Dans la carrière parfois longue des personnages de jeux vidéo, il n’est pas rare qu’ils évoluent. Comme un quadra blasé par sa vie, il leur arrive de se tourner vers de nouveaux horizons avec d’ailleurs un ratio équivalent en termes de succès et d’échecs. Des exemples ? Sonic, si vous voulez, qui s’est notamment affiché dans des arènes à cogner ses potes ou même sur des pistes, volant à la main. On peut aussi citer Kratos ou Kat (Gravity Rush) qu’on a pu apercevoir un club de golf à la main. Enfin, indiscutablement, le « king », c’est Mario qui a purement et simplement tout fait (entraînant parfois la mascotte de SEGA).
Et c’est normal qu’en plus de 35 ans de carrière, on l’ait vu sauter par-dessus des gouffres, mais également danser, jouer au golf, faire la course, jouer au foot, au basket, prendre part à des aventures en équipe, jouer aux cartes… Une carrière indiscutablement riche. Seulement, une fois encore, il n’est pas le seul et Mega Man n’a pas de quoi rougir. S’il est plus connu pour ses platformers (comme notre plombier d’ailleurs), le Blue Bomber a lui aussi pris part à des matchs de foot, fait des courses de kart et participé à des jeux de rôle. D’ailleurs, ce dernier exemple et format de jeu fête un événement aujourd’hui.
Connaissez-vous la série Mega Man Battle Network ? Il s’agit d’une série de deck-building/RPG démarrée en 2001 sur Game Boy Advance et dans laquelle on retrouve notre héros sous une forme inédite. Le scénario fait table rase de tout le lore de la série et installe un futur quasiment utopique où la vie tourne autour d’internet. Ce net, extrêmement romancé, permet aux utilisateurs de s’y promener aux commandes d’un Net Navi, un avatar virtuel. Ainsi, ils peuvent traîner sur YouTube, regarder des vidéos de chats sur TikTok et apprendre en s’amusant, ce que personne ne fait visiblement dans le jeu d’ailleurs.
C’est ici que l’on retrouve notre héros. Dans ce titre, Mega Man n’est autre que l’avatar d’un gamin d’une dizaine d’années prénommé Lan. Notre duo, quand Lan n’est pas en cours, s’adonne à son occupation favorite : se brancher dans n’importe quoi pour aller sur le net (oui dans ce monde, les voitures, les interrupteurs électriques, les grille-pains, les poignées de porte et les cuillères, bref TOUT est connecté à internet). Et il s’en passe des choses sur le net puisque plein de gens malintentionnés ouvrent la porte à des virus que notre binôme se charge d’éliminer, l’occasion de redécouvrir des figures connues d’ailleurs.
Naturellement, c’est là qu’on parle de combat. Pas de plateforme dans Mega Man Battle Network ! Le combat se déroule sur un échiquier de dix-huit cases (6×3), divisé en deux par le milieu et partagé entre les deux camps. Chaque combattant se déplace librement sur l’arène (sauf si c’est des tourelles) et a pour but de réduire la vie de son adversaire à zéro. Pour le faire, Mega Man n’a que deux options : le buster, arme classique du héros et relativement faible, mais dont le tir peut être chargé, ou des puces à monter en deck. Le but est de créer un deck pour vous sortir de toutes circonstances en les associant par affinités (types ou lettres).
Description chargée, non ? C’est parce que nous souhaitons rendre hommage à une série chère à notre cœur et qui ne suscite visiblement pas autant d’engouement que les 25 ans de Pikachu ou les 35 ans de Link. Si on comprend bien que les jeux n’ont pas la même portée (notamment parce que le plus vendu de la série s’est vendu à moins de 1,5 millions d’unités), nous avons estimé que le titre méritait aussi qu’on l’aide à souffler ses bougies. Capcom aussi aurait apparemment une idée en tête puisqu’il réclame aux fans un peu de patience (Covid-19, tout ça, vous savez…).
Bon, puisqu’on n’a pas le choix que de se démerder par soi-même pour faire la fête et qu’il faudra attendre avant de savoir si Capcom souhaite ou non offrir une compilation à sa série de jeux, on vous propose de découvrir une série de jeux de cartes reposant sur un concept similaire ou proche de celui de Mega Man Battle Network pour vous amuser sur vos supports modernes !
Bon, pour commencer, un constat : des jeux de deck-building, aujourd’hui, il y en a beaucoup et d’excellents même : Slay the Spire, Dicey Dungeon… Celui avec lequel nous voulons commencer est Hands of Fate 2. Ce titre est un action-RPG dans lequel chacun de vos actes est défini au travers de choix de cartes. Piochez et prenez des décisions avec prudence puisque de nombreuses embûches vous attendent et vous n’aurez pas toujours les bonnes cartes en main. Dark-fantasy, chance et action se rencontrent sur une table ici et ça, c’est beau ! Ce titre est disponible sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Switch.
Le suivant est un soft qui nous aura plutôt surpris et qui vient de Corée du Sud (naturellement). Il s’agit de Neoverse. Si nous avons bien ici affaire à un deck-builder dans la plus grande tradition de ceux-ci, la surprise de TinoGames Inc. est qu’il aura su nous séduire avec une boucle de gameplay simple, mais accrocheuse, et du challenge à revendre. Si vous souhaitez en découvrir plus, prenez le temps de lire notre test, Neoverse vaut réellement votre attention si vous êtes amateur de cartes. Vous pourrez le retrouver sur PC et Nintendo Switch.
Enfin, le titre le plus proche de Mega Man Battle Network, One Step From Eden. Le bijou signé Thomas Moon Kang et édité par Humble Games reprend le système de combat du RPG avec le Blue Bomber et en booste le rythme en le transformant au passage en Rogue-lite. Avec une dizaine de personnages différents, de très nombreuses cartes et combinaisons, à vous de monter le deck parfait pour atteindre votre but : l’Eden. Ce jeu nerveux et excitant est disponible sur PC, PlayStation 4 et Nintendo Switch.
Voilà, c’est tout ce que nous avons à vous proposer aujourd’hui sur ce sujet. On souhaite donc à nouveau un joyeux anniversaire à cette série et terminons cette parenthèse avec quelques questions à votre attention. Connaissez-vous Mega Man Battle Network ? Avez-vous déjà joué à un des jeux ci-dessus ? Qu’aimeriez-vous que Capcom révèle pour l’anniversaire de la série. Votre avis est toujours le bienvenu ci-dessous.