Le Groupe Embracer, le conglomérat suédois qui a multiplié les acquisitions dans le secteur du jeu vidéo ces dernières années, continue sa cure d’austérité. Dans une manœuvre stratégique sans surprise pour les observateurs du marché, le groupe a annoncé sa décision de se séparer de l’éditeur Arc Games et du développeur Cryptic Studios. Cependant, loin d’être un désengagement total, cette cession est une opération de rationalisation ciblée, visant à conserver les droits d’édition des franchises jugées les plus lucratives, notamment les séries Remnant et Fellowship.
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Cette nouvelle n’est finalement que continuité de la frénésie de restructuration au sein des grandes entités du jeu vidéo, qui cherchent à se débarrasser des actifs non essentiels et à dégager des liquidités rapides. Embracer, largement reconnu pour avoir eu « les yeux plus gros que le ventre » avec ses acquisitions accélérées, doit désormais faire face à la réalité d’un marché plus froid.
L’élément le plus révélateur de cette cession réside dans le fait qu’Embracer a pris soin de récupérer les droits d’édition des franchises qu’elle considère comme ayant le plus grand potentiel à long terme. C’est la preuve d’une stratégie froide visant à monétiser l’infrastructure tout en sécurisant la propriété intellectuelle de valeur : on prend les licences et on se sépare de l’humain.
Toi tu viens, toi tu viens, toi tu pars.
C’est une nouvelle évidemment mitigée pour Arc Games qui, même si rien n’est annoncé, va certainement se voir affublée d’une vague de licenciements tout en réduisant le scope des titres sur lesquels la société va travailler. On croise évidemment les doigts en leur souhaitant le meilleur.
En revanche, c’est une excellente nouvelle pour les afficionados de Fellowship : les droits de la licence sont transférés à Coffee Stain, la division qui devrait faire l’objet d’une scission et d’une cotation en bourse par Embracer en décembre 2025. Le studio de développement, Chief Rebel, continuera son travail sur le jeu en vue d’une sortie complète future. Ce transfert s’inscrit dans la préparation de la scission de Coffee Stain, qui héritera ainsi d’un catalogue plus riche et diversifié.
Ainsi, le titre de Chief Rebel passe d’un éditeur que l’on pourrait qualifier de « moyen + » (avec des titres comme Torchlight ou Neverwinter), à un éditeur bien plus prestigieux en la qualité de Coffee Stain, dont le catalogue contient des jeux comme Satisfactory, Deep Rock Galactic, le futur Into the Unwell ou le très bon As We Descend que nous avions testé cet été.
C’est également une preuve tangible que le titre a plutôt bien fonctionné, justifiant sa conservation dans la liste des IP du groupe et permettant aux plus gros joueurs du jeu d’espérer une croissance un peu accélérée. Le rythme des mises à jours est efficace pour le moment (une par semaine), espérons que cela perdure…

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