avec son fils après un accident de voiture, ou bien encore Elisabeth Bathory, comtesse hongroise ayant torturé et tué de nombreuse jeunes filles au XVIIe siècle, et qui dit-on se baignait dans leur sang pour conserver sa jeunesse.
- Le Cavalier sans tête, personnage tiré de la nouvelle Sleepy Hollow de Washington Irving. (Au passage, mention spéciale pour l’adaptation cinématographique de Tim Burton, inspiration directe pour le personnage dans Rogue Lords.)
- Le Baron Samedi, dans le Vaudou, il est l’esprit de la Mort et le maître des cimetières.
- La Dame Blanche, issue de plusieurs légendes d’Europe et d’Amérique du Nord, c’est une entité surnaturelle qui tient le rôle de sorcière, de spectre, de lavandière de nuit, etc. Elle est surtout présage de mort.
- Hécate, dans la mythologie grecque, elle est la déesse de la lune.
- Le Dr Frankenstein et la Créature, personnages de fiction qui apparaissent pour la première fois dans le roman « Frankenstein ou le Prométhée moderne » de Mary Shelley en 1818. Le Dr Victor Frankenstein est un jeune savant qui se demande quelle est l’essence même de la vie et va créer un être vivant, la Créature.
- Lilith, représentée comme la première femme d’Adam dans les légendes juives ; elle est une figure récurrente dans les rituels magico-religieux, car elle est un danger pour les femmes enceintes et pour les enfants.
Et bien évidemment, nous n’oublions pas le Diable, mais nous n’avons pas besoin de le présenter. Le cadre est donc posé, et ça prend ! Tous ces sbires ont évidemment des caractéristiques qui leur sont propres et nous permettent d’avancer dans le jeu. Mais avant de vous les présenter, il nous faut vous parler du gameplay de Rogue Lords.
Rogue Lords est-il un Rogue-Like comme les autres ?
Rogue Lords, c’est un Rogue-like. Alors évidemment, il possède des caractéristiques précises propres au genre, mais nous allons vous parler un peu des possibilités que nous offre le jeu.
Le but est de réaliser des runs avec trois disciples pour atteindre et tenter de vaincre un adversaire puissant (Van Helsing par exemple). Pour ce faire, nous parcourons une map en 3D générée aléatoirement sur laquelle des chemins différents s’offrent à nous ; chaque embranchement amène son lot d’interactions : un combat, un événement vous permettant d’améliorer les caractéristiques de nos disciples, une activité secondaire, une rencontre avec le passeur d’âmes permettant d’acheter/améliorer nos compétences, des « quêtes secondaires » que vous êtes libres de réaliser ou non, etc.
Les combats, eux, se font en tour par tour. À nous de choisir la bonne approche : attaquer sur le front, tendre une embuscade ou attaquer discrètement ; d’ailleurs, les récompenses sont différentes en fonction de votre approche. Nos ennemis sont plus ou moins puissants, à nous de faire preuve de tactique pour les vaincre… Ou alors, trichons !
Oui, nous pouvons tricher. N’oublions pas que nous incarnons le Diable et qu’à ce titre, les règles des mortels ne s’appliquent pas à nous ! Ainsi, si nous nous trouvons en mauvaise posture, nous pouvons passer en « mode Diable » et manipuler les jauges de nos adversaires ou les nôtres par exemple, ou encore retirer un bouclier à notre ennemi pour l’ajouter à l’un de nos sbires, etc. Cela nous coûte par contre de « l’essence diabolique », principale ressource du jeu, que nous pouvons recharger lorsque nous croisons une « fontaine du Styx » sur notre passage.
Revenons sur nos personnages. Chacun possède donc des caractéristiques qui lui sont propres. Bloody Mary, par exemple, sera plutôt offensive et aura des compétences basées sur les « dégâts physiques », alors que le Dr Frankestein se spécialise dans les « dégâts d’esprits ». La force de ce dernier réside d’ailleurs dans son association avec sa Créature qui se trouve plus axée sur le combat. Le Baron Samedi, lui, est vicieux et patient et peut par exemple appliquer le « statut de dépression » qui brûle lentement les « points d’esprit » des adversaires.
Évidemment, notre progression dans le jeu nous octroie de nouvelles compétences, et nous avons tout intérêt à blinder nos personnages et à faire preuve d’une réelle tactique (et il y en a évidemment plusieurs qui peuvent s’avérer efficaces) pour ne pas essuyer une défaite qui nous ramène au début du run en ayant tout perdu.
Il ne s’agit pas de tout vous dévoiler du système de jeu, alors nous allons nous arrêter ici pour le gameplay. Simplement, Rogue Lords est un Rogue-like qui sait se démarquer en proposant de nouvelles possibilités qui, à coup sûr, raviront les adeptes du genre.
La bêta fermée de Rogue Lords est disponible jusqu’au 14 juin, alors n’hésitez pas à vous y inscrire pour le prendre en main et vous faire une idée de l’originalité du titre. Évidemment, le Rogue-like est un genre qui ne convient pas à tout le monde de par la complexité du mode de jeu et le côté tactique dont il faut absolument être doté.
Toujours pas de date précise pour la sortie du jeu, mais il semble qu’elle aura lieu cette année. On vous laisse sur un trailer qui vous donnera peut-être envie de plonger en enfer…
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