La maison d’édition japonaise Shueisha, qui publie le fameux Weekly Shonen Jump contenant certaines des licences de manga les plus prolifiques de tous les temps (One Piece, Dragon Ball, Naruto, etc…), a ouvert une branche dédiée au jeu vidéo en 2022 : Shueisha Games. Publiant surtout des jeux à petit budget, elle sort majoritairement des titres pour le marché PC (étrange pour des Japonais), traduits dans plusieurs langues, dont le français.
Shueisha Games a assuré sa présence au Steam Next Fest avec une démo pour l’un de ses fers de lance : Urban Myth Dissolution Center. Un jeu d’aventure en pixel art, développé par le studio Hakaba Bunko, derrière Makoto Wakaido’s Case File Series. Amateurs de La Trilogie du Samedi et de GussDx, bienvenue.
Urban Myth Dissolution Center se place entre le visual novel et le point-and-click, avec des enquêtes à résoudre en plusieurs phases, à la manière d’un Ace Attorney, mais avec une surcouche de légendes urbaines et de paranormal. Nous incarnons Azami Fukurai, jeune étudiante en informatique, introvertie et rongée par l’anxiété. Elle rappelle énormément Kobeni de Chainsaw Man avec sa maladresse maladive et ses expressions faciales terrifiantes d’émotivité.
Azami sera amenée à travailler pour le Centre de dissolution des légendes urbaines, une sorte d’agence de détectives du paranormal. L’équipe est composée du directeur, notre Giles à nous, mais doté d’un pouvoir d’omniscience, et de Jasmine, une enquêtrice extravertie, à l’opposé de notre héroïne.
Cependant, notre étudiante a toujours vu des choses inexplicables au cours de sa vie, et notre chef en fauteuil roulant lui permettra d’amplifier cette affinité avec le surnaturel en lui fournissant des lunettes capables de voir des souvenirs résiduels, matérialisés par des sortes de fantômes.
La démo nous présente l’introduction du jeu et une partie de la première enquête, pour une durée d’environ une heure. Une enquête est découpée en plusieurs phases de gameplay se répétant au fil des jours : recherche d’informations sur un simili-Twitter avec des mots-clés à entrer, puis enquête sur les lieux du crime avec dialogues et exploration. Cette séquence étant entrecoupée de moments où Azami doit émettre des hypothèses avec des textes à trous et des QCM.
Urban Myth Dissolution Center ne brille pas par son gameplay, plutôt basique. La première enquête est d’ailleurs extrêmement facile (ce qui est la norme pour ce genre de jeu), avec un fil rouge prévisible. Difficile donc de juger le jeu sur ces aspects, surtout que l’écriture des affaires suivantes sera un point déterminant pour la qualité finale de l’expérience.
Là où la production de Hakaba Bunko nous charme, c’est dans sa direction artistique et ses personnages. Un pixel art pas forcément très fin, mais une palette de couleurs qui donne un certain cachet visuel au titre. La générosité des cutscènes animées, des personnages terriblement expressifs, et une héroïne touchante à travers son langage corporel finissent de nous convaincre de l’attendre avec impatience.
Aux côtés des intrigants Ukiyo et Unyielder, Urban Myth Dissolution Center fait partie des jeux dénichés par Shueisha Games qui nous font lever un sourcil, voire les deux. Mais celui-ci a encore beaucoup à prouver. Rendez-vous le 12 février 2025 sur Steam, PS5 et Nintendo Switch pour avoir la réponse.
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