Il y a quelques années sortait F.I.S.T. Forged in Shadow Torch, un Metroidvania du studio chinois TiGames ayant bénéficié de l’initiative de PlayStation, le China Hero Project, qui vise à soutenir l’émergence de studios indépendants de l’empire du milieu. Ainsi naquirent les aventures de Rayton, lapin anthropomorphe et ex-pilote d’élite dans un univers cyberpunk en proie à un envahisseur robotique. Un univers que le studio souhaite manifestement étendre puisqu’il vient de nous présenter, lors du dernier Xbox Partner Preview, Zoopunk, un préquel aux péripéties du lapinou.
Dernières technologies et IA générative
Pour l’occasion, les développeurs ont souhaité offrir une nouvelle dimension à leur licence. En effet, alors que nous gambadions dans une vue 2D pour le premier opus, Zoopunk fait le pari de nous proposer un action-RPG en 3D développé sous Unreal Engine 5, à la frontière entre un beat’em up, à la Devil May Cry, et un Souls-like. Dans cette présentation suinte toute l’ambition du projet. On y découvre notamment des environnements visuellement impressionnants qu’on a hâte d’explorer au côté de Rayton ou d’un de ses compagnons à poils qu’il sera aussi possible d’incarner.
Et si graphiquement le titre a l’air d’être à la hauteur des productions modernes, le studio a souhaité aller encore plus loin en utilisant l’IA générative, notamment via les technologies de Nvidia afin de franchir un nouveau cap. Un aspect qui risque de diviser les joueurs, à n’en pas douter.
« Grâce à une combinaison de plusieurs technologies d’IA, nous avons créé un PNJ capable de communiquer naturellement avec le joueur. Un modèle vocal analyse la voix du joueur et la traduit en texte. Il traite ensuite ce texte pour comprendre l’intention du joueur et générer la réponse du PNJ. Nous utilisons également l’IA pour donner une voix au PNJ et animer ses expressions faciales grâce à la synchronisation labiale. »
Une innovation qui semble pour le moment circonscrite à la personnalisation de notre aéronef mais une initiative qui préfigure de ce que pourrait donner une intégration plus importante qu’actuellement de l’IA générative dans le jeu vidéo. D’autant que la technologie évolue si vite aujourd’hui qu’il n’est pas dit que d’ici la sortie de Zoopunk, prévue pour 2027 sur consoles et PC, de nouvelles évolutions technologiques autour de l’IA générative aient lieu et soient implémentées dans d’autres productions.
On pourrait facilement imaginer des quêtes générées « à la volée » ou des pans de lore uniquement accessibles en discutant avec les bons PNJ et en utilisant les bons mot clés. La quête de la vérité d’un Dark Souls n’en serait-elle pas encore plus excitante ? Quelles limites lors poser à la technologie ou aux développeurs ? Jusqu’où peut on aller avec l’IA générative pour à la fois permettre au jeu vidéo de s’épanouir sans risquer qu’il ne s’autodétruise dans sa quête de rentabilité excessive ?
Car si on y voit évidemment les apports potentiels, difficile d’ignorer aussi les dangers pour l’industrie. Une industrie qui licencie déjà à tour de bras et qui supprimerait encore plus de postes, remplacés par des IA plus performantes, sur le papier, que les humains. Et si jusqu’à présent l’incorporation de l’IA générative se limite à de l’assistance au développement ou à de la création de divers éléments, Zoopunk semble marquer une nouvelle étape dans son intégration dans le jeu vidéo.

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