Il est de ces grands noms vidéo-ludiques qui appartiennent à la conscience collective des gamers, quels que soient les épisodes joués et l’appréciation de l’oeuvre, propres à chacun. Double Dragon est de ceux-là. Il est probable que tout joueur, mis à part les allergiques au genre beat’em all (faux anglicisme tiré du terme anglais beat’em up, traduction : maravez-les tous !), a un jour ou l’autre distribué des tatanes en compagnie de Billy et Jimmy, les protagonistes principaux de la saga. Comment est née la licence Double Dragon ? Tous les épisodes se valent-ils ? Existe-t-il d’autres productions estampillées Double Dragon en dehors des jeux vidéo ? Pour le trentième anniversaire de l’oeuvre, New Game Plus se propose de répondre à toutes ces questions en plongeant avec vous dans les rues malfamées de Double Dragon…
NB : la plupart des vidéos présentes sur cet article sont des longplays du jeu entier, donc si vous comptez les découvrir et ne souhaitez pas en voir trop, ne regardez que les premières minutes.
Double Dragon, une saga intemporelle
Les origines : Yoshihisa Kishimoto et Kunio-kun
Derrière tout concept vidéo-ludique à succès, il y a forcément une tête pensante. En l’occurrence, il s’agit de Yoshihisa Kishimoto. Ancien ado un tantinet délinquant comme il en existait beaucoup à une époque (et comme très bien illustrés dans les mangas GTO), notre homme se range en grandissant, et se lance dans le jeu vidéo au début des années 80. Si le jeu de baston ne représente pas ses toutes premières oeuvres, il conçoit néanmoins rapidement le premier Kunio-kun, en 1986, avant de s’atteler à Double Dragon l’année suivante.
Kunio-kun, c’est un personnage assez populaire au Japon, mais très peu connu par chez nous. C’est en partie dû au fait que la plupart des jeux qui le mettent en scène ne sont jamais sortis de leur pays d’origine, et lorsque c’était le cas, ils étaient remodelés pour mieux convenir aux goûts d’un public occidental. Ce fut notamment le cas pour le premier titre où il est apparu, rebaptisé Renegade pour sa parution hors-Japon. Certains autres titres de la série nous sont tout de même parvenus, notamment l’excellent River City Ransom (ou Street Gangs) sur NES puis GameBoy Advance. Pour l’anecdote, un tout nouvel épisode est en cours de préparation, financé avec succès sur Kickstarter et avec le grand Kishimoto himself comme consultant créatif.
Le premier Kunio-kun est donc un beat’em up d’un genre nouveau pour l’époque, et qui aura posé des fondations dont s’inspireront les myriades de jeu de baston qui verront le jour au fil des années 80 et 90 (et même encore ces dernières années, on pensera notamment à l’excellent Castle Crashers). Il est considéré comme l’une des plus grosses influences du monde vidéo-ludique, et son auteur aime à se qualifier lui-même de « grand-père du genre beat’em up ». Auteur qui, vous l’aurez compris, s’est largement servi de son passif de bosozoku (terme désignant de jeunes loubards au Japon, souvent associés à la moto et aux voitures) pour créer le background de son jeu.
Les caractéristiques qui en font un pionnier du genre, et qui constituent l’esquisse de ce que sera Double Dragon sont les suivantes : la possibilité de se déplacer de haut en bas et d’avant en arrière dans le décor (alors que Kung Fu Master en 1984, considéré comme le tout premier beat’em all, proposait simplement une vue de profil en scrolling horizontal, avec gauche et droite comme seules possibilités), un gameplay simple façon punch/jump/kick, et des ennemis capables de résister à plusieurs coups avant de trépasser. Un classique aujourd’hui, mais une révolution jadis…
Double Dragon, premier du nom
Double Dragon sort en arcade au Japon en 1987, conçu par Kishimoto et édité par Technos pour qui il travaillait à l’époque. Version nettement évoluée de Renegade, tant en termes graphiques que de jouabilité, il pose également des bases que reprendront la plupart des titres subséquents. Il propose de fait des ennemis récurrents (tels qu’Abobo le géant chauve, ou Williams, le voyou basique qu’on démonte par dizaines), dont la plupart des noms sont en relation avec ceux d’acteurs de films de combat. Et puis, il introduit surtout les personnages de Billy et Jimmy Lee.
Ces deux jumeaux formés à plusieurs types d’arts martiaux (sur le papier, hein ; dans le concret, on donne surtout des coups de poings et des coups de pieds…) représentent les personnages jouables dans la plupart des jeux Double Dragon, avec Billy (combinaison bleue) comme perso principal et Jimmy (en rouge) généralement destiné au second player. Leur nom de famille provient bien évidemment du grand Bruce Lee, dont l’auteur de Double Dragon est un fan de longue date, et pour les prénoms, Billy tire le sien de Billy Lo, personnage incarné par ce même Bruce Lee dans l’un de ses films, et Jimmy, du célèbre Jimmy Page, fondateur de Led Zeppelin, car, oui, Kishimoto aime aussi le rock.
Anecdote : les 2 personnages n’avaient, à la sortie du jeu, pas de nom défini. C’est la version NES qui leur a conféré ces identités, lesquelles ont depuis été conservées, mais jamais utilisées en arcade avant le 3ème épisode…
Le jeu connaîtra une multitude d’adaptations sur quasiment tous les supports existants. Certaines de qualité, d’autres moins plaisantes, dépendant de qui s’est occupé du portage (Technos est loin de s’être chargé de tous) et de la puissance du système concerné (NES, Master System, GameBoy, Mega Drive, Atari 2600… la liste est infinie), et chacune arborant un aspect propre, tantôt proche, tantôt bien éloigné du jeu d’arcade originel.
Note de la rédaction : un portage iOS est paru en 2011, assez différent du gameplay du jeu arcade. Il permettait notamment d’incarner, en finissant plusieurs fois le jeu, les ennemis de base et les boss, en plus de Billy et Jimmy. Les stages étaient à la fois familiers et originaux dans leur concept, et le jeu constituait une expérience somme toute assez plaisante, même si une bonne partie de l’écran était dédiée aux boutons virtuels, dans une barre assez vilaine. Ce Double Dragon mobile semble avoir disparu du store à l’heure où sont écrites ces lignes.
Double Dragon II: The Revenge
Double Dragon II sort en arcade à peine un an après son ancêtre. Le gameplay est quasiment identique, même si un petit twist concernant la direction vers laquelle vous frappez influe sur la maniabilité kick/punch. Niveau scénar, plutôt que d’aller sauver la belle Marian du premier opus, vous partez venger sa mort (d’où le titre), étant donné qu’au lieu de se faire kidnapper, elle se fait déglinguer dès le début du jeu, à coup de mitrailleuse s’il vous plaît. Merci mon chien, bande de saligauds…
Sur arcade, le jeu est quasiment un copier/coller du premier opus, pour lequel il ne constituait à l’origine qu’une version améliorée. Par contre, là encore, les déclinaisons sur divers supports se multiplient, et celle sur NES, bien que très éloignée du modèle arcade, représente à mes yeux (avis purement personnel donc) l’un des beat’em all les plus réussis et les plus fun de tous les temps. Rien de moins.
Pour la petite histoire, Double Dragon II recevait en 2013 un remake 3D sur Xbox 360, baptisé Wander of the Dragons. Une véritable purge, lente, moche, peu maniable, ennuyeuse, bref, un affront total au matériau d’origine. Vous ignoriez son existence et désirez le découvrir ? Rendez-vous service : ne le faites pas… Dégotez-vous plutôt une Classic Mini NES pour déguster la version 8 bits.
Note de la rédaction : il existe bien un Double Dragon II sur GameBoy, mais si vous l’avez pratiqué, vous l’avez certainement trouvé assez différent des autres jeux de la licence, surtout en termes de gameplay. C’est tout à fait normal. Le jeu d’origine est en fait un des Kunio-kun mentionnés plus haut, retravaillé et occidentalisé pour ne pas trop dépayser l’Européen ou l’Américain, et donc, rebaptisé avec un nom plus vendeur pour un public non-Japonais…
Ci-dessous, la version NES.
Double Dragon III: The Rosetta Stone
En ce qui me concerne, Double Dragon III n’est pas un bon jeu. Il a apparemment été développé à l’arrache, les auteurs subissant une certaine pression pour le sortir au plus vite, et le jeu n’est même pas réalisé par Technos en interne, puisque l’équipe planchait alors sur plusieurs autres jeux. Moralité : un troisième opus qui sort en 1990 en arcade, et qui laisse un gros arrière-goût d’inachevé.
Pourtant, il ne manquait pas d’idées pour faire avancer la série dans la bonne direction. Il était jouable à 3, le troisième joueur incarnant un certain Sonny, qui n’est toutefois qu’un swap de Billy et Jimmy, avec un habit jaune. Double Dragon III proposait en outre des magasins permettant d’acquérir de nouveaux coups, entre autres, mais moyennant l’insertion d’argent bien réel dans la borne, ce qui a beaucoup fâché les joueurs (cette caractéristique a d’ailleurs été supprimée lors de la parution japonaise).
Ces magasins permettaient également d’acheter des combattants (maximum 3) dotés de capacités diverses, et qui prenaient la place de votre personnage une fois celui-ci envoyé ad patres. Une sorte de système de vies supplémentaires sympathique. Et dernier détail : l’on pouvait effectuer des attaques combinées à 2 joueurs, ce qui constituait un plus notable.
Seulement, le jeu arcade était lourd à manier et assez agaçant, très mou et bien buggé, saccadé, nettement moins agréable que ses grands frères. Et pour ce que j’en ai vu, d’expérience personnelle, la version GameBoy est tout aussi déplaisante, et le jeu NES, bien que sympathique (mais nettement en-dessous du numéro II), s’avère d’une difficulté bien trop pénible pour un beat’em up. Ce troisième volet de Double Dragon est donc à mes yeux parfaitement dispensable, qu’importe le support…
Note de la rédaction : ces trois premiers Double Dragon version arcade ont été réédités sur appareils mobiles par DotEmu, studio français spécialisé dans les remakes rétro, et vous pourrez ainsi découvrir ces oeuvres antiques entre deux stations, avec un gameplay remanié pour convenir au support choisi, et la possibilité de gérer vos filtres visuels et sonores, le tout pour moins de 5€. Offre également dispo sur Steam.
En voici le trailer.
Super Double Dragon
Super Double Dragon parait sur Super NES fin 1992/début 1993 (selon la région). Même s’il émane toujours des studios Technos, il est le premier épisode à n’avoir pas connu de sortie arcade préalable, et est ainsi exclusif à la console en question. Aussi intitulé Return of Double Dragon, il est souvent considéré comme un Double Dragon IV, puisqu’il est le quatrième à paraître sur console, mais nous verrons plus loin que cette désignation est erronée.
Le jeu est assez sympathique, même s’il n’a pas toujours reçu des critiques élogieuses. Il s’avère lui aussi assez mou, ce qui aura rebuté bon nombre de joueurs. Par contre, il est nettement plus long que ses ancêtres, et propose un gameplay un peu plus élaboré que le simple bourre-pif de base, avec, notamment, une jauge de puissance permettant des attaques spéciales ou plus efficaces, et surtout, un bouton de contre autorisant, avec un bon timing, à bloquer l’attaque de l’adversaire et à lui asséner une série de coups de poings ou de pieds imparables en guise de représailles.
Notez que Super Double Dragon a été lui aussi rushé pour une sortie rapide, le privant de divers éléments initialement prévus au programme, tels qu’un scénario élaboré, des cinématiques pour agrémenter l’histoire, ou encore, des parties de stages absentes de la version finale.
Note de la rédaction : un jeu GameBoy Advance, baptisé fort à propos Double Dragon Advance, est paru en 2003. Il reprend des éléments divers et variés des 4 épisodes mentionnés ci-dessus, tant consoles qu’arcade, comme des stages, des attaques spéciales ou d’autres caractéristiques, ce qui en fait un jeu dynamique et riche, efficace, même si vers la fin on pourra lui reprocher une trop grosse réutilisation d’ennemis emblématiques (des myriades d’Abobo-like, ainsi que de ces colosses casqués qui sont capables de se régénérer, et croyez-moi, on en mange à la pelle de ces ennemis, dans les derniers niveaux).
Voici Super Double Dragon.
Double Dragon V: The Shadow Falls
Double Dragon V n’émane pas des studios Technos. Déjà, ça part mal. Mais en plus, les développeurs délaissent le genre beat’em up qui a fait de la série un pilier du genre, pour une sorte de clone de Street Fighter II basé sur une série TV que nous évoquerons plus loin. Et en sus de tout ceci, le jeu est américain. Pour résumer, donc, on a droit à du combat en versus, ce à quoi personne ne s’attend en achetant un jeu de la licence Double Dragon. Bref, passons…
The Shadow Falls est donc un jeu de baston à 1 contre 1, assez laid et assez peu maniable, proposant en outre un éventail de personnages restreint, la plupart (mis à part Billy et Jimmy) complètement inconnus au bataillon à moins de suivre le dessin animé, alors qu’il aurait été si facile d’offrir le roster des premiers beat’em ups au joueur amateur de la saga.
On a, pour abréger, affaire à un titre qui s’engouffre dans la vague des jeux de combat assez populaires à l’époque (il sort en 1994), mais avec bien moins de talent que beaucoup d’autres n’en avaient.
Note de la rédaction : un autre jeu de combat en 1vs.1 dédié à Double Dragon existe, émanant, quant à lui, du studio Technos. Il s’agit d’un jeu sobrement intitulé Double Dragon, paru en 1995 sur Neo-Geo. Il s’inspire du film lui-même tiré de la série de jeux (on y reviendra aussi), et propose des graphismes très plaisants, un casting comprenant, cette fois, plusieurs figures récurrentes de la saga, et un gameplay dynamique et assez original. Il constitue le 4ème et dernier Double Dragon arcade (hé oui, le système Neo-Geo implique également une machine arcade), et le dernier Double Dragon à paraître avant la faillite du groupe Technos en 1996…
Note de la rédaction returns : toujours sur Neo-Geo, en 2002, paraît un troisième jeu de baston à 1 contre 1, intitulé, cette fois, Rage of the Dragons. Il devait à l’origine s’agir d’une suite au titre évoqué juste avant, mais comme les développeurs n’ont pas pu disposer des droits de la licence Double Dragon, ils ont dû se contenter d’un simple hommage à la série. Ainsi, on a affaire à un jeu en versus avec système de tag, c’est à dire qu’il est possible, comme dans certains titres made in Capcom par exemple, de switcher entre ses deux personnages à tout moment et de créer des combos entre eux. Rage of the Dragons reprend quelques visages bien connus des amateurs de la série originale, à commencer par Billy et Jimmy (avec un nom de famille différent toutefois, Lewis), mais aussi, Linda, personnage support inspiré d’une des fifilles présentes dans les autres jeux, et un boss appelé Abubo, bien évidemment tiré du colosse des Double Dragon.
Voici Double Dragon Neo-Geo.
Double Dragon: Neon
En 2012, sort sur les machines du moment, à savoir, la Xbox 360, la PlayStation 3 et les PC, un titre baptisé Double Dragon: Neon. Le tout en dématérialisé only. Il constitue une petite surprise à l’époque, car tout le monde croyait la licence morte et enterrée, et en plus de ça, il s’agit cette fois d’un vrai beat’em all à l’ancienne, et non d’un jeu de baston en versus.
Neon est une sorte de reboot modernisé des premiers épisodes de la série. Pour ma part, je l’ai beaucoup apprécié ; amoureux de la saga, j’ai retrouvé Billy et Jimmy avec grand plaisir, et l’OST est vraiment une belle réussite, et un bel hommage aux années 80 ainsi qu’aux musiques des jeux d’origine. On pourra lui reprocher une certaine mollesse, à nouveau, ainsi qu’une difficulté assez punitive lorsque l’on débute, ou encore, un scénario un peu trop barré pour un Double Dragon (certains stages se déroulent même dans l’espace).
Mais au-delà de ces petits griefs qui passent rapidement au second plan, on saura apprécier son humour (surtout celui du grand méchant du jeu), sa diversité en termes de décors, son système d’esquive/contre-attaque, ou encore ses magasins, qui proposent d’investir dans des cassettes audio elles-mêmes améliorables, lesquelles, une fois équipées, vous confèrent divers upgrades et attaques spéciales. L’accent est également mis sur la coopération à deux joueurs.
Double Dragon: Neon joue clairement la carte du beat’em up décomplexé, et l’amateur de la série ainsi que le vieux schnock (comme votre Humble Narrateur) ayant grandi au fil des années 80/90 appréciera cet hommage à toute une époque, ce en dépit des défauts du jeu.
Apparitions vidéo-ludiques liées à la saga
En sus des jeux officiellement titrés Double Dragon, on a pu apercevoir certains éléments caractéristiques de la série dans d’autres titres au fil du temps.
- Dans Super Spike V’Ball sur NES, les jumeaux font partie des personnages sélectionnables. Il s’agit d’un jeu de beach-volley en duo, et Billy et Jimmy sont les personnages les plus agiles, mais les moins puissants.
- Battletoads & Double Dragon est un cross-over entre les deux licences. Battletoads, c’est une série de beat’em ups/action mettant en scène trois crapauds guerriers, assez similaires aux Tortues Ninja dans leur concept. Les deux univers se sont retrouvés mixés pour l’occasion, et l’on y affronte des ennemis provenant à la fois de Double Dragon et de Battletoads, aux commandes d’un des trois batraciens ou bien d’un des deux frères Lee. Le jeu a été porté sur un tas de machines, et s’avère terriblement difficile (je pense personnellement que sur GameBoy, on galère moins que sur les autres supports, mais ça reste assez velu).
- Certains persos de Double Dragon sont visibles dans le jeu arcade WWF Superstars, un jeu de catch donc, ainsi que dans Voltage Fighter (Neo-Geo). Qui plus est, le thème musical principal de Double Dragon est lancé dans River City Ransom sur NES, quand votre personnage affronte deux boss jumeaux… Beau petit clin d’oeil.
Battletoads & Double Dragon, ça donne ça :
Autres médias concernant Double Dragon
Comme bon nombre d’oeuvres issues de l’univers vidéo-ludique (et pas toujours avec bonheur, loin de là), Double Dragon a connu quelques dérivés sur d’autres supports que le jeu vidéo, et les voici :
- Un comics assez moyen (à mes yeux) initié en 1991, comportant 6 numéros, et vaguement relié aux jeux ainsi qu’à leur scénario. Distribué par Marvel, excusez du peu.
- Une série animée, lancée en 1993, comportant 2 saisons pour un total de 26 épisodes durant un peu moins de 30 minutes chaque. On y rencontre nos deux frères jumeaux, séparés à la naissance, élevés chacun de son côté et initialement ennemis, mais qui se rapprocheront bien vite pour former une équipe soudée. La série inclut quelques personnages récurrents de la saga, ainsi qu’une tripotée de nouveaux visages, qu’on aura la joie (ahem…) de retrouver dans le jeu tiré de cette dernière, Double Dragon V, comme évoqué plus haut…
- Un film live, datant de 1994, avec des têtes assez connues du moment ou qui le deviendront quelques années plus tard, comme Marc Dacascos (The Crow, la série), Robert Patrick (Terminator 2) ou encore Alyssa Milano (Madame est Servie, Charmed). Le film est une véritable punition, mais accouchera tout de même d’un jeu lui aussi, Double Dragon Neo-Geo, mentionné précédemment dans cet article.
Et maintenant ? Double Dragon IV
On vous l’expliquait il y a peu, la licence Double Dragon n’est pas encore morte. Double Dragon IV vient en effet célébrer les 30 ans d’existence de la série.
Fruit d’une collaboration entre les actuels détenteurs des droits de la licence, Arc System Works, et d’anciens développeurs de chez Technos, dont Yoshihisa Kishimoto en personne, Double Dragon IV, comme l’indique son nom, fait table rase du cinquième épisode très décrié, ainsi que de Super Double Dragon, et vient s’insérer dans la série officielle, comme pour dire qu’il corrige une erreur.
Au programme : une campagne solo énergique, du co-op en local et un mode Duel impliquant nos deux frangins, mais aussi un tas d’autres icônes de la série vidéo-ludique. Miam…
Le jeu sortira dans quelques jours maintenant, le 30 janvier, sur PC et PlayStation 4. Il reprend l’aspect visuel du Double Dragon II version NES, un épisode très apprécié.
Un look bien rétro donc, mais accompagné d’un dynamisme revu à la hausse, pour célébrer l’anniversaire d’une série qui aura connu des hauts et des bas, comme nous l’avons vu ; une sorte de retour dans le passé, à une époque où la popularité de la saga battait son plein. Un bel hommage, dont LightninGamer ne manquera pas de vous livrer sous peu un test en bonne et due forme. Affaire à suivre donc, les frères Lee ne sont pas encore à la retraite…
En attendant, merci de votre attention et d’avoir lu cet article jusqu’au bout ; j’ai grandi avec les Double Dragon, ce (gros) résumé vient du coeur…