Overwatch 2 est dans la tourmente. Dépossédé de la plus grande partie de son pan PVE, soit la raison originelle de l’existence d’une suite à Overwatch premier du nom, le jeu est désormais confronté à une hémorragie de joueurs et un moindre investissement de leur part dans les mécaniques de microtransactions, ce qui risque de poser problème pour un titre désormais exclusivement multijoueur et PVP. Et ce ne sont pas des cosmétiques vendus une vingtaine d’euros qui vont changer les choses.
L’information vient d’un compte rendu financier d’Activision au cours duquel les responsables de Blizzard se félicitent pour le succès de Diablo 4, mais reconnaissent par ailleurs les difficultés rencontrées par Overwatch 2 :
« Bien que l’engagement et l’investissement des joueurs aient décliné de manière continue lors du dernier quartier (financier), l’équipe Overwatch travaille sur la sortie imminente d’Overwatch 2: Invasion, le 10 août. Ce sera là la plus grande mise à jour de Saison depuis la sortie du jeu, incluant des missions PVE, un nouveau mode de jeu, un nouveau système de progression et un nouvel héros. »
Faut-il s’étonner de cette fuite des joueurs et de la diminution de leur intérêt envers un jeu qui a systématiquement trahi la plupart de ses promesses ? Faut-il s’en étonner, après qu’il ait été révélé que ces missions PVE coûteraient 15 euros avec un Battlepass inclus (dont la valeur est de 10 euros, autrement dit ces missions coûtent 5 euros, mais vous ne pouvez pas les acheter à ce prix) ? Ces mêmes missions dont on sait qu’elles ne seront pas introduites régulièrement dans le futur ?
Les raisons de ce déclin sont évidentes pour tous, pour les joueurs comme pour les managers de Blizzard. La soif de lore des joueurs depuis le premier jeu aura à peine été comblée – et expédiée – par une mini-série YouTube dont la qualité ne suffit pas à justifier l’absence de l’exploration du lore dans le jeu en lui-même.
De fait, on comprend mieux pourquoi Overwatch 2 va arriver sur Steam simultanément à la sortie de la mise à jour Invasion, marquant ainsi les débuts d’un titre Blizzard sur la grande plateforme de jeux PC : dans l’espoir assumé d’attirer les joueurs Steam qui évitent d’installer d’autres launchers (quand bien même il faudra malgré tout un compte Battlenet pour y jouer sur Steam) et juguler le déclin de la playerbase après le lancement auréolé de succès il y a neuf mois. C’est en substance ce que disent les équipes de communication du studio dans un communiqué louant une initiative destinée à rassembler les joueurs entre eux en faisant fi des frontières immatérielles que sont les launchers.
Maintenant, la mise à jour Invasion et la prochaine Saison ont-elles réellement les moyens d’attirer davantage de joueurs, ou au moins d’en faire revenir ? Rien n’est moins sûr tant les problèmes du jeu sont profonds et que la situation actuelle est la conséquence d’une série particulièrement constante de mauvaises décisions depuis plusieurs années de la part de Blizzard quant à l’une de ses franchises iconiques.
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