La présentation des différentes cultures et factions de Total War: Pharaoh se poursuit tel le sable saharien s’écoulant de manière régulière dans un sablier fait de bois anatolien et orné de diamants koushites. Nous avions eu droit, précédemment, à une présentation de la culture égyptienne et de ses quatre factions jouables parmi lesquelles nous avions pu découvrir des seigneurs différents en termes de personnalité et style de jeu, allant d’une Tausret habile en diplomatie et intrigues de cour à un Séthi ambitieux, brutal et sans scrupules, en passant par un Amenmes, prétendant lésé, vice-roi de Koush et disposant d’archers d’élite tout en étant assis sur des mines d’or. Lésé, mais aisé.
Cette fois, c’est donc Canaan qui est à l’honneur, avec deux factions : celle de Irsu, et celle de Bay. Et c’est peu dire que tout oppose ces deux braves personnes. Il faut dire que l’on en sait historiquement peu sur ces deux seigneurs, si ce n’est quelques mentions sur des tablettes de traités qui ont été préservées. Creative Assembly dispose dès lors une grande marge de manœuvre pour imaginer leur personnalité et leur donner une certaine identité ainsi que des motivations spécifiques.
D’une part, l’on a donc Bay, un officiel cananéen de basse extraction, nommé chancelier de la région par le pouvoir égyptien. C’est un homme affable et passant pour faible, pour mieux tromper ses rivaux sur sa puissance et ses ambitions. Il méprise les seigneurs égyptiens qu’il juge être des parvenus sans mérite, gâchant les richesses égyptiennes dans le faste et l’ostentatoire. Son style de jeu est orienté sur les intrigues de cour et les manipulations diplomatiques tandis que ses unités uniques ne pèsent pas grand-chose face à une armée rivale sur le champ de bataille. Cependant, elles excellent en harcèlement grâce au déploiement d’avant-gardes et leur aptitude à se dissimuler sur le terrain. Bay est le genre d’individu à qui on ne tourne jamais le dos, quand bien même il semble sympathique et inoffensif, car cette apparence est justement à dessein.
Irsu, quant à lui, est l’exact opposé de son camarade régional. Se souciant peu des intrigues de cour, fussent-elles égyptiennes ou hittites, il ne s’intéresse qu’au pillage, à la destruction et rivalise avec les Peuples de la mer pour mettre à bas les civilisations de l’âge du bronze. Après tout, pourquoi travailler honnêtement quand on peut se contenter de prendre aux gens qui travaillent honnêtement ? Ses troupes sont bien équipées et bien protégées, et certaines possèdent un trait les faisant charger d’elles-mêmes l’ennemi en dehors du contrôle du joueur, illustrant ainsi le côté davantage pilleur et maraudeur de ses troupes. De plus, Irsu peut bâtir des campements spécifiques sur les ruines des cités rasées, ce qui semble être une réminiscence des camps Ogres de Warhammer III.
Irsu et Bay peuvent prétendre au trône de Pharaon ou de Grand Roi Hittite, ou bien ne revendiquer ni l’un ni l’autre. C’est par ailleurs dommage qu’il n’existe pas, semble-t-il, de « chemin de légitimité » pour créer une nation cananéenne avec ces seigneurs. Peut-être une mise à jour future, accompagnant un DLC, ajoutera-t-elle cette alternative pour Total War: Pharaoh. On le souhaite en tout cas, tant la situation géographique de Canaan est intéressante et délicate face aux béhémoths militaires historiques que sont les empires égyptiens et hittites.
En plus de cette présentation, une petite friandise devrait ravir les fans de la franchise : le retour des bannières. Car si elles étaient omniprésentes dans Three Kingdoms, elles sont aussi curieusement absentes dans les jeux de la trilogie Warhammer et Troy. Or, on se souvient du plaisir assumé que l’on avait de voir nos armées flanquées d’étendards coruscants, de musiciens et d’officiers par régiment dans Napoléon et Empire. Il s’agit là d’un petit détail, certes, mais qui ajoute énormément d’immersion et donne une certaine identité aux armées.
Certes, les quelques images partagées par Creative Assembly nous montrent quelques bannières égyptiennes et hittites, mais hélas, il ne semble pas y avoir de musiciens ou d’officiers dans les régiments, et on remarquera que seules certaines unités possèdent une bannière. Le jeu étant toujours en développement, il reste donc à voir le résultat final, même si l’on ne boude certainement pas notre plaisir quant à ce retour. Total War: Pharaoh est prévu pour octobre de cette année sur PC. Le jeu sera jouable lors de la Gamescom à Cologne, du 23 au 27 août, sur le stand SEGA.
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