Le prochain Like a Dragon (anciennement Yakuza), c’est pour bientôt : avec une sortie prévue pour ce 26 janvier, nous pensions que Sega avait déjà tout dit. Et pourtant, caché bien au fond du site promotionnel du jeu se trouvait une information dont on se serait bien passé : le mode New Game Plus ne sera disponible qu’à partir de l’édition Deluxe.
Le New Game Plus, un mode toujours très attendu par les joueurs, sera donc, pour la première fois dans la licence, un ajout payant. Il se trouve dans le bundle Deluxe, chiffré à 89,99€. Pour avoir accès au mode, les joueurs devront donc dépenser 20€ de plus que la version standard, pour une offre qui est censée être incluse dès le départ dans un jeu de ce calibre.
Le New Game Plus, le fait de pouvoir refaire l’histoire tout en gardant l’expérience et les objets accumulés lors des parties précédentes, est désormais l’un des ajouts attendus de tout gros titre pouvant s’y prêter, qu’il soit dès le départ dans le jeu, ou ajouté à travers une mise à jour après la sortie – par exemple, dans les mois à venir, Spider-Man 2 l’ajoutera gratuitement dans une mise à jour.
Pire encore, l’annonce de ce nouveau mode a été faite sous le manteau : les joueurs, impatients de pouvoir avoir leur nouveau jeu, se sont rendu compte de la situation en regardant le site promotionnel, et ont eux-mêmes dû demander confirmation à SEGA.
Bien entendu, la situation ne passe pas. Bloquer le New Game Plus derrière un paywall est vécu comme une insulte. Et pour cause, c’est encore une tentative de la part d’un studio de rendre payant quelque chose qui ne devrait pas l’être : est-ce que ce serait la tentative de trop ?
La critique dépasse cette fois-ci le simple cadre des joueurs : Yong Yea, le doubleur de l’un des protagonistes du jeu, Kazuma Kiryu, s’ajoute aux voix dissonantes et affirme :
Je l’ai dit et redit. Aucun jeu ne devrait bloquer le new game plus derrière un paiement. Le faire abîme la bonne volonté de la communauté ainsi que le potentiel de retour au jeu, c’est clairement négatif sur le long terme. Il devrait être soit inclus dès la sortie, soit être ajouté gratuitement pour tout jeu souhaitant le proposer.
C’est en effet une double peine : non seulement Sega cherche à placer un précédent dangereux, mais en plus le studio essaie de le faire en catimini pour ne pas perdre la face. Une situation très décevante, alors que les développeurs reconnaissaient l’enthousiasme des joueurs lors de l’ouverture des précommandes.
La réputation de Like a Dragon, alors jusque-là immaculée, risque effectivement, comme l’affirme Yong Yea, d’en prendre un coup – si l’annonce en elle-même n’abîme pas déjà l’image du jeu auprès du public.
Malheureusement, il s’agit d’une situation logique… mais pas surprenante. Ces dernières années, les éditions collectors brandissant du vide dans leurs avantages se sont multipliées : c’est logique, du point de vue des investisseurs, de vouloir voir jusqu’où il est possible d’aller dans l’augmentation des prix.
Attention cependant : à vouloir viser une croissance infinie, on risque toujours de se retrouver sans richesse. À Sega de voir si le jeu en vaut la peine.
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