Stratégie relativement osée d’Activision de proposer la bêta de Call of Duty: Black Ops 7 à moins d’une semaine de la sortie de Battlefield 6. Un combat de titan s’annonce pour cette fin d’année 2025, qui des deux adversaires historiques l’emportera ? Après avoir pu poser la main sur les deux mastodontes, que penser des différentes propositions ? Call of Duty est-il en mode repentance ou ressasse-t-il la même recette quitte à décevoir encore et toujours ?
Le soldat originalité porté disparu
Six cartes, cinq modes de jeu et l’introduction au mode zombie cuvée Black Ops 7, voici ce qu’il est possible de parcourir pendant cette bêta. Et sur ce point, c’est déjà la douche froide. Sur les modes proposés, un seul est une nouveauté et encore, il se contente de reprendre la formule d’une capture de drapeau mais en remplaçant le précieux fanion par une batterie.
Les cartes sont, pour la plupart, de simples reprises d’anciennes déjà proposées (Exposure ressemble à Solar d’Advanced Warfare, Forge à Raid de Black Ops 2…) et tentent d’apporter un peu de verticalité. L’une des nouveautés de cet opus Black Ops (qui n’en est pas vraiment une), c’est la possibilité de courir pendant un court laps de temps sur les murs ou rebondir dessus pour se propulser plus loin en un minimum de temps. L’ajout de cette mécanique (déjà plus ou moins présente dans Black Ops 3 et 4 et Advanced Warfare) a des allures de gadgets pour coller à l’époque futuriste dépeinte dans ce Black Ops 7. Le futur est forcément synonyme d’exosquelettes et de bottes à ressorts, non ?
La seule réelle nouveauté observable est celle apportée par les différents atouts de classes. Cette fois les atouts appartiennent à une spécialité : exécuteur, éclaireur et stratège. En sélectionnant vos atouts (pillards, sang-froid…) vous verrez qu’ils sont tous affiliés à l’une des spécialités et plus vous choisirez d’atouts correspondant à la même spécialité, plus le bonus conféré sera important. Autrement, un bonus vous sera tout de même attribué, mais en hybridant les attributs des trois spécialités différentes. Une nouveauté discrète et peu utile sur le champ de bataille aux vues de la complexité, durant cette bêta, de pouvoir jouer sans être parasité par un grand nombre de défauts.
Le fun est resté derrière les lignes ennemies
Pendant les nombreuses parties disputées lors de cette phase de bêta, plusieurs problèmes sont venus entacher notre plaisir. Plusieurs fois lors de nos parties, nous avons eu l’impression d’être une grande souris piégée dans un trop petit labyrinthe. Les déplacements sont rapides, trop diront certains, l’omnimouvement quasiment inutile (hormis les quelques sections de carte nous obligeant à franchir des précipices en courant sur les murs) et tout comme sur Warzone, le FOV (champ de vision total) n’a profité d’aucun remaniement, se faisant les joueurs usant et abusant des glissades arrivent à échapper à notre cône de vision et à nous tuer d’une manière inattendue.
En guise de nouveauté permettant de dégoûter encore un peu plus les joueurs, les fameux killstreaks. Dans Call of Duty, si votre score le permet, vous pouvez activer des atouts pouvant vous aider sur le champ de bataille : drone, brouilleur, missile air-sol… Dans Black Ops 7, l’un de ces fameux killstreak, le Gravemaker, permet de voir les ennemis à travers des murs et de purement et simplement les abattre d’un coup de feu même si vous vous trouvez derrière 3 murs en béton armé.
Autre point d’importance, même si la bêta de Battlefield 6 en comptait certains, le nombre de tricheurs sur celle de Call of Duty: Black Ops 7 explose les compteurs. De trop nombreuses parties sont gâchées par des personnes possédant le talent rare d’aimbot, wallhack et autre correction d’aide à la visée en boostant les paramètres de la manette. Dès la sortie de la bêta, de nombreux tutos expliquant comment obtenir une meilleure aide à la visée grâce aux manettes ont pullulé sur la toile. Autrefois synonyme de plaisir immédiat de par la simplicité et la rapidité de ses parties, Call of Duty est en train de devenir année après année le refuge de tricheurs payant très cher leurs quelques heures d’amusement.
Le mode zombie, seul phare dans la nuit
Tout n’est pas à jeter dans cette bêta. En plus du mode multijoueur, nous avons pu nous essayer au mythique mode zombie. L’unique carte disponible lors de l’événement est une version mise à jour de la fameuse carte ferme de Black Ops 2. Les lignes sont plus grandes et les espaces plus ouverts pour encore plus faire tourner les purulents morts-vivants en rond. Le gameplay et les contrôles étant nettement plus rapides qu’en 2012, les vagues sont nettement plus costauds et nous devons très vite mettre la main sur les différents atouts et armes qui sont présentes dans le décor. Toujours fun et moins complexe que dans certains opus précédent, le mode zombie est la valeur sûre de cette bêta de Call of Duty: Black Ops 7.
Le mode zombie de Black Ops 7 comporte également une petite nouveauté qui pourrait bien secouer vos parties entre amis. Les développeurs ont ajouté, en plus des fameux soda vous faisant courir ou recharger plus vite, un distributeur de chewing-gum que vous pouvez utiliser quand vous le souhaitez. Ces petites friandises vous permettent d’acquérir des talents ou des bonus qui peuvent vous sortir d’une situation délicate à l’envie. Tout comme les atouts de classe, cette nouveauté est plus gadget qu’autre chose mais permet de dynamiser et renverser le cours d’une vague.
Entendez-nous bien, nous ne somme pas novice dans l’univers Call of Duty. Nous ne comptons plus les heures passées sur les modes multijoueur de Black Ops 2, Modern Warfare 2019 ou encore Advanced Warfare. Mais ce Black Ops 7 sent à plein le nez l’épisode proposé à la va-vite pour tenter de faire de l’ombre à son concurrent direct.
L’incapacité d’Activision de débarrasser les serveurs des tricheurs, de proposer quelque chose de plus original qu’à l’accoutumée ou même de plus ancré dans ce qui faisait le succès et la simplicité de Call of Duty à l’époque, est le témoin d’une seule chose : la licence Call of Duty devient un pur produit marketing tablant sur sa popularité. Nous attendrons naturellement le test en bonne et due forme pour enterrer définitivement (ou pas) cette licence en perdition.
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