Final Fantasy XV ou l’enfant avorté de Fabula Nova Crystallis.
Le 8 mai 2006, Square Enix présentait avec assurance Final Fantasy XIII et Final Fantasy Versus XIII. Si pour le premier le développement s’est passé sans encombre, on ne peut pas en dire de même du second. Square Enix était alors loin, mais vraiment très loin de se douter que son Versus XIII ne verrait le jour que plus de 10 ans après cette conférence. Posez-vous une seconde et remémorez-vous cette époque. Rendez-vous compte un instant, si vous avez 25 ans aujourd’hui, c’est que vous en aviez tout juste 15 lors de la première annonce. La précédente génération de consoles aura tout de même accouché de deux des plus grosses attentes du jeu vidéo, à savoir The Last Guardian et Final Fantasy XV.
Et il est d’ailleurs plutôt amusant de se rendre compte que ces deux projets au développement tortueux vont enfin voir le jour, et ce à seulement une semaine d’écart. Mais aujourd’hui si vous êtes là, c’est pour Final Fantasy XV et nous allons voir ensemble comment ce jeu a fini par se sortir d’un puits que l’on pensait sans fond, afin de revenir sur le devant de la scène, tel un Phénix déployant ses ailes.
Fabula Nova Crystallis, la compilation du renouveau
En 2006, Square Enix était fort d’un succès mérité grâce à sa Compilation of Final Fantasy VII, composée de :
- Before Crisis: Final Fantasy VII (jeu mobile)
- Dirge of Cerberus: Final Fantasy VII (jeu PlayStation 2)
- Dirge of Cerberus Lost Episode: Final Fantasy VII (jeu mobile)
- Crisis Core: Final Fantasy VII (jeu PlayStation Portable)
- Final Fantasy VII Advent Children (film en images de synthèse)
Cette compilation visant à approfondir un univers déjà existant, à savoir celui de Final Fantasy VII, marque parfaitement la fin d’une époque et le début d’une autre. En 2003 Square et Enix fusionnent afin de donner naissance à Square Enix et cette fusion ne se fera pas sans mal. A l’origine de celle-ci, le film Final Fantasy : Les Créatures de l’Esprit qui creusa un gouffre monumental dans les caisses de l’entreprise. Sorti de cela, la nouvelle entreprise, Square Enix, présentera des ambitions nouvelles à tous les niveaux, ce qui donnera naissance à la compilation dont nous avons déjà parlé, mais aussi à une multitude de projets, dont Final Fantasy XIII. Ce dernier contrairement à ce que vous pourriez penser, était à l’origine prévu sur PlayStation 2 et c’est seulement après avoir pris la mesure des possibilités offertes par les futures PlayStation 3 et Xbox 360 que l’équipe décida de tout arrêter pour transférer le projet sur la nouvelle génération de console, tout du moins, sur PlayStation 3, car le jeu devait à la base être une exclusivité PlayStation. Cela nous ramène alors en 2006. En moins d’un an Square Enix va préparer en parallèle Final Fantasy XIII et Final Fantasy Versus XIII qui seront présentés lors de l’E3 de cette année-là. La compilation Final Fantasy VII ayant remporté un franc succès, Square Enix décide alors naturellement de garder le cap en concevant Fabula Nova Crystallis, une nouvelle compilation qui devait être à l’origine composée de :
- Final Fantasy XIII
- Final Fantasy Versus XIII
- Final Fantasy Agito XIII
L’idée autour de ces trois projets, était tout simplement de proposer plusieurs visions d’une même mythologie, d’une même idéologie, la Fabula Nova Crystallis. Il s’agira d’une première de la part de l’éditeur qui souhaitera frapper un très grand coup, prenant au passage le risque de se brûler les ailes. Dans le principe, il faut avouer que le concept était très attirant :
Partir dans plusieurs directions fait naître des histoires nouvelles.
Une simple couleur peut apparaître sous d’innombrables nuances.
Telle la lumière qui luit à travers le cristal,
l’univers brille de ses multiples facettes.
Malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu et c’est justement le fait de partir dans plusieurs directions qui leur aura causé la quasi-totalité des problèmes rencontrés par la suite. L’erreur aura certainement été d’annoncer lors de l’E3 2006 deux jeux dont le développement n’avait pas encore commencé, mais qui promettaient pourtant tellement au regard des vidéos présentées. Le futur moteur de jeu du studio était toujours en développement, les équipes travaillaient tant bien que mal sur les deux projets en même temps et devinez quoi ? Cela ne donnait absolument rien de bon. Final Fantasy XIII a alors pris le pas sur Versus XIII et Tetsuya Nomura devait, en attendant mieux, travailler au ralenti avec son équipe sur Versus XIII.
Final Fantasy XV quitte le nid de la Fabula Nova Crystallis
Au final, la compilation Fabula Nova Crystallis aura déçu beaucoup de fans de la première heure dès l’arrivée de Final Fantasy XIII. Depuis le dixième opus le problème du jeu au format « couloir » revenait régulièrement sur la table et l’aspect plutôt linéaire de ce nouvel épisode ne risquait pas de faire taire les mécontents. Cependant grâce à cette « vague » d’insatisfaction, nous pouvions déjà observer les prémices d’un changement radical et profond de toute l’organisation de Square Enix et cela est clairement visible entre Final Fantasy XIII et XIII-2, avec une écoute pertinente des requêtes du public afin de fournir un jeu moins linéaire. Mais à l’heure actuelle qu’en est-il de la Fabula Nova Crystallis ? Seul Final Fantasy XIII aura gardé son nom d’origine et plusieurs projets se sont greffés et un autre s’en est allé pour nous donner la liste suivante :
- Final Fantasy XIII
- Final Fantasy XIII-2
- Lightning Returns: Final Fantasy XIII
- Final Fantasy Type-0 (anciennement Agito XIII)
Vous l’aurez remarqué, dans cette liste Final Fantasy Versus XIII n’existe plus et n’a pas été remplacé par Final Fantasy XV car ce dernier ne fait plus partie de cette mythologie. En effet c’est Akio Ofuji, le producteur de la série Brotherhood qui s’est exprimé sur ce sujet au détour d’une interview, précisant que le jeu ne faisait plus partie de Fabula Nova Crystallis. Nous sommes alors entrés dans une nouvelle ère, celle du Final Fantasy XV Universe, le jeu créant à partir de maintenant sa propre mythologie, ce qui va nous amener à présent, à nous intéresser directement et en profondeur au cas Final Fantasy XV.
Du pire naît parfois le meilleur
Avant d’arriver à la date fatidique du changement de titre, Final Fantasy XV aura fait passer les fans par tous leurs états, notamment à cause d’une communication immonde qui n’aura entre 2006 et 2010 abouti qu’à deux cinématiques et pas une seule image de gameplay. La faute à qui ? On le disait précédemment mais Tetsuya Nomura et son équipe tournaient au ralenti à cause de Final Fantasy XIII et le développement de deux autres épisodes n’aura pas arrangé les choses. En effet, il aura fallu attendre 2011 avant de retrouver un réel espoir quant au développement du jeu et enfin voir une avancée significative du projet grâce à la vidéo ci-dessous.
Bien entendu comme nous sommes en 2011 le jeu est alors toujours prévu sur PlayStation 3, mais enfin, un signe de vie de qualité venait alors émerveiller les joueurs, mais surtout les rassurer. Clairement orienté action, l’univers et le gameplay semblent alors prendre forme, ressemblant de plus en plus à ce que l’on connait du jeu en 2016. Cependant nous sommes encore 5 ans avant le dénouement final et deux changements majeurs vont avoir lieu entre 2013 et 2014. Le premier changement sera le nom définitif du jeu qui passera de Final Fantasy Versus XIII à Final Fantasy XV lors de la conférence PlayStation de l’E3 2013, un moment important pour deux raisons. La première, le jeu redonne vraiment signe de vie en présentant pléthores d’informations au cours d’une très belle vidéo. La seconde, c’est que le jeu, dont l’idée a germé à l’époque de la PlayStation 2, dont le développement débuta finalement sur PlayStation 3, allait finalement changer à nouveau de plateforme pour débarquer sur la génération de console suivante. A ce moment là, l’exclusivité PlayStation 4 était encore présente, mais cela ne tarda pas à changer pour annoncer finalement une sortie multi-plateforme.
Le deuxième gros changement va quant à lui modifier la donne à un niveau qu’on n’attendait pas, même si cela semble à présent totalement normal. On parle naturellement de la communication autour de Final Fantasy XV et même plus globalement autour de tous les jeux de l’éditeur, car n’oublions pas que Square Enix racheta Eidos en 2009. Lors du Tokyo Game Show 2014, un événement majeur va se produire et c’est ce qui va en partie introduire les nouvelles normes de la communication de l’éditeur. Tetsuya Nomura va lors de cet événement japonais, laisser sa place sur le projet à Hajime Tabata qui sera désormais en charge exclusive du concept.
En modifiant cela, Tetsuya Nomura allait pouvoir retourner à sa série de toujours en travaillant à fond sur Kingdom Hearts III et Final Fantasy XV allait pouvoir bénéficier de l’expertise d’un communiquant hors pair, Hajime Tabata. Après des années très compliquées saupoudrées de rumeurs d’annulation et de problèmes de développement interne, l’ère de la prospérité et de l’amour des joueurs allait pouvoir commencer. A partir de ce jour, Square Enix fera un quasi-sans faute en ce qui concerne la communication autour de Final Fantasy XV, n’hésitant d’ailleurs pas à en montrer beaucoup, voire vraiment beaucoup, lâchant alors les chevaux, synonyme d’une fierté et d’une sérénité retrouvées. Cela aboutira à une belle innovation en 2015 avec Duscae, une démo évolutive qui sera mise à jour régulièrement afin de permettre aux joueurs de découvrir les nouveautés « clef en main ».
Cependant, comme nous le disions, il s’agit d’un « quasi-sans faute », quasi pour la simple et bonne raison que Square Enix, lors d’un événement dédié le 30 mars 2016, avait annoncé une date de sortie précise. Malheureusement la date ne sera pas tenue et sera repoussée de deux longs mois que les fans ont su rapidement excuser au vu de l’avancée spectaculaire des performances du jeu grâce à ces deux mois de battement.
Le Final Fantasy XV Universe est en marche
Dès 2015 le Final Fantasy XV Universe se met en place et il n’est désormais plus question de réitérer les erreurs du passé. Plutôt que de s’éparpiller sur plusieurs projets en même temps prenant tous vie dans un univers différent, il est préférable de se rappeler aux bons souvenirs de la Compilation of Final Fantasy VII dont tous les projets dépendaient d’un seul et même univers, permettant de créer quelque chose de très cohérent, mais surtout d’étendre toujours plus loin la mythologie globale ainsi que le scénario. Cela permet aussi d’approfondir les personnages et de nous faire découvrir qui ils sont réellement. Pour citer en exemple, on se souvient tous de la claque qu’était Crisis Core Final Fantasy VII, un jeu qui nous faisait redécouvrir le personnage de Cloud, le présentant alors sous un tout autre jour, nous amenant à redéfinir totalement notre vision de son caractère dans Final Fantasy VII.
Square Enix va donc avec Final Fantasy XV, créer un vrai microcosme divisé en plusieurs éléments très distincts, intégrant des jeux, un anime et un film. Mais commençons avec le premier élément à être sorti et qui a donc amorcé tout le reste. Brotherhood Final Fantasy XV, un anime en 6 épisodes, présentant tour à tour les personnages majeurs de l’épopée. L’idée étant de nous mettre dans les bonnes dispositions avant de commencer le jeu. Ici, nous apprenons à connaitre des personnages qui se révèlent plus profond qu’il n’y parait et qui illustrent parfaitement le dicton « l’habit de fait pas le moine ». Les épisodes de cet anime sont à voir absolument si vous vous intéressez à Final Fantasy XV et voici le premier épisode (sous-titré) qui vous guidera vers les suivants, que vous ne pourrez vous empêcher de regarder.
Dans le même temps nous avons eu le plaisir de pouvoir découvrir une nouvelle démo nommée sobrement Platinum Demo et qui nous permettait de voir l’évolution du développement dans son aspect purement esthétique et graphique. Mais le gros, le très gros morceau allait arriver le 17 août 2016. Lors de l’événement Uncovered de Square Enix en mars dernier, événement qui était à la base prévu pour annoncer la date de sortie de Final Fantasy XV, l’éditeur nous a mis une claque monumentale en plein visage avec l’annonce de Kingsglaive Final Fantasy XV. Sur le moment on se demandait clairement ce qui venait de nous tomber sur la gueule : court métrage ? Long métrage ? Il aura fallu quelques heures avant de comprendre qu’il allait s’agir d’un film d’animation à l’instar de ce qu’était Advent Children pour Final Fantasy VII.
Malheureusement, Square Enix, après avoir tout donné pour sortir ce film, aura été un peu frileux, au point de ne pas oser le sortir à grande échelle dans les salles obscures. Néanmoins, après la catastrophe que fut Les Créatures de l’Esprit, on peut les comprendre. Cependant Kingsglaive Final Fantasy XV reste à ce jour le plus beau film en images de synthèses jamais réalisé et les fans ne pouvaient rêver mieux comme cadeau après toutes ces années d’attente. Nous l’avons vu le jour de sa sortie et si vous n’avez pas encore eu l’occasion d’y jeter un œil (ou deux), vous pouvez au moins aller lire nos impressions sur Kingsglaive Final Fantasy XV, le film de la renaissance de Square Enix dans le long métrage d’animation.
Nous avons ensuite eu au cours de l’année 2016 pas mal de présentations du jeu, d’images, de vidéos, d’informations textuelles, ce qui nous a amené au 30 août pour la sortie d’un jeu de flipper directement hérité des mini-jeux qui seront disponibles dans dans Final Fantasy XV. Ce jeu s’intitule Justice Monster Five et n’apporte rien à l’histoire. Cependant, disponible sur mobile, il permet d’emporter partout avec soi un petit fragment du jeu tant attendu. Il n’est clairement pas ce qui aura été de plus intéressant dans tous les dérivés auxquels nous avons eu droit, mais on ne dit jamais non à quelque chose de gratuit quand c’est au minimum de bonne qualité et qu’en plus cela nous permet de retrouver un bestiaire tiré de la licence Final Fantasy.
C’est seulement un mois plus tard, le 30 septembre, que devait sortir le jeu A King’s Tale Final Fantasy XV, prévu sur PlayStation 4 et Xbox One. Cependant, sa sortie étant directement liée à celle de Final Fantasy XV, il verra sa date de sortie repoussée, lui aussi, à la toute fin du mois de novembre 2016. Ce jeu à consonance rétro 16 bits sera un beat’em all ou l’on incarnera le Roi Regis lorsqu’il était jeune et nous permettra d’en apprendre beaucoup plus sur le background de cet immense univers. Offert à tous les joueurs ayant pré-commandé Final Fantasy XV chez GameStop, il sera aussi disponible à l’achat pour ceux qui n’auront pas bénéficié de cet avantage. Et comme on n’arrête pas le progrès comme on dit, un autre jeu vient tout juste d’être annoncé et il s’agira d’un MMO sur mobile.
Square Enix trouve la bonne formule et les joueurs sont les grands gagnants
Il faut bien le dire, la campagne marketing autour du futur épisode canon de la licence, avec notamment le Final Fantasy XV Universe, demeure la plus grosse jamais déployée à ce jour pour promouvoir un de leur jeu. Et si l’on va même plus loin, cela reste un fait unique dans le monde du jeu vidéo. Qui à l’heure actuelle, ira créer jeux, film, démos, anime afin de promouvoir un produit dans le monde du jeu vidéo ? Il n’est plus rare de voir arriver en parallèle d’un jeu, un titre mobile afin d’étendre l’expérience de jeu en dehors de la maison, mais cela ne va généralement pas plus loin.
C’est dans cette campagne marketing complètement dantesque que l’on constate une chose très importante. Il y a de cela quelques années, nous pouvions entendre parler de la mort du jeu vidéo japonais dont les techniques de développement n’évoluaient plus et dont leur inaptitude à se remettre en question risquait de les tuer. Quand nous disons cela, nous ne parlons pas exclusivement de Square Enix mais du jeu vidéo japonais de manière globale. Cependant, l’éditeur japonais est le parfait exemple de réussite due, notamment, à une remise en question interne et une ouverture au monde occidental. Final Fantasy XV représente la pierre angulaire de cet état de fait et l’on s’en rend compte au moyen de trois aspects déterminants.
Premièrement les communicants de Square Enix voyagent, et ils se déplacent beaucoup à travers le monde au rythme des différents événements pour organiser des petites conférences plus « intimistes » baptisées Active Time Report. Ces petites conférences sont pour généralement filmées dans des conditions live et à proximité du public. Et lorsque ce n’est pas le cas, la transparence de leurs propos, même en cas de « coup dur » est vraiment très appréciable. Cette proximité est une chose très importante et ils l’ont visiblement bien compris puisqu’on passe difficilement plus de deux mois sans information sur l’avenir des projets en cours. Après une longue période synonyme d’un désert communicationnel (2005 – 2013) Square Enix s’est mis à chouchouter ses fans et son public et ce au-delà de toute limite. Certains pourrons dire qu’ils en font trop, nous montrant alors trop de choses, mais en tout cas, pour le public français, se sentir enfin reconnu, considéré, est un sentiment vraiment très agréable.
Deuxièmement, avoir de bons communicants c’est bien, mais être à l’écoute du public est d’autant plus important et encore une fois Square Enix a su faire mouche. Nous sommes passés d’un modèle très renfermé sur lui-même à un modèle ouvert et débridé. Les fans peuvent maintenant donner leur avis sur des forums dédiés, des sondages sont réalisés pour l’avenir des projets, le public peut directement interagir avec les communicants lors des conférences, etc. Tout cela est directement hérité des modèles occidentaux qui avaient une bonne longeur d’avance, surtout en ce qui concerne les relations sur les réseaux sociaux. Résultat, tout en ne changeant pas fondamentalement leur vision de Final Fantasy XV les développeurs ont pu incorporer différents petits détails demandés par les fans, comme par exemple, l’implantation des Mogs qui n’était pas vraiment prévue à la base. Cette relation saine entre le public et l’éditeur peut être vue alors comme les fondations solides d’un avenir serein et prospère.
Dernièrement, le regard critique sur un travail en cours de production. Il faut savoir qu’il est très complexe lors d’un processus de création, de se retrouver face à des gens qui vont porter un jugement sur notre travail, d’autant plus à l’ère du numérique et d’internet. Il faut savoir faire la part des choses, prendre le recul nécessaire, et analyser objectivement les retours. Cela va de même lorsque l’on se retrouve dans le rôle de la personne qui va juger ce travail, afin de bien intégrer qu’il ne s’agit pas là d’une version finale. Pourquoi nous vous amenons sur ce point ? Car en une année nous avons eu droit aux deux démos dont nous vous avons déjà parlé plus haut. Il faut avouer qu’il fallait avoir les couilles en 2015, de nous sortir une démo d’un morceau du jeu non finalisé et tournant sur trois pattes au niveau du framerate. On pourrait comparé cela à une sorte de version alpha afin de prendre la température et peut-être pour eux de se rassurer. Techniquement, c’était un désastre, il faut bien l’avouer, mais contre toute attente, la majorité du public a réussi à faire cette fameuse part des choses et au vu des magnifiques avancées ultérieures, une vraie relation de confiance a pu se créer entre le public et l’éditeur.
Vers l’infini et au-delà !
Il est actuellement difficile de savoir vraiment jusqu’ou s’étendra le Final Fantasy XV Universe mais une chose est certaine, c’est qu’on risque d’en entendre parler encore un sacré moment, notamment avec les 4 DLC en préparation qui promettent non seulement d’aller toujours plus loin dans l’histoire, mais aussi et surtout un mode coopératif en ligne. Les ambitions sont tellement démesurées qu’on a du mal à savoir quand finira ce chapitre, et quand débutera le développement d’un hypothétique Final Fantasy XVI.
Mais avant cela, il va nous falloir apprécier chaque instant et savourer chaque parcelle d’un jeu que l’on attend depuis tout de même 10 longues années. La nature si éphémère de l’instant présent rendra cet objectif difficile à atteindre, mais après tout, n’a-t’on pas l’impression que le temps se fige à chaque fois que l’on découvre, avec appréhension, un nouvel épisode de la saga ? Certains seront déçus, d’autres admiratifs, et d’autres encore seront émus aux larmes. C’est là la force de de cette série que l’on imaginerait éternelle tant elle aura su survivre aux différentes épreuves jusqu’à présent. Pour se quitter sur la note la plus belle possible, nous allons vous proposer de regarder encore une fois (ou pour la première) la somptueuse cinématique Omen, qui a été réalisée dans le but unique de nous faire prendre conscience de toute la richesse de l’univers de Final Fantasy XV.
Sur ce nous vous rappelons que le jeu est dès à présent disponible sur PlayStation 4 et Xbox One et que notre test de Final Fantasy XV est disponible depuis peu.