La PlayStation 5 Pro, sortie en novembre 2024, devait être le nouveau fleuron technologique de Sony. Pourtant, malgré une fiche technique améliorée et un lancement correct, les ventes commencent à ralentir, et les retours des joueurs se montrent finalement assez mitigés. En cause ? Un prix exorbitant, des problèmes techniques et une stratégie commerciale qui pousse toujours plus vers le dématérialisé.
Des ventes en deçà des attentes
D’après les données de Circana, mis en lumière sur Bluesky par l’analyste Mat Piscatella, les ventes de la PS5 Pro aux États-Unis ont déjà pris du retard par rapport à celles de la PS4 Pro à la même période. Un contraste marquant quand on se souvient du succès fulgurant de la PS5 standard, sortie pourtant en pleine pandémie. Cependant, le lancement initial du nouveau mastodonte de Sony s’était bien passé, avec des chiffres comparables à ceux de la PS4 Pro dans ses premières semaines. Mais l’élan semble s’être essoufflé rapidement.
L’un des facteurs les plus évidents de ce ralentissement est le prix de la console. La PS5 Pro est affichée à 799 € en Europe, soit près du double du prix de la PS4 Pro à son lancement. Et ce tarif ne comprend même pas de lecteur de disque. Ce n’est plus un secret, Sony pousse toujours plus les derniers joueurs récalcitrants vers le tout dématérialisé, limitant ainsi la revente de jeux d’occasion tout en imposant des tarifs plus élevés sur le PlayStation Store.
Pire encore, pour les joueurs attachés aux jeux physiques, le lecteur de disque est vendu séparément à 130 €, et qui plus est en quantités limitées. Un choix qui marginalise clairement cette partie du public et qui fait grimper le prix d’une PS5 Pro complète à près de 1000 €, soit un tarif proche de celui d’un bon PC gaming. Évidemment, tous ces éléments cumulés commencent à peser lourd contre cette nouvelle machine.
Des problèmes techniques qui n’arrangent rien
Outre son prix, la PS5 Pro a souffert de soucis techniques. Son nouveau système de mise à l’échelle, le PlayStation Spectral Super Resolution (PSSR), censé améliorer la qualité d’image, a provoqué des effets indésirables sur certains jeux. Des titres comme Silent Hill 2 Remake et Star Wars Jedi: Survivor affichent des problèmes de scintillement et de rendu graphique inférieur à celui de la PS5 standard. Un véritable comble.
Sony a rapidement réagi avec des mises à jour correctives, mais l’image d’une console lancée trop précipitamment reste marquée et a participé à d’autant plus entacher sa réputation déjà bien fragile. À un prix aussi élevé, aucune erreur n’avait sa place.
Sony a-t-il été trop gourmand ?
Depuis plusieurs années, Sony joue sur la fidélité de ses joueurs et sur la force de ses exclusivités pour justifier des hausses de prix constantes. La PS5 avait déjà crée la polémique en subissant une hausse de prix difficilement justifiable en cours de génération, passant de 500 à 550 €. Avec la PS5 Pro à 799 € (et près de 1000 €, on le rappelle, pour les pauvres fous désirant un lecteur CD), Sony ne cache clairement plus son intention de tester les limites de ses consommateurs.
Mais cette fois, la stratégie pourrait bien avoir atteint ses limites. Si la PS5 Pro ne parvient pas à séduire autant que ses prédécesseurs, c’est peut-être parce que les joueurs commencent à en avoir assez d’être pris pour acquis. Et avec l’arrivée imminente de Grand Theft Auto 6, Sony aurait sûrement préféré une base installée plus forte pour capitaliser sur l’un des plus gros lancements de l’histoire du jeu vidéo. Reste à voir si l’éditeur fera marche arrière en ajustant le prix de la machine et en proposant une version avec lecteur intégré, ou s’il choisira de s’enfoncer davantage dans cette stratégie hautement risquée.
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