Cette semaine devaient sortir les derniers stickers des équipes professionnelles de Rocket League. Grosse déception pour les fans : des stickers aux couleurs des équipes les plus populaires manquent à l’appel. Quant aux équipes ayant répondu présentes, certains des stickers proposés déçoivent, puisqu’ils ne correspondent pas aux concept arts proposés à l’origine.
Au coeur de cette situation, une révision du modèle économique de Rocket League, qui vise, encore une fois, à baisser l’argent mis en jeu dans l’esport de la licence. Plutôt que de proposer aux équipes un pourcentage des ventes des différents stickers, Epic fait désormais un tarif fixe pour chaque équipe, en fonction des ventes de l’année passée.
Selon Arthur Perticoz, ancien président de Karmine Corp encore en activité alors, c’est un système qui est injuste :
Nous avons pris la décision de ne pas accepter l’offre pour la decal Karmine Corp. Le montant proposé ne convenait pas à notre perception de la valeur de notre marque.
Il faut dire que le Blue Wall est peut être la structure qui a le plus à perdre avec ce nouveau système. Après une période compliquée en 2024, l’équipe actuelle de la structure fait un démarrage canon en 2025, en remportant toutes ses rencontres et s’emparant du premier major de l’année.
Il ne faut pas être devin pour comprendre qu’un sticker Karmine Corp se vendrait bien mieux en 2025, qu’en acceptant l’offre d’Epic, la structure aurait engrangé une perte sèche. Cependant, ce n’est pas la seule structure à s’être plainte du nouveau système d’Epic.
Bien que Gentlemates, une autre équipe française avec de belles performances, ait accepté l’offre, Squeezie, fondateur de l’organisation, a exprimé des regrets, pensant que de suivre la Karmine Corp dans son refus aurait pu avoir plus d’impact auprès d’Epic.
Une déception d’autant plus marquée que les stickers 2025 ne répondent pas aux attentes du public et des structures elles-mêmes. Encore une fois dans l’optique de maximiser les profits, Epic n’a pas respecté les concept arts pensés par les équipes. L’enjeu principal, c’est que les stickers puissent s’appliquer sur le plus de modèles de véhicules.
Alors que ces stickers devaient célébrer les communautés qui se sont créées autour des équipes les plus populaires du jeu, Epic prouve encore une fois que l’esport n’est, au mieux, qu’une arrière pensée. Un sentiment d’autant plus fort que les équipes derrière le jeu refusent de s’exprimer à ce sujet.
Pire encore, cette situation intervient alors que Rocket League fait en ce moment face à une nouvelle vague de DDOS, rompant l’égalité compétitive. Derrière ces attaques, on retrouve des personnes malveillantes souhaitant créer des comptes à haut classement le plus rapidement possible pour les revendre ensuite.
Les joueurs des grosses structures esport, étant eux-mêmes régulièrement élevés dans le classement, sont souvent victimes de ces situations, et ne peuvent pas s’entrainer aussi efficacement qu’ils le voudraient. Pourtant, ce n’est pas la première fois que cela arrive et, comme la dernière fois, la réponse d’Epic se fait bien trop attendre.
Le désintérêt d’Epic pour son esport est décevant : contrairement à un League of Legends ou un Counter Strike, Rocket League est un jeu extrêmement simple à suivre. C’est une excellente porte d’entrée au jeu vidéo compétitif, puisqu’il est très intuitif. Cependant, le traitement que lui réserve les développeurs derrière le jeu limitent terriblement son développement.
Alors que Rocket League pourrait être un jeu parmi les figures de proue de l’esport, la gestion calamiteuse d’Epic en fait, au mieux, une arrière pensée pour le public généraliste.
Si la situation des stickers n’est, lorsqu’on la regarde pour ce qu’elle est, pas un réel problème, elle reste cependant révélatrice de la considération de plus en plus réduite attribuée à la scène esportive de Rocket League par ses propres développeurs : une honte, quand on voit le potentiel du jeu lors des grands événements parfois mis en place !
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