Ces dernières années, et peu importe le secteur, l’abonnement a su se faire sa place comme modèle économique. Un mode de consommation permettant d’étaler un prix sur une durée longue, le rendant plus abordable pour le consommateur et assurant une clientèle de longue durée pour l’entreprise. Une tendance qui s’est développée dans le jeu vidéo avec le PS Plus/Now, et surtout le Game Pass de Microsoft, qui est aujourd’hui le véritable fer de lance de la communication de la Xbox Series X. Cependant, comme c’est souvent le cas dans n’importe quel secteur, certaines personnes sont encore sceptiques à l’égard de ce modèle (d’un point de vue économique), et cela inclut le PDG de Take-Two, Strauss Zelnick.
Bon, déjà, petite mise en situation pour les néophytes. Take-Two, c’est l’un des plus gros éditeurs de jeux vidéo du monde moderne. Les GTA, NBA 2K, Bioshock, ou encore Borderlands par exemple font partie du catalogue de ce mastodonte américain du jeu vidéo. Donc en termes de crédibilité sur le marché, ça se place là.
Bref, lors des derniers rapports financiers de l’entreprise, son dirigeant a surpris par ses propos notifiant tout d’abord que leurs jeux produits valent plus que les 70 euros qu’ils demandent lors du passage à la caisse. Une surprise compte tenu de la marge nette effectuée par GTA V et les cartons récurrents réalisés par l’éditeur sur ces dernières années. Néanmoins, il semblerait que ses propos concernent plus la place qu’occupent les titres de Take-Two par rapport à la concurrence, comme il l’indique par ailleurs :
« Nous offrons les expériences les plus qualitatives sur le marché, et nous les faisons payer beaucoup moins cher que ce que nous pensons qu’elles valent pour les consommateurs. Et puis, nous offrons généralement un composant de mise à niveau qui est gratuit. Et c’est déjà une vraie bonne affaire pour le consommateur. »
Pour ce qui est du système d’abonnements, comme le Game Pass, Zelnick se dit aussi méfiant sur la prédominance d’un tel système dans les années à venir. Lors d’un échange avec PC Gamer, il a indiqué qu’il était « très sceptique quant au fait que les abonnements soient la seule ou la principale forme de distribution des divertissements interactifs ». Un avis qu’il justifie via un point de vue exprimé quelques mois auparavant, selon lequel les jeux devraient être logiquement plus chers au cours de la prochaine génération.
D’après lui, alors, « il est donc peu probable que les abonnements supplantent la vente directe de jeux vidéo comme modèle commercial principal ». Un point de vue sur lequel nous ne pouvons qu’être en désaccord, tant les modèles comme Netflix/Amazon Prime ou Spotify/Soundcloud attirent le consommateur, toujours plus zappeur et près de ses sous. Il est certain que le modèle demandera un nombre conséquent d’abonnés pour être viable, mais la stratégie de Microsoft se base justement sur une multiplicité des supports, afin de s’autoriser la base clientèle la plus large possible.
De plus, certains propos de Phil Spencer à ce sujet laissent entendre qu’il ne serait pas contre l’idée d’apposer son Game Pass dans une console de Sony. Ainsi, la seule question que l’on peut se poser désormais, c’est : et si le seul véritable objectif de Microsoft était d’imposer son offre d’abonnements sur tous les supports ?
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Luynan
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n1co_m
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Riku