Prenons quelques instant en cette période estivale pour nous écarter un peu de l’actualité frénétique du jeu vidéo et revenir sur quelques titres qui nous ont particulièrement marqués. Le jeu vidéo, c’est le genre de passion qui nous saisit dès l’enfance. Lorsque certains naissent avec un ballon dans les pieds, d’autres font leurs premières dents sur une manette de SNES (au grand dam du paternel). Une époque bénie où chaque jeu représentait une découverte en soi, et que l’on aborde aujourd’hui dans Les Jeux de notre Enfance.
Luynan avec Banjo-Kazooie
Malgré le fait que Megaman X sur SNES fut mon tout premier jeu vidéo, je garde une place encore plus grande dans mon cœur de gamer pour Banjo-Kazooie (ainsi que sa suite, Banjo-Tooie) développé par Rare lors de sa grande époque sur Nintendo 64, et que je place sans hésiter dans la case du jeu de mon enfance. Il s’agissait pour moi en ce temps-là (et encore aujourd’hui, d’ailleurs) du meilleur platformer de la console. Oui, oui, même devant Mario 64 dont il a pourtant repris les bases.
L’humour décapant à la Rare m’a porté de bout en bout, secondé par une OST mémorable signée par Grant Kirkhope (l’un des mes compositeurs préférés). Et bien que le jeu ait assez mal vieilli (contrairement au second opus), il reste cependant le jeu qui m’a fait prendre conscience qu’un jeu vidéo pouvait aller bien plus loin qu’un simple divertissement. Un propos maîtrisé de A à Z, avec une mention spéciale au Grunty Quiz du 1er épisode, du génie !
City avec Final Fantasy VI
Je pense que nul, au sein de cette équipe, ne saurait avoir eu un doute quant au jeu que j’allais choisir pour cette rubrique. De fait, Final Fantasy VI reste encore à l’heure actuelle un souvenir fabuleux, ainsi que l’un de mes jeux cultes. J’en attendais beaucoup après le délicieux FFIV, et le résultat aura été au-delà de mes espérances !
Cette puissance narrative, avec ses persos, chacun un héros à part entière, ces rebondissements, ces moments tellement mémorables (le train, le théâtre, etc.), ces musiques sublimes… Je ne saurais jamais assez chanter les louanges de cette merveille, qui surpasse dans mon cœur tous les RPG pourtant magistraux qu’a pu me procurer la Super NES…
n1co_m avec Castle of Illusion
Le choix est extrêmement compliqué, tant les Quackshot, Alex Kidd ou même The Vindicator (sur CPC, les vrais savent) ont occupé mon enfance. Mais l’un des plus vifs souvenirs reste celui de Castle of Illusion sur Game Gear. Alors qu’on se satisfaisait pleinement du monochrome verdâtre de nos Game Boy, voilà qu’en 1991, Mickey débarquait tout en couleur et en animations sur la portable révolutionnaire de SEGA.
Je me suis d’abord pâmé quelques jours devant la console de mon copain (qui était aussi mon voisin), le premier dans le quartier à avoir la fameuse portable couleur, avant de me débrouiller je ne sais plus comment pour me faire offrir un Game Gear et la fameuse cartouche…
Linkas avec Oddworld, L’Odyssée d’Abe
S’il y a un jeu qui a marqué mon enfance, c’est bien L’Odyssée d’Abe sur la PlayStation 1. Impossible d’oublier la difficulté que c’était de finir ce jeu et d’éviter les créatures qui peuplent l’usine et ses alentours. Choisir de sauver ou non ses amis Mudokons, la cinématique d’intro qui plonge directement dans l’ambiance, son humour sombre, répéter inlassablement : « salut », « suis-moi », les sifflements et autres sons disponibles…
De plus, l’utilisation de l’envoûtement enrichit le gameplay et permet de débloquer les fonctionnalités des ennemis. Et puis, les heures passées à jouer avec mon frère sur la coop en alternance où il fallait se passer la manette à chaque mort… Autant dire que j’attends avec impatience la sortie de Soulstorm pour replonger une fois de plus dans l’univers si particulier d’Oddworld.
Pingelton avec Bilbo le Hobbit
Nous sommes en 2003, et alors que la trilogie du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson s’achève avec la sortie au cinéma du Retour du Roi, Sierra Entertainment (société aujourd’hui disparue) sort une adaptation de ce qu’il qualifie alors de « Prélude du Seigneur des Anneaux », Bilbo le Hobbit. Un jeu d’action-plateforme qui nous plongeait dans la peau de l’oncle Bilbo lors de son aller et retour jusqu’à la montagne solitaire. Reprenant la trame du livre, le jeu se découpait en douze niveaux dans lesquels l’on alternait les phases de combat, de plateforme, d’exploration/récolte d’objets et même d’infiltration… Bref, un jeu dans la veine des jeux d’action-aventure de l’époque.
Ce gameplay varié, en plus de ses graphismes cartoon bien qu’un peu plastiques (surtout aujourd’hui), avait su séduire le petit garçon que j’étais. Sa musique, elle, m’avait simplement subjugué. Que ce soient les mélodies bucoliques lors de nos premières pérégrinations dans Hobbitbourg ou le thème du menu de jeu et ses sonorités quasi-witcheresque. Que du bonheur. Mais hélas, le jeu n’était pas sans défaut. 2003 oblige, la caméra pouvait être un véritable calvaire.
De même, la courbe de difficulté n’avait absolument aucun sens avec des niveaux débilement durs précédant certains à la facilité tout aussi déconcertante. Mais cela, bien sûr, ne m’affectait en rien. Déjà, parce que les qualités du jeu couvraient largement ses défauts. Et puis, du fait que Bilbo le Hobbit fut ni plus ni moins que ma porte d’entrée en Terre du Milieu. De là découlera l’acquisition du livre Le Hobbit puis la lecture et surtout le visionnage du Seigneur des Anneaux. C’est pour tout cela que Bilbo le Hobbit reste l’une de mes madeleines de Proust.
Voilà, c’est terminé pour aujourd’hui, en attendant un prochain article dans lequel les membres de la rédaction se livreront un peu plus… On espère que vous apprécierez le format, et surtout, n’hésitez pas à partager avec nous dans les commentaires les jeux de votre enfance. On est fort curieux !
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