De nouveaux commentaires négatifs envers Pokémon Épée et Bouclier, et Junichi Masuda, sont apparus sur Twitter.
La sortie de Pokémon Épée et Bouclier approche à grands pas et un nouvel élan de rage fait son apparition sur les réseaux sociaux. Si ce n’est pas une nouveauté, l’année de Game Freak et de Junichi Masuda ayant été particulièrement marquée par l’escalade de haine qui a suivi l’annonce de l’absence de Pokédex national, ces derniers mois ont été un peu plus doux, enfin, sauf si on considère les récentes fuites qui ont dévoilé l’intégralité du jeu aux joueurs et qui ont, par conséquent, réduit à néant des années de travail en amont de la sortie tout en ruinant une partie de ce qui fait le sel du jeu pour certains joueurs : l’exploration.
Bref, le déversement de haine d’aujourd’hui, dirigé aussi bien vers le jeu que vers Junichi Masuda, Shigeru Ohmori et le chara-designer britannique James Turner, est en fait le résultat de ces leaks. Une seule et simple question à laquelle nous nous autorisons à apporter une réponse, combien de Pokémon seront présents sur le sol de Galar ? Eh bien, alors que nous indiquions il y a quelques semaines que des pistes assez sérieuses indiquaient environ 500 créatures en se basant sur le guide officiel, ce dernier dont les fuites proviennent confirme la présence de 400 créatures dans le jeu, soit une centaine de moins que l’intégralité des Poké-monstres créés à ce jour. Forcément, il n’en aura pas fallu plus pour qu’une vague de rageux prennent d’assaut le Twitter de Junichi Masuda et des membres clés de Game Freak liés au développement de Pokémon Épée et Bouclier pour déverser de la bile à chacun des Tweets.
À partir de quand peut-on considérer qu’un fan doit prendre des décisions sur la suite d’une licence ? À partir de quand est-il légitime d’insulter, brutaliser ou injurier quelqu’un sous prétexte que l’on n’est pas d’accord ? À partir de quand doit-on forcer une équipe de production, qu’elle fasse du cinéma, de la littérature, de la bande-dessinées ou du jeu vidéo, à retourner en production pour reprendre à zéro sans même avoir essayé le produit fini ?
Ici, nous aimons le jeu vidéo. Nous aussi avons été attristé de découvrir que l’intégralité des Pokémon ne ferait pas leur retour dans Pokémon Épée et Bouclier, on s’en est même plaint et avons critiqué à maintes reprises les deux cartouches à venir (nos critiques ne s’arrêtent d’ailleurs pas à la saga de Pikachu, loin de là). Junichi Masuda et son équipe ont probablement vécu l’enfer ces derniers mois entre les messages de haine, les tentatives navrantes de le déshonorer en se faisant passer pour une ancienne employée ayant subi des sévices sexuelles ou des menaces de mort… La déception ne devrait jamais nous pousser à en venir à ces extrêmes. Et ça compte pour Pokémon Épée et Bouclier, mais aussi pour Death Stranding (largement critiqué avant sa sortie pour recevoir aujourd’hui, malgré quelques retours mauvais, l’éloge d’une grande partie de la presse), ou toute autre production qu’elle soit cinématographique, littéraire, artistique ou vidéoludique.
Si Pokémon Épée et Bouclier sont mauvais, la presse, notre rédaction incluse, rendront un jugement définitif une fois que les jeux seront disponibles en rayon à partir du 15 novembre. Dans l’attente, nous, nous allons à nouveau regarder le dernier trailer pour le titre et croiser les doigts pour que le jeu soit agréable une fois entre nos mains.