Tout juste sorti, Infinity Nikki fait déjà grand bruit parmi les fans de jeux cozy et de gacha. Les premiers trailers de ce nouvel opus de la série Love Nikki promettaient un mélange des genres dans un univers kawaii et girly. Un autre atout qui attisait la curiosité : la présence aux commandes de Kentaro Tominaga, connu pour son travail sur plusieurs jeux Zelda. Certains parlent déjà d’Infinity Nikki comme du jeu phénomène de cette fin d’année, tandis que d’autres n’y voient qu’un plagiat de Genshin Impact.
La licence Love Nikki reste peu connue en France. Il s’agit d’une série de jeux mobiles centrés sur la mode, dans laquelle l’héroïne collectionne des tenues grâce à un système de gacha et affronte d’autres modèles dans des concours de style. Le tout baigne dans une esthétique digne d’un manga shojo : c’est rose, il y a des paillettes et des fleurs partout, et les vêtements sont agrémentés de fanfreluches en tout genre. Nikki est même accompagnée de sa propre mascotte kawaii : Momo, un adorable petit chat.
Infinity Nikki est le cinquième jeu de la série, mais c’est le premier à être disponible sur PC et PlayStation. Pour l’occasion, les équipes de chez Papergames et Infold Games ont entièrement repensé le gameplay. Ce nouvel opus conserve le côté gacha de ses prédécesseurs et reste centré sur la mode, mais il s’inscrit cette fois dans un registre de jeu d’aventure cozy en monde ouvert. Une sorte de croisement entre Genshin Impact, Animal Crossing et Dress To Impress.
Le joueur pourra explorer le monde de Miraland à son rythme et participer à de nombreuses activités tout en suivant une quête principale. La grande originalité du jeu réside dans sa mécanique de dress-up game : ici, chaque tenue débloque une compétence. Par exemple, des bottes de pluie permettent d’aller pêcher, tandis qu’une robe spéciale donne la capacité de flotter dans les airs pour accéder à des zones inaccessibles autrement. Le jeu mise aussi sur un côté cozy : pas de combats à proprement parler, puisque les ennemis sont purifiés plutôt que battus, et la récolte de ressources se fait sans violence.
Mais Infinity Nikki reste un gacha. Bien qu’il soit free-to-play, les plus belles tenues ou certaines ressources nécessitent de passer par des microtransactions. Pour l’instant, le jeu est généreux en récompenses (codes de bienvenue, diamants offerts, etc), mais son modèle économique repose aussi sur un season pass et des achats intégrés.
Alors que le jeu vient à peine de sortir, son site officiel a déjà été hacké. Un message appelant au suicide et conseillant de jouer à Genshin Impact sur un serveur privé y a été publié. Ironique, quand on se rappelle que Genshin Impact, désormais référence dans le gacha, avait lui-même été accusé de plagier Zelda: Breath of the Wild à ses débuts.
Nous ne nous étendrons pas sur l’intelligence de ces pirates, mais les accusations de copie soulèvent quelques questions. Infinity Nikki s’inspire en effet de nombreux autres jeux à succès, et la comparaison avec Genshin, Honkai: Star Rail ou même Palia semble inévitable. Est-ce pour autant du plagiat ? Ou simplement le symptôme d’une industrie du jeu vidéo en panne d’inspiration, avec des studios qui se contentent de reprendre des recettes à succès ad nauseam ?
Malgré tout, les premières réactions des joueurs et des joueuses sont positives. Beaucoup apprécient que Nikki ne soit pas sexualisée, à l’heure où ce genre de gacha est souvent vu comme une collection de personnages féminins en petite tenue. Sur les forums consacrés à Infinity Nikki, les jeunes femmes trouvent que pour une fois, le jeu est parfaitement adapté à sa cible, et elles disent retrouver l’ambiance girly et bienveillante des films Barbie 3D de leur enfance. Reste à voir si, une fois l’engouement initial passé, Infinity Nikki saura fidéliser son public.
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