Les plus anciens vous le diront : la guerre Amiga vs Atari, c’était quelque chose ! Au point de faire passer le conflit Sega/Nintendo pour une simple broutille. De l’eau a coulé sous les ponts et désormais, après d’énormes déboires, la société Atari perdure et demeure un incontournable du retrogaming, que l’on aime ou non la marque. Curiosité du destin, l’affaire fondée en 1972 était, à l’origine, américaine avant de s’expatrier dans notre beau pays. Et si l’histoire est belle, c’est parce que la firme a déposé le bilan (à notre grand dam !) avant de trouver un repreneur en la personne de Frédéric Chesnais. Il va sans dire que cette acquisition a visiblement revigoré la bête dotée d’un appétit gargantuesque ! Si l’on se souviendra du premier fait d’armes de la boîte, qui sera la première à commercialiser le cultissime Pong avant de lancer sa propre machine quelques années plus tard, nous retiendrons aussi que désormais, Atari fait la part belle à la conservation du patrimoine vidéoludique dont nous ne cessons de vous rebattre les oreilles.
Alors forcément, lorsque l’établissement annonce le rachat de Nightdive, nous ne pouvons que frémir de plaisir ! Ce qui semble aussi être le cas de Stephen Kick, CEO du groupe :
Notre passion commune pour la conservation et l’innovation dans le domaine des jeux retro fait d’Atari le partenaire idéal, et notre équipe est enthousiaste à l’idée de franchir cette nouvelle étape !
Pour rappel, la compagnie est spécialiste du rachat des droits de vieilles licences inexploitées afin de les moderniser et les rendre compatibles sur de nouvelles plateformes, notamment sur Steam, dans le but de les rendre accessibles à un plus large public. Or, quand on sait à quel point les pièces d’origine transforment le marché au point de le rendre élitiste…
Bref, si vous avez découvert récemment Shadow Man, System Shock 1 & 2, Strife, Turok : Dinosaur Hunter ou encore Blade Runner, c’est grâce au travail de Nightdive qui ne compte pas laisser aussi facilement certains titres tomber en désuétude, voire en abandonwares. D’aucuns rétorqueront que c’est un moyen de ne pas laisser lesdites licences en accès libre, mais là n’est pas le débat du jour. En tout état de cause, Atari élargit encore son catalogue, ce qui valait probablement bien les 23 millions de dollars investis dans la transaction ! Mais quand on sait à quel point le retrogaming a le vent en poupe, y compris chez les plus jeunes, nous ne sommes pas trop inquiets pour ce qui concerne le seuil de rentabilité. Déjà dans les tuyaux au mois de mars, le rachat vient d’être finalisé.
Après la banqueroute vient la gloire : une véritable leçon à retenir pour nos contemporains. N’est-ce pas Ubisoft ?
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