Petit à petit, le dauphin fait son nid, et ce, même sur Nintendo Switch.
Cela fait maintenant un peu plus d’un an que la console hybride de Nintendo, la Nintendo Switch, est apparue dans les rayons et a prouvé une nouvelle fois que la firme japonaise pouvait agréablement surprendre le public. Avec des ventes affichant des nombres records (la barre des 10 millions d’unités ayant été dépassée avec seulement 9 mois de commercialisation), la petite console a vite attiré les regards de hackers et bidouilleurs en tous genres.
Après des opérations assez simples visant à rectifier les problèmes de connexion Bluetooth du Joy-Con gauche ou de se servir du navigateur internet un peu plus librement, ces derniers ont commencé à s’attaquer à une partie un peu plus technique de la bête. Ainsi, les premiers jeux et firmwares de la console ont commencé à être scrutés de près, dévoilant des failles de sécurité exploitables pour permettre de prendre le contrôle de la Nintendo Switch et de s’en servir autrement que dans les limites fixées par Nintendo. L’une des failles les plus exploitables provient du processeur même de la console, Nintendo a d’ailleurs prévu de le remplacer progressivement par une version plus difficilement manipulable par les hackers, comme le laissent entendre des lignes de code retrouvées dans les dernières mises à jour de la console. Cependant, le travail de l’ombre avance déjà à grands pas.
Ainsi, il y a quelques mois, nous pouvions voir apparaître une vidéo de lancement d’une Nintendo Switch tournant sous Linux, et plus récemment des tentatives (plus ou moins fructueuses) d’émulation des jeux de la console !
Et il y a deux jours, c’est l’équipe de Fail0verflow qui a fait parler d’elle, en teasant leur adaptation de Dolphin (l’émulateur permettant de lancer les jeux Nintendo GameCube et Wii) sous Linux (Debian) pour la Nintendo Switch. Les avancées actuelles ne permettent cependant pas au premier venu de profiter de ces recherches, votre console ne devant pas excéder un certain firmware, mais aussi par la complexité des documents et techniques utilisées, qui demanderont une grande connaissance sur le sujet.
L’espoir est toutefois permis quant à l’arrivée prochaine d’une vulgarisation des protocoles et des logiciels à utiliser, avec, pourquoi pas, la possibilité de pouvoir profiter de votre ludothèque Nintendo GameCube et Wii (Baten Kaitos, Super Mario Sunshine, Super Smash Bros. Brawl, No More Heroes, etc.) sur votre Nintendo Switch. Cela laisse rêveur, n’est-ce pas ?