Depuis le renouveau amorcé avec Resident Evil 7, Capcom cultive le mystère autour de sa saga. Entre théories diverses et communication cryptique, l’éditeur aime laisser planer le doute sur ses futurs épisodes. Resident Evil Requiem ne déroge pas à la règle : malgré une promo énigmatique, une démo jouable était proposée à la Paris Games Week 2025, l’occasion de voir ce que l’éditeur voulait nous montrer. Capcom reste avare en détails : aucune nouvelle information ne sera partagée avant le début de l’année 2026, alors que les précommandes ont déjà été lancées le 29 octobre avec une rétrospective de la série.
L’histoire reste encore floue. Les fans espèrent le retour d’un personnage emblématique, comme ce fut le cas avec Chris Redfield dans les deux derniers épisodes. Pour l’instant, la communication se concentre sur Grace Ashcroft, un nom inconnu pour la plupart, mais pas pour les puristes : il s’agit de la fille d’Alyssa Ashcroft, journaliste issue de Resident Evil Outbreak. Un choix étonnant de la part de Capcom, qui remet en lumière une branche de la série plutôt méconnue en dehors du Japon.
Retour à Raccoon City ?
Resident Evil Village avait misé sur l’action, au détriment du sentiment de vulnérabilité qui faisait la force du septième opus. Avec cette démo, Capcom semble vouloir renouer avec l’horreur et la tension de ce que voulait représenter Resident Evil 7.
Avec le RE Engine, Capcom continue d’affiner son moteur à chaque nouvel épisode, et Requiem ne fait pas exception. Une attention particulière semble avoir été portée aux visages : dès la cinématique d’intro, on découvre Grace, le visage couvert de sueur, le teint rougi par le sang qui lui monte à la tête alors qu’elle est attachée et suspendue à l’envers. Une scène angoissante qui nous met tout de suite dans l’ambiance pour commencer notre partie.
L’ajout d’un mode à la troisième personne est intéressant sur le papier, une autre perspective s’offre à nous et permet d’observer le monde d’une autre façon, une expérience qui change la façon d’appréhender le jeu. En première personne, notre regard est limité à celui du personnage, enfermé avec lui dans le monde qui l’entoure. La troisième personne, elle, offre plus de liberté dans les mouvements et met une légère distance entre nous et l’angoisse. Cette proposition semble surtout pensée pour les fans de la série, attachés à la formule plus classique des anciens épisodes.
Mais le choix de la première personne (recommandé par Capcom) prend tout son sens quand on comprend son but : celui de nous faire incarner un personnage faible, sans expérience, et de nous faire ressentir cette vulnérabilité à travers son regard. Grace doit retrouver un fusible pour espérer fuir ce lieu lugubre, mais nous ne sommes pas seuls. Une créature imposante rôde dans les couloirs, nous forçant à jouer au chat et à la souris à la manière d’un Nemesis ou d’un Mr. X. Impossible de riposter : seules les sources de lumière semblent tenir le monstre à distance. L’affrontement se conclut par une fuite désespérée, fusible en main, vers la sortie.
Avec cette (courte) démo, Capcom confirme sa volonté de replonger la série dans l’horreur pure, après un virage plus orienté vers l’action. Le jeu apparaît comme un épisode décisif, pensé pour conclure la trilogie amorcée avec le soft reboot qu’est Resident Evil 7. Reste à voir si cette peur retrouvée saura s’accompagner de tout ce qui fait un grand Resident Evil.

Resident Evil Requiem – Retour à l’horreur pure ?
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