Le plus souvent, lorsqu’on évoque le nom d’Atari, on pense au glorieux passé de la firme, véritable monument de l’industrie vidéoludique. Mais, aujourd’hui passée sous pavillon français au sein d’Atari SA, la marque sait aussi nous rappeler de temps à autre qu’elle est toujours d’actualité et active dans l’industrie, certes loin de son lustre d’antan. Cette semaine, Atari a justement finalisé un deal avec Ubisoft, s’offrant les droits sur cinq titres du catalogue de l’éditeur. L’idée est claire: redonner vie à ces titres sortis entre 2005 et 2016, en y apportant une valeur ajoutée.
Plus précisément, les droits sur le survival-horror Cold Fear, I am Alive, Child of Eden mais aussi le plateformer Grow Home et sa suite Grow Up sont donc maintenant officiellement propriétés d’Atari. Des jeux plutôt bien accueillis à leur sortie, mais qui en 2025 ne parlent plus forcément à grand monde, du moins pas à un public jeune. À Atari de faire le nécessaire pour relancer la hype autour de ces titres, et il y a du boulot.
Une chose est sûre, après avoir récupéré ce qu’il restait de Thunderful Games (Planet of Lana) pour 4,5 millions d’euros, Atari est ambitieux, et c’est forcément une bonne nouvelle. Reste à savoir ce qui sera fait des titres rachetés à Ubisoft dans les prochaines années. D’après le communiqué de presse, il devrait s’agir de remakes adaptés aux consoles modernes, agrémentés de contenus additionnels. Ubisoft n’en sera pas l’éditeur, Atari ayant négocié dans le deal le droit de publier les titres par ses propres moyens.
Du côté d’Ubisoft, on semble plutôt satisfait de la tournure des événements. En crise financière et en pleine restructuration autour de ses licences fortes, l’éditeur se débarrasse là de titres sur lesquels il ne comptait plus, en se remémorant toutefois l’importance qu’ils ont pu avoir par le passé.
« Des millions de joueurs ont exploré ces univers au fil des années et cet accord leur permettra de revisiter ces souvenirs, tout en permettant à un nouveau public de les découvrir pour la première fois » Deborah Papiernik, vice-présidente des nouvelles stratégies chez Ubisoft.
De biens jolis mots d’adieu pour des licences somme toute mineures. La balle est maintenant dans le camp d’Atari, qui va avoir fort à faire pour les remettre au goût du jour. En tout cas, relation de cause à effet ou non, et maigre consolation dans une période bien morose, la valeur en bourse de l’action Ubisoft a augmenté ces deux derniers jours, après l’annonce de la cession des cinq licences.
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