Vous n’y avez certainement pas échappé, l’eSport est aujourd’hui partout et se popularise toujours plus. Entre YouTube et Facebook qui tentent de prendre des parts de marché à Twitch en proposant leurs propres contenus orientés vers le jeu compétitif ou la décision récente de Nintendo de s’investir de plus en plus dans le domaine (il suffit de voir la dernière mouture de Super Smash Bros. ou Splatoon 2 pour s’en rendre compte), on est en droit de penser que nous faisons face à une véritable révolution culturelle.
Si on ajoute à tout cela les sponsors toujours plus nombreux et les cash-prizes qui deviennent de plus en plus importants au fil des années, on a tous les ingrédients pour imaginer TéléFoot remplacé par TéléFortnite dans les années qui viennent.
Mais malheureusement, comme dans toutes les disciplines compétitives, certains participants disposent d’un sens du fair-play moins aiguisé que d’autres. Bien que la plupart des serveurs sont aujourd’hui équipés de systèmes luttant activement contre la triche (les plus vieux se rappelleront des heures sombres des wallhacks à tout va sur Counter Strike 1.6), certaines personnes sans scrupules n’hésitent pas à s’en prendre directement à votre machine pour vous interdire la victoire. Et cela se produit généralement par le biais d’attaques DDoS qui ont la fâcheuse tendance d’être très faciles à réaliser.
Imaginons, vous êtes en pleine partie sur votre MOBA favori, enchaînant les pentakills comme le dieu du clavier-souris que vous êtes, quand vous recevez un message de l’un de vos adversaires, au pseudonyme de “xXx-D4rk Pirate-xXx” :
“Espèce de casu, je vais te DDoS tu vas pas comprendre”.
(Vous noterez que pour des raisons évidentes de protection de la langue française, nous avons omis les fautes d’orthographe et autres insanités à propos de vos géniteurs qui ne manqueront pas de fleurir ce joli message plein d’affection).
Puis tout d’un coup, votre machine semble s’emballer, votre ping atteint des sommets, et la moindre action de votre personnage prendra de longues secondes avant d’être prise en compte par le jeu. En un mot comme en cent, vous laguez sévère. Cela signifie tout bonnement que vous êtes la victime d’une attaque DDoS.
Un DDoS (prononcé généralement “Dédosse”) ou attaque par déni de service, est une méthode visant à rendre une machine ou un serveur inopérant en le noyant sous un nombre extrêmement important de requêtes. Cela se traduit par une augmentation considérable de votre ping, rendant le jeu tout simplement injouable et vous forçant à abandonner la partie. Assez souvent simple à mettre en place, puisqu’il suffit au “pirate” de se procurer un outil clé en main sur le dark web moyennant finance, cette technique peut avoir des conséquences importantes sur le bon déroulé d’une compétition.
C’est d’ailleurs suite à une attaque DDoS que Valve a été contraint de retarder le démarrage de son Championnat du Monde de Dota 2 il y a quelques années, ses serveurs étant devenus inopérants pendant quelques heures. Replacé dans le contexte du sport plus traditionnel, c’est comme si un coureur automobile s’amusait à crever les pneus de tous ses concurrents. Ou de casser les jambes de l’équipe d’en face dans une partie de basket. C’est pas très sport.
Pour se protéger d’une attaque DDoS il reste néanmoins une technique infaillible : il vous suffit de rendre votre adresse IP indétectable. En effet, pour pouvoir lancer une attaque DDoS contre votre machine, le “pirate” doit avoir en sa possession votre adresse IP afin de pouvoir vous cibler. Ainsi, le meilleur moyen pour vous protéger contre une attaque DDoS est de passer par un serveur VPN. Un VPN, ou réseau privé virtuel, est un service en ligne qui vous permet de faire passer l’ensemble des données transitant par votre ordinateur à travers un tunnel VPN chiffré. Il devient alors impossible pour qui que ce soit de tenter de saboter votre connexion, votre adresse IP étant devenue complètement invisible.
Si en plus vous optez pour un service VPN disposant de serveurs situés partout dans le monde, à l’instar d’ExpressVPN, vous aurez la possibilité de changer de région de jeu à la volée. Marre de rouler sur tous vos adversaires européens sur Smash Bros. et vous vous plaignez que le matchmaking ne vous permette pas de jouer à coup sûr contre des joueurs asiatiques ? Il vous suffit d’installer un VPN sur votre routeur et de choisir un serveur japonais pour changer la donne – et de pleurer des larmes de sang face à la difficulté.