On y est enfin. Après un championnat totalement fou l’année dernière, la saison 2022 de F1 a débuté il y a un peu plus d’une semaine à Bahreïn avec un doublé de Ferrari à la clé et la victoire de Charles Leclerc. Cette année, cette discipline automobile est une nouvelle fois bouleversée avec une réglementation inédite qui a amené une repensée des monoplaces et donc un nouveau battage des cartes pour toutes les écuries en lice. Sans entrer dans les détails, la première course a tenu toutes ses promesses et fait la fortune et l’infortune de nombreuses équipes, top team ou non.
Sous le giron d’Electronics Arts, Codemasters va, comme de coutume, nous proposer sa nouvelle simulation de F1 et si l’on n’en sait pour le moment rien, on espère voir quelques améliorations que l’on juge obligatoires pour que la licence officielle du championnat du monde de Formule 1 puisse continuer d’évoluer et d’innover. L’année dernière a vu l’apparition d’un mode scénario assez réussi, ainsi que l’arrivée d’un mode écurie vraiment bon, mais qui manque néanmoins d’intérêt sur le long terme et d’options de gestion plus poussées. Ainsi, s’il doit y avoir des améliorations, voici ce que nous espérons pour F1 2022.
Des graphismes et week-ends de courses à la hauteur
Ne vous y trompez pas. Si nous parlons ici de graphismes, on englobe aussi bien le moteur utilisé que l’ambiance de course et les sensations de vitesse. Comme la mouture 2021 n’est pas dépassée techniquement, on ne peut pas dire que la licence ait pleinement plongé tête la première dans la nouvelle génération de consoles. Nous attendons alors une réalisation technique à la hauteur avec une multiplication des effets à l’écran, un rendu du bitume et une impression de vitesse encore meilleure, ainsi qu’un peu plus de vie dans le padock avec notamment aux stands ou encore sur les podiums.
On veut ressentir la F1 comme jamais et s’immerger pleinement dans un week-end de courses, le tout comme si on y était. Cela passe aussi par une chose primordiale, à savoir notre rapport avec notre stand et plus particulièrement notre équipe d’ingénieurs, car depuis trop longtemps, nos interactions avec ces derniers stagnent, et il serait temps de repenser la chose.
De même qu’il serait sympathique que l’on ait un véritable lien avec le public et surtout avec la presse, parce qu’en l’état, chaque interview est une plaie répétitive qui dérange plutôt qu’autre chose. Il y a encore du travail à faire pour rendre le tout totalement immersif.
Un scénario qui s’émancipe de son déroulé
Très sincèrement, nous avons particulièrement apprécié le mode scénarisé de F1 2021, mais tout était loin d’être parfait. La grande faillite de ce dernier est en effet que nous ne pouvions pas réellement influencer son déroulé, et le fait que l’on finisse premier ou que l’on atteigne simplement l’objectif fixé sur une course ne changeait strictement rien. Pire encore, la défaite n’était pas une option et cela s’explique par le fait qu’une seule et même fin de campagne était proposée. Pour nous, il faut revoir la copie, donc, car si l’idée est ambitieuse et plutôt bien exécutée, il reste de nombreuses pistes à explorer pour rendre ce mode de jeu encore meilleur.
Un mode Mon Écurie plus souple et force de propositions
Il est là question d’évolution naturelle à apporter à ce mode de jeu. En effet, il a fait forte impression et s’est imposé comme celui que l’on lance naturellement lorsque l’on veut construire sa légende en jeu. Néanmoins, là encore, tout n’est pas parfait et il y a quelques points que l’on aimerait voir retravaillés.
Le premier concerne tout simplement les options qui s’offrent à nous au cours de la construction sur plusieurs années de notre écurie. On aimerait pouvoir influencer un peu plus le développement du châssis ou encore donner une vraie direction au développement de la monoplace pour la saison suivante, voire même devenir constructeur nous-même. De même que la gestion économique et marketing de notre team n’est pas assez poussée et il faudrait que l’on nous laisse plus d’amplitude pour gérer ce secteur.
Tout ceci passe aussi par une refonte des essais hivernaux, car si on nous laisse le choix enfin de donner une vraie direction de développement à notre écurie, ce sont bien durant ces essais que nous pourrons soit rattraper le tir si l’on s’est planté (du moins minimiser la casse), soit nous rassurer quant à l’orientation prise. Capital.
Enfin, Codemasters devrait repenser son système d’évolution de la monoplace en cours de saison, car si le système à points de développement fonctionne bien, il a fait son temps et c’est maintenant le temps de celui de l’inédit et de la profondeur de jeu, en nous laissant les clés de notre évolution. Aussi, il est selon nous trop facile d’atteindre le niveau d’un top team après une seule saison, ce qui est assez peu réaliste.
Côté sponsoring, pareil, on trouve cela trop générique. On maximise très vite ses profits avec un peu de réflexion et il serait bon que les choses se fassent un peu plus progressivement. En d’autres termes, que nos résultats en course conditionnent l’arrivée de sponsors toujours plus puissants et qu’enfin, on voie apparaître de vrais partenariats comme cela se fait habituellement dans la Formule 1. Pourquoi pas aussi intégrer la notion de pilotes payants ?
Une relation entres pilotes à repenser
S’il y a bien un point à revoir aussi, c’est l’interaction entre les différents pilotes. Nous ne pouvons tout simplement pas interagir avec eux directement et on parle aussi bien de notre coéquipier que de nos concurrents. Peut-être faudrait-il nous permettre via la presse de commenter la course d’un avatar virtuel, rebondir ainsi sur des faits de courses qui ont su attirer animosité ou au contraire amitié de l’un ou plusieurs d’entre eux.
Pourtant, ce genre de choses existe, mais n’apporte vraiment rien à l’expérience. Quant au système de rivalité, il est trop sommaire pour valoir quoi que ce soit sur la durée et n’implique aucune conséquence directe en course par exemple. Dommage, choisir un rival pourrait justement le pousser à être plus agressif envers nous sur le bitume. On est loin des duels Prost/Senna ou plus récemment Hamilton/Rosberg.
Ceci rejoint aussi le point évoqué plus haut sur le manque de vie dans le padock. Nous permettre d’interagir avec pilotes ou autres directeurs d’écurie, voire même nos ingénieurs pour effectuer des débrifing comme cela se fait usuellement dans la F1, serait une bonne chose et rendrait le tout plus authentique. Il faudrait alors revoir l’importance des essais libres de chaque week-end et qu’ils deviennent plus que des machines à engranger des points de développement et donc servir la team et la stratégie à adopter en course.
L’éternel problème de l’IA
Très épineux est bien souvent le problème de l’IA dans une simulation de course. Pourquoi ? Parce qu’elle manque bien souvent d’humanité justement et ne réagit que trop mal à nos attaques et nos défenses, surtout dans la licence de Codemasters. Sur un rail, elle préfère par exemple suivre son fil d’Ariane, quitte à nous rentrer dedans alors que l’on ferme la porte dans un virage. Il faut revoir cela, car cela crée bien souvent des situations très confuses qui peuvent ruiner une épreuve et annihiler nos chances de victoire.
Il faut donc humaniser la machine et rendre ses actions moins prévisibles, lui permettre de commettre des erreurs lorsqu’elle est sous pression et qu’elle ait des accidents même lorsqu’elle ne se bat pas contre nous en piste. Il faut absolument que Codemasters retravaille ce point, car il est souvent navrant de voir que même avec l’usure pneumatique, les monoplaces adverses ne glissent pas, ne bloquent pas leurs roues ou encore ne perdent jamais le contrôle pour finir dans le gravier. Tout est trop parfait et la difficulté n’influe que sur sa vitesse.
Cela rejoint aussi le souci des tops team. Nombre de pilotes ont échoué même dans de grandes écuries, et le fait que n’importe lequel d’entre eux est automatiquement compétitif lorsqu’il rejoint Ferrari ou encore Mercedes est tout sauf réaliste là encore. F1 2022 se doit de prendre en compte qui tient le volant et non pas uniquement pour qui il court.
Bien évidemment, nous ne pensons pas qu’autant d’évolutions seront présentées dans F1 2022, mais on garde l’espoir de voir Codemasters prendre la bonne direction. Le online souffre aussi de problèmes, notamment à cause de joueurs nocifs et un permaban pourrait permettre de régler les choses, car depuis des années, beaucoup de joueurs lâchent le online à cause de cela. Qui vivra verra, comme on dit.
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