Le mois d’avril est là et avec lui voici venir un nouveau Jeu de Légende. Cette fois-ci j’ai décidé de parler d’un jeu qui m’a mis une claque monumentale à sa sortie, j’ai nommé Aladdin sur MegaDrive. Alors qu’une version sur Super Nintendo développée par Capcom (à qui l’on devait par exemple l’excellent Street Fighter II’) voyait le jour, je me suis rabattu sur la version de SEGA qui était, elle, développée par Virgin Interactive et David Perry à qui l’on doit par exemple Earthworm Jim. Et aujourd’hui encore, le jeu reste une référence absolue. Explications.
Aladdin : Disney avait du génie
Oh nuits d’Arabie…
Nous sommes en 1993, le film de Disney, Aladdin, est sorti l’année d’avant en salles obscures. Même aujourd’hui il reste sans doute l’un de mes dessins animés favoris. Je ne saurais dire si c’est la présence du génie complètement barré ou d’un Jafar machiavélique mais toujours est-il que j’aime le regarder de temps à autres. Possédant la MegaDrive de SEGA je me suis décidé à craquer pour le jeu après en avoir entendu de bons échos. Bien m’en a pris puisqu’à peine la cartouche enfoncée dans la console j’ai pris une claque graphique que je n’aurais sans doute jamais imaginée à cette époque. Et surtout il y avait un respect de l’oeuvre d’origine jusque dans le moindre pixel puisque comme vous pourrez le constater en (re)voyant la séquence d’introduction du jeu en fin d’article, l’univers du dessin animé est bel et bien présent dès l’apparition du logo SEGA. Le jeu démarre donc à Agrabah dans laquelle nous dirigeons notre héros Aladdin qui doit échapper aux gardes et trouver un maximum d’objets pour faire du score et surtout lui permettre d’avancer dans le niveau. Par exemple, en récupérant les flûtes, le joueur peut ainsi s’envoler sur des cordes qui s’élèvent tels des serpents charmés. Pour se défendre contre ses agresseurs, notre héros dispose de pommes qu’il peut jeter sur ses ennemis et qu’il récupère çà et là mais surtout de son sabre. Au niveau des mouvements il peut bien sûr sauter et s’accroupir comme dans beaucoup de classiques du genre. Très simple à prendre en main, le jeu m’a tout de suite plu.
3 vœux seulement ?
On trouvait dans Aladdin tous les éléments qui caractérisaient un excellent jeu de plateforme à l’époque. En effet, la difficulté graduelle du titre m’a empêché d’être bloqué souvent, d’autant plus que comme dans la majorité des titres de l’ère 16-bits, il n’y avait aucune sauvegarde vous permettant de revenir à un endroit proche de là où vous aviez succombé. Il fallait ainsi refaire tout le jeu en cas d’échec. Frustrant mais gratifiant lorsqu’on réussissait à le terminer. Je me souviens avoir halluciné devant la diversité des niveaux du jeu à l’époque car on allait des rues d’Agrabah à la caverne aux merveilles en passant par les geôles du palais du sultan. Des lieux complètement différents graphiquement avec des couleurs chiadées et des animations au top. Je me souviens de l’effet 3D des boulets dans la prison qui se balancent et qu’il faut éviter au bon moment. Un superbe effet technique surtout à cette époque ! Mais la 2D du titre n’était pas en reste puisque chaque élément était clairement représenté et je restait bouche bée devant des graphismes incroyables. Si bien que même aujourd’hui le jeu reste une référence sur la console de SEGA. Et les musiques renforçaient cette impression d’être dans le dessin animé avec la plupart des thèmes repris et adaptés au format. Une performance tant la MegaDrive péchait sur ce plan comparée à sa concurrente (à part dans quelques jeux où la bande-son est légendaire comme Streets of Rage II par exemple).
Un gameplay au top
Le niveau de la caverne aux merveilles qui s’écroule et qu’on fait sur le tapis volant en devant éviter les rochers qui tombent du plafond et les jets de lave rappelle tellement le film que j’étais scotché malgré une difficulté assez élevée. De même que le niveau du génie qui était tout bonnement incroyable avec ses sauts millimétrés et son ambiance du tonnerre rappelant la chanson du génie « Je suis ton meilleur ami » dans le dessin animé. De même, les combats, hormis peut-être certains boss, ne sont jamais compliqués au point de renoncer et lorsque je perdais c’était vraiment plus à cause de mes propres erreurs que de celles du jeu. Ce qui m’a marqué à l’époque également, c’était vraiment cette variété dans le gameplay. Outre les phases avec Aladdin on avait par moment un mini-jeu dans lequel on dirigeait son singe, Abu, qui devait éviter des pots qui tombaient du ciel dans une petite zone. De plus, on récupérait tout au long des niveaux des rubis qui permettaient d’acheter au marchand entre chaque stage des vies supplémentaires ou des continues, par exemple. Bien pensé pour pousser le joueur à en chercher le plus possible. On avait également accès à une loterie entre chaque niveau qui permettait de gagner des vies supplémentaires, des rubis et autres joyeusetés en fonction du nombre de « têtes de génie » récoltées dans le niveau. Tout ce contenu bonus poussait à explorer les zones de fond en comble pour dénicher le moindre objet. Et à aucun moment on ne ressentait le dépit de devoir le faire comme c’est parfois le cas dans les jeux actuels.
Conclusion d’Aladdin
Que dire de plus d’un titre comme Aladdin ? Rien si ce n’est qu’il propose une aventure fantastique qui a su traverser les âges sans prendre une ride tant le jeu était déjà travaillé à sa sortie il y a plus de 20 ans. Beau, jouable, intéressant, avec une ambiance fidèle au dessin animé, une bande-son magistrale et proposant un bon challenge progressif, Aladdin est sans conteste l’un des meilleurs jeux de la console de SEGA. Si vous n’avez jamais testé le titre, je vous invite fortement à le faire surtout si vous connaissez le dessin animé de Disney et que vous l’appréciez ! Un jeu de plateforme comme on en fait de moins en moins et c’est bien dommage si vous voulez mon avis.