Le PlayStation VR est sorti depuis quelques jours désormais, et il est grand temps de se faire un avis sur la bête proposée par Sony. Ce dossier sera un avis personnel sur le sujet, et toutes les affirmations faites ici ne seront pas celles exprimées par tous les joueurs : un casque de réalité virtuelle sera forcément une question de ressenti, de sensations, et toutes les expériences proposées ne plairont pas forcément à tous, et vice versa !
On remercie sincèrement notre ami Zombirevenge pour cet article et son retour sur le sujet.
Le PlayStation VR : avis d’un Zombi satisfait
Première approche négative du casque de chez Sony
Anciennement baptisé Project Morpheus, le PS VR est le premier projet de casque de réalité virtuelle pour les consoles de salon (si on excepte le vingtenaire Virtual Boy de Nintendo). Je me suis peu intéressé à cela, mon expérience à l’époque se cantonnant aux jeux “manette”, et le Motion Gaming nous avait bien épuisés pendant quelques années, de par ses jeux plus que moyens et ses expériences douteuses (Wii survendue, Kinect peu précis, PS Move sans saveur). J’ai pu tester le casque une première fois en octobre 2015, sur un des premiers prototypes, et mon expérience fut laborieuse : sur la fusillade en voiture de The London Heist (que l’on retrouve sur PS VR Worlds), l’ensemble était bien flou, l’action peu lisible, occasionnant un mal de crâne en cinq petites minutes de jeu. Et le comble, un jour sous les caoutchoucs du casque cassait l’immersion toute entière, avec une sensation de ne jamais être dans la partie. Malgré tout cela, un constat s’imposait un an après cet essai infructueux : effectivement, ce casque n’était bien qu’un prototype plus basique, et l’essai en salon avec plein de monde autour n’a absolument rien à voir avec le premier test effectué à la maison.
Casque acheté day one = investissement de gamer fortuné ?
Mais au fil des présentations et autres avis sur le PlayStation VR, le casque me donna de plus en plus envie de passer par la case “achat compulsif”. Le prix de l’ensemble peut rebuter car on est bien sur les prix d’une console PS4 ou Xbox One, sans les accessoires et autres jeux. Le PS VR est à un prix onéreux certes, mais bien moins que ses homologues sur PC. Après quelques heures de test à la maison, quelques avis personnels émergeaient : oui, le casque de Sony justifie son prix, de par la technologie proposée et les bonnes sensations ressenties ; oui, le PS VR s’annonce bien plus prometteur que le Motion Gaming d’il y a 5/10 ans, avec des jeux intéressants, des expériences immersives bluffantes et un avenir qui peut être radieux si les éditeurs suivent ; non, ce casque ne se destine vraiment pas à tous les gamers, et je vais insister sur ce point. En effet, le gros joueur ou autre hardcore gamer ne verra que peu d’intérêt pour la chose, et il a bien raison : les expériences proposées ne l’intéresseront pas, que ce soit pour la durée de vie des titres, ou bien encore par le catalogue proposé. Et là où le VR rejoint le Motion Gaming, c’est justement sur la cible de joueurs potentiels, à savoir les non-joueurs et autres gamers occasionnels, qui seront bluffés par cette nouvelle expérience, qui alliera nouveautés, contemplation et immersion. En bref, le casque de Sony s’adresse aux gamers qui veulent jouer à quelque chose de différent, et pas à ceux qui veulent retrouver leur Battlefield ou Call of Duty sur la bécane.
Sac à vomi pour certains, mal de crâne pour d’autres ?
Ce qui est bien avec le PlayStation VR, et contrairement aux jeux “manette”, c’est que l’expérience in-game sera différente selon votre personnalité, votre expérience de joueur, et également vos peurs et autres craintes. Un jeu classique offre une distance “TV / joueur” de quelques mètres, qui permet à celui-ci de rester éloigné psychologiquement, mine de rien. Avec le VR, cette distance disparaît, pour laisser place à une immersion complète. Et là, les craintes d’un individu ressortent selon ses peurs les plus profondes. Ainsi, je suis personnellement incapable de jouer à un jeu d’horreur, les “jumpscares” étant encore plus intenses qu’à la télé classique, la crise cardiaque est assurée, avec dans le meilleur des cas un traumatisme de quelques minutes en sortant la tête du bousin. Une personne à qui j’ai fait tester le casque a été traumatisée par le réalisme de DriveClub VR, cette expérience ultra-immersive lui rappelant la réalité de tous les jours, alors qu’un jeu de caisses classique, absolument pas. Et on a pu voir sur le net des personnes traumatisées par des invasions d’insectes et la scène de plongée avec le requin, qui ne fera absolument pas peur à d’autres. Chaque joueur aura un ressenti personnel selon le jeu ou l’expérience, mais qu’en est il des nausées que peut provoquer le VR ? Tout dépendra là aussi du soft, une vue FPS où le mouvement est trop frénétique peut occasionner cela. Une pause toutes les 30 minutes est vraiment ce qui rend l’ensemble le plus agréable, car attendre une heure comme indiqué par Sony rend l’ensemble un peu compliqué sur la fin, et le retour à la réalité n’en est que plus long.
Les bonnes trouvailles du lancement, et les quelques failles à corriger
Un conseil personnel que je donne à tous : n’achetez aucun jeu physique ou en démat’ en même temps que l’achat du casque. Je m’explique, un disque de huit démos est fourni dans le package, et mieux vaut tester ces démonstrations pour ressentir justement au mieux les sensations. Les tests des autres sites vantent RIGS par exemple, que j’ai trouvé ennuyeux sur la démonstration. 60 euros d’économisés ! Au contraire, des petits jeux lambda proposent une super immersion, comme le Wayward Sky et son côté film d’animation. Et bien entendu, un autre joueur va ressentir peut-être le contraire en testant ces deux jeux ! Les bonnes pioches du lancement qui plaisent quand même à la majorité sont Batman Arkham VR, Until Dawn: Rush of Blood (pour les non-peureux) et Eve Valkyrie. Expérience gratuite également, The Playroom VR est vraiment de bonne qualité, avec des graphismes tout mignon, et un côté multijoueur vraiment bien trouvé. Et on n’oublie pas quelques futurs gros jeux qui arrivent dans les futurs mois, Robinson: the Journey, Eagle Flight et Farpoint. Niveau jeux tout va bien, mais quelques petites choses sont à rapidement corriger. Le prix de certains titres, autour de la soixantaine d’euros, est bien trop onéreux pour l’expérience proposée, que ce soit en termes de durée de vie ou d’expérience (60€ pour Battlezone en boîte, 28,49€ pour Job Simulator en démat’, mais pourquoi ?). Et pour moi l’autre défaut dans l’immédiat, c’est le casque audio, qu’il faut obligatoirement brancher au VR pour pouvoir être utilisé. Les écouteurs fournis sont de faible qualité, et pouvoir utiliser son casque sans fil (sur lequel beaucoup de joueurs ont investi) aurait été un gros plus pour l’immersion. Une mise à jour future proposera certainement de corriger cela.
Conclusion PlayStation VR : alors heureux ?
Je le dis et le répète, l’achat du casque VR n’est conseillé qu’aux joueurs qui veulent vivre une expérience de gamer différente. À vous les expériences contemplatives, les films interactifs, les batailles de l’espace et autres trains fantômes de l’horreur. Personnellement, c’est dans cette optique que je l’ai pris, et j’en suis plus que ravi. Les sessions de jeu sont bien plus courtes qu’à la manette, ce qui n’est pas forcément un mal. Si vous pouvez le tester avant d’acheter, faites-le, mais n’oubliez pas qu’à la maison, c’est forcément mieux.