Razer invente la « pré-VR » avec son futuriste Project Ariana.
Tous les grands noms du high-tech étaient présents lors du CES 2017 de Las Vegas, Razer se devait donc d’y avoir son stand. La marque spécialisée dans les produits destinés aux gamers a levé le voile sur plusieurs équipements qui seront bien commercialisés à l’avenir, mais également sur deux ambitieux projets. Le premier, Project Valerie est un PC portable surpuissant disposant, ni plus ni moins, de trois écrans 4K. Le second, celui qui nous intéresse ici, est le Project Ariana, situé à mi-chemin entre la réalité augmentée et la réalité virtuelle.
Si le projet pourrait ne jamais voir le jour, il n’en reste pas moins très intéressant du point de vue technique, et n’est pas sans rappeler le projet IllumiRoom de Microsoft pour sa Xbox One présenté lors du CES 2013.
Le principe est on ne peut plus simple, le Project Ariana se compose d’un vidéoprojecteur signé Razer permettant d’étendre l’affichage de l’écran de jeu, sur les murs autour afin d’améliorer l’immersion en jeu. Intégré à la gamme Razer Chroma, Project Ariana a pour vocation d’être utilisé conjointement à un PC et un écran. Au niveau du fonctionnement, après avoir analysé l’agencement et la luminosité de la pièce dans laquelle il se trouve grâce à un duo de caméras 3D, l’appareil déclenche la diffusion, via sa lentille fish eye, d’un prolongement de l’image à l’écran sur les murs autour de ce dernier.
Au delà de l’annonce sensationnelle et de l’inauguration du nouveau terme résolument marketing de « pré-VR », plusieurs questions subsistent. Encore à l’état de concept, Razer ne s’est pas montré bavard concernant l’avenir du gadget, ce qui pourrait laisser à penser qu’il aura le même destin que l’IllumiRoom de Microsoft : les oubliettes. Dans le cas contraire, difficile aussi de savoir aujourd’hui s’il deviendra un périphérique facile à utiliser (on pense notamment à la cohabitation avec d’ autres personnes dans la même pièce, à installation, les connectiques, etc.) ou si nous avons ici un projet réaliste et convaincant pour l’avenir de l’immersion dans le jeu vidéo. Tout ceci sans même évoquer l’épineuse question du prix. Affaire à suivre donc.