Ce mois de février placé sous le signe du froid qui débarque mais également de l’arrivée prochaine du nouvel épisode de Dragon Ball intitulé Xenoverse qui cherchera à se démarquer du reste des opus en proposant une histoire annexe. Pour ce nouveau jeu de légende, je vous propose de retourner en 2002 sur PlayStation 2 et de (re)découvrir un titre qui m’a marqué sur beaucoup de plans : Dragon Ball Z Budokai. Montez dans la machine à voyager dans le temps de Trunks et on y va.
Jeu de légende : Dragon Ball Z Budokai
C’est l’histoire d’un garçon avec une queue de singe…
Tout le monde ou presque est familier avec l’univers de Dragon Ball, un manga en 42 tomes écrit par (le génie) Akira Toriyama. Série légendaire s’il en est, le manga s’est vu décliné en une quantité astronomique de jeux vidéo sur tous les supports existants. Mais s’il en est un qui a vraiment permis à la série de devenir ce qu’elle est aujourd’hui c’est bel et bien Dragon Ball Z Budokai. Pourquoi ? Pour de multiples raisons que je vais vous évoquer sans plus tarder. Mais avant cela il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Au moment de la sortie du titre, les derniers jeux Dragon Ball remontent à l’époque de la première PlayStation et étaient plutôt mauvais (l’épisode Final Bout est sorti en 1997). De plus, le dernier opus sorti était le premier à tenter la 3D et le résultat n’était pas du tout convaincant. Nos meilleurs souvenirs avec Goku et ses amis remontaient donc aux épisodes Super Nes. Un comble. Du coup, personne n’attendait vraiment grand chose de ce Dragon Ball Z Budokai développé par le studio Dimps, et pourtant…
Cha-la Head Cha-la
Je me souviens alors de ma réaction à l’époque quand Dragon Ball Z Budokai est sorti. Je me suis dit « Espérons qu’il soit mieux que Final Bout« . Mais sans même attendre le test dans mon magazine je suis allé l’acheter day one. Je rentre chez moi et lance la galette. Et là, surprise, une cinématique en dessin animé et des menus plutôt bien faits et jolis. Je lance donc le mode Histoire en m’attendant à de simples successions de combats pour débloquer les personnages. Erreur. Pour la première fois de ma vie de gamer je peux enfin suivre l’histoire de Dragon Ball en admirant des cinématiques (faites avec le moteur du jeu certes) où les personnages parlent avant de se battre. Et deuxième surprise de taille, la présence des voix originales ! J’entends ainsi Goku et ses amis discuter en japonais. Un bonheur pour un fan de manga comme moi qui commence tout juste à apprécier les versions originales. Avec le recul le principal regret concernant la bande sonore vient des musiques qui ne sont pas celles de l’animé et de l’introduction qui n’est pas non plus le thème d’origine (la version japonaise du titre possédait le fameux Head Cha-la). Mais l’ambiance sonore n’est pas le seul atout du jeu.
C’est une histoire de boules…
Le mode Histoire nous propose donc de revivre la série à travers des cut-scenes mais aussi des combats importants. De plus, quelques mini-jeux permettent de varier les plaisirs. Il faudra par exemple diriger Raditz avec Goku pour le placer sur le faisceau de l’attaque de Piccolo afin de le tuer en se sacrifiant. Sympathique. Le titre est divisé en plusieurs sagas : les Saiyens, Freezer puis Cell. Dommage que nous n’ayons pas droit à Buu. Les combats sont bien évidemment le point central du jeu et Dragon Ball Z Budokai était attendu au tournant après le calamiteux Final Bout. Et sur ce point aussi il fait très fort. Inspiré des anciens opus on a toujours une barre de vie et de ki. Simplement cette fois les techniques ne se déclenchent qu’en effectuant une combinaison de coups (exemple, pour le kamehameha il faut appuyer quatre fois sur poing puis sur attaque spéciale). Le jeu est donc relativement technique sans pour autant tomber dans la difficulté. Il m’a fallu un peu de temps pour apprivoiser le titre mais une fois fait, ce n’était que du bonheur. Le gameplay était donc travaillé. Un autre excellent point.
Capsule Corpogameplay
J’ai adoré un élément de gameplay en particulier. Il s’agit de l’utilisation des capsules pour personnaliser les personnages. En effet, chaque personnage a un nombre de slots lui permettant de rentrer des capsules. Ces dernières représentent des techniques, des transformations ou encore des compétences physiques. La liberté ressentie en personnalisant mon Gohan ado (mon personnage préféré) m’a transporté. De plus, les combats étaient très dynamiques et fidèles à l’esprit de la série et les modes de jeu (Histoire, Duel, Tournoi…) étaient nombreux et j’ai passé un temps fou à tout faire. Surtout parce que tout débloquer (arènes, capsules, personnages…) était relativement long. A l’époque je trouvais la 3D de Dragon Ball Z Budokai excellente mais perfectible, il manquait un je-ne-sais-quoi pour vraiment refléter l’animé. C’était le cel-shading apparu avec ses suites qui représentera bien mieux l’esprit manga. J’ai enchaîné les combats seul ou avec un ami sur ce titre à l’époque et jamais je n’avais ressenti un tel plaisir à jouer à un jeu estampillé Dragon Ball.
Conclusion de Dragon Ball Z Budokai
« Mais alors c’était un jeu parfait ? » me direz-vous. Et bien non. Même si j’ai pris un plaisir incroyable dessus, Dragon Ball Z Budokai manquait un peu de folie. Les attaques ultimes n’étaient pas au niveau de ce que proposeront ses suites et le nombre limité de personnages disponibles a raccourci une durée de vie potentiellement incroyable. Au jour d’aujourd’hui c’est malheureusement l’épisode qui a le plus mal vieilli. La 3D, jolie à l’époque, est vide de détails et trop éloignée de l’animé pour parvenir à convaincre. J’ai personnellement acheté la compilation regroupant ce titre et le troisième remasterisés en HD sur PlayStation 3 et le plaisir de jeu est loin d’être intact. Dommage. Toutefois, Dragon Ball Z Budokai est à essayer, ne serait-ce que par curiosité. Surtout, n’oublions jamais que c’est ce titre qui vous permet aujourd’hui de jouer à des titres Dragon Ball aboutis aussi bien techniquement que graphiquement.