La Content Overseas Distribution Association (CODA), une organisation qui regroupe des sociétés d’édition et de production japonaises dont Bandai Namco et Square Enix, a demandé le 27 octobre à OpenAI de cesser d’entraîner son intelligence artificielle générative Sora 2 avec les propriétés intellectuelles de ses organisations membres.
L’organisation a publié une lettre dans laquelle elle demande à OpenAI d’arrêter d’utiliser les contenus de ses membres pour l’apprentissage automatique de Sora 2 sans permission et de répondre à l’ensemble des plaintes pour violation du droit d’auteur, ainsi qu’à toute demande d’information émanant de ses membres. Selon elle, une large partie des contenus générés par Sora 2 ressemblent à s’y méprendre à des images et vidéos provenant de propriétés intellectuelles japonaises.
La CODA a été fondée en 2002 à l’initiative du gouvernement japonais pour lutter contre le piratage et promouvoir la distribution internationale légale de contenus japonais. Elle compte parmi ses membres de nombreuses grandes entreprises japonaises impliquées dans la publication de jeux vidéo (Bandai Namco, Square Enix), l’actionnaire majoritaire de FromSoftware, Kadokawa Productions, mais aussi des entreprises liées à la production d’anime et de mangas, comme le Studio Ghibli, Toei Animation et Aniplex.
Le Japon en première ligne pour protéger les contenus de ses entreprises
Le 29 septembre, Reuters a rapporté qu’OpenAI avait contacté des studios et des agences artistiques une semaine seulement avant le lancement de Sora 2 afin de leur donner la possibilité de ne pas voir leurs contenus utilisés. La CODA a indiqué que selon la législation japonaise du droit d’auteur, il est nécessaire d’obtenir l’autorisation préalable d’un ayant-droit pour utiliser sa propriété intellectuelle.
Au début du mois d’octobre, le gouvernement japonais a adressé une demande officielle à OpenAI afin que l’entreprise s’abstienne de porter atteinte aux droits d’auteur japonais. Le 5 octobre, Nintendo a publié sur X une déclaration hostile à l’utilisation de ses contenus : « Que l’IA générative soit impliquée ou non, nous continuerons à prendre les mesures nécessaires contre toute violation de nos droits de propriété intellectuelle. » Le géant nippon est connu pour la défense farouche de ses propriétés intellectuelles.
Lancée début octobre et pour le moment indisponible en Europe, Sora 2 permet à ses utilisateurs de réaliser des vidéos avec plus de réalisme, de précision et de contrôle que Sora, à l’aide d’un prompt textuel ou visuel. Si les éditeurs de jeux vidéos voient d’un mauvais œil l’utilisation de leurs contenus pour entraîner des IA génératives, ils sont aussi nombreux à investir massivement sur l’intelligence artificielle pour le développement de futurs jeux, bien souvent au détriment des équipes salariées.

broccomilie

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