Comme toujours dans le monde de Warhammer, les choses vont mal. En effet, la fin du monde approche et le chaos, incarné ici par des hordes de Skaven, déferle sur Ubersreik. La cité impériale est la proie d’innombrables hommes-rats détruisant tout sur leur passage, y compris la moindre résistance. C’est dans ce contexte que Warhammer: End Times – Vermintide, que nous abrégerons par la suite en Vermintide, nous propose d’incarner un des cinq héros qui représentent le dernier rempart de la ville.
Test de Warhammer: End Times – Vermintide sur PC
Left 4 Vermintide ?
La première chose qui frappe quand on regarde les trailers du titre, ou dès les premières minutes du jeu, c’est sa ressemblance avec Left 4 Dead, le jeu coopératif de Valve. Non pas que cela soit une mauvaise chose, bien au contraire, mais on pourrait penser que Vermintide ne consiste qu’en un gros reskin de ce dernier lors des premières heures de jeux. Nous reviendrons plus tard aux différences que le titre de Fatshark a avec celui de Valve, discutons maintenant de ce qui fait l’essence du gameplay.
Comme dit précédemment, il est possible d’incarner 5 héros différents, bien que les parties soient limitées à quatre joueurs, bénéficiant chacun de leurs armes et capacités propres. On retrouve ainsi le soldat, l’inquisiteur, le ranger, l’archère puis le mage de feu. Bien que les archétypes soient classiques, ils permettent une approche plus tactique des combats, sachant qu’il est possible de modifier leur équipement avec du loot qui apparait en fin de partie. L’équilibrage des héros n’est toutefois pas au poil, mais gageons que cela sera vite réglé tant Fatshark, le développeur du titre, semble être à l’écoute de sa communauté. Chacune de ces parties sera relativement différente de la précédente. En effet, les objectifs ne seront pas forcément les mêmes d’autant plus que les points d’apparition des Skavens ne seront pas forcément identiques. A part cela, on se retrouve avec un gameplay proche de celui de Left 4 Dead : des hordes d’ennemis à dessouder nous foncent dessus régulièrement accompagnés de spéciaux. On retrouve, par exemple, le Rat-Ogre qui rappelle le Tank ou l’Assassin Skaven qui prendra le rôle du Hunter. Les habitués du titre de Valve ne seront pas trop dépaysés à ce niveau-là, d’autant plus que des sons annoncent leur approche et permettent de s’y préparer.
Le péché d’orgueil reste cependant le pire ennemi du titre. Ayant moi-même passé énormément de temps sur Left 4 Dead, je me pensais préparé à affronter les hordes de Skaven, mais que nenni, le titre possède des subtilités qui le rendent en réalité très différent en combat du jeu de Valve. Passé le fait que chaque héros dispose de son propre gameplay, le combat en mêlée est ici largement mis en avant. En effet, une fois les munitions épuisées, et cela arrive très vite, il faudra affronter les hommes-rats de face. Et autant dire que ce n’est pas si facile : maitriser le système de parade ainsi que les esquives prend du temps, et la vie ne se régénère pas automatiquement. Chaque coup compte, et il s’agit de ne jamais relâcher son attention. C’est là que la composante coopérative du jeu est importante : même en mode normal, il est excessivement compliqué de survivre si l’un des membres de l’équipe est tué tant les menaces sont nombreuses. Un joueur peut facilement se retrouver immobilisé par un assassin tandis que les autres se font écraser par un rat-ogre, menant parfois à un ragequit. Et ne comptez surtout pas sur les bots pour vous aider.
Plutôt Vermintide 4 Dead
Passé les premières impressions, on finit par remarquer que Vermintide est plus qu’un simple reskin de Left 4 Dead. Peut-être un poil avare en contenu, le titre propose 13 missions aux durées variables, surtout si on fouille partout à la recherche d’objets permettant d’améliorer le loot, j’y reviendrai plus tard. Leur durée est toutefois un peu trop inégale, certaines durant une dizaine de minutes alors que d’autres une demi-heure. Il s’agira donc d’accomplir divers objectifs avant d’atteindre la fin du niveau, tout en massacrant les diverses hordes qui désirent seulement vous sauter à la gorge. L’ambiance est vraiment réussie, la plastique du jeu étant plutôt efficace, et la musique, composé par Jasper Kyd, convenant parfaitement à l’ambiance. On a vraiment l’impression de combattre alors que la fin du monde arrive, et que le sang des Skavens rougit la lumière jaune sale d’Ubersreik. Après avoir quitté le niveau, un jet de dés aléatoire vous conférera une nouvelle arme, le jeu pousse donc au farming afin de débloquer des objets plus puissants, facilitant assez largement la tache une fois acquis. Notons toutefois que malgré la présence d’objets censés augmenter la probabilité d’obtenir du bon loot, on se retrouve trop souvent avec une arme médiocre ou qu’on possède déjà. Il ne vous restera plus qu’à la recycler à la forge et à recommencer une mission. Le niveau de difficulté augmente bien entendu les chances de trouver du loot de qualité, mais une équipe bien soudée et expérimentée est nécessaire à la victoire à partir du mode difficile, chose très ardue à trouver avec des pick-ups. Vermintide a donc ce défaut, qui est aussi une qualité, d’être jouable uniquement avec un groupe d’amis. Essayez de motiver deux ou trois potes à vous suivre dans Ubersreik, ou votre voyage ne sera absolument pas agréable.
Les niveaux de difficulté Cauchemar et Apocalypse ne se contenteront pas, quant à eux, d’augmenter le nombre de Skavens et les dégâts qu’ils vous infligent mais gèrent également un système de tir ami. Alors qu’il s’agissait de faire un poil attention où on tirait dans Left 4 Dead, la donne est tout autre dans un jeu qui promeut le combat en corps à corps et en formation serrée. On donne bien vite un coup d’épée à notre camarade, ce qui entraînera non seulement un bon coup de rage de sa part mais surtout une possibilité d’échec de la mission bien plus élevée, les dégâts infligés par nos attaques étant assez élevés.
Enfin, dernier point mais pas des moindres, l’infrastructure réseau du titre n’est clairement pas au top. En effet, étant donnée l’absence de serveurs dédiés, chaque partie sera hébergé par un hôte, normalement le joueur possédant la meilleure connexion. Hors, si celui-ci décide de quitter la partie pour une quelconque raison, les autres joueurs se retrouveront face à un écran de chargement puis au début de la mission. Pourquoi ne pas avoir simplement mis en place des serveurs dédiés ou rendre le changement d’hôte possible en partie ? Si les développeurs ont promis de mettre en place des serveurs dédiés dans le futur, il faudra compter sur votre chance en les attendant.
Conclusion du test de Warhammer: End times – Vermintide
Warhammer: End Times – Vermintide est une excellente alternative à un Left 4 Dead 2 vieillissant. En reprenant les qualités de ce dernier à sa sauce, c’est-à-dire avec un peu de composantes RPG et un univers heroic-fantasy, Fatshark transforme l’essai et sort un jeu qui saura sans doute accrocher les joueurs les plus déterminés. Le prix du titre, s’élevant à 27,99€, est plus que correct, d’autant plus que les développeurs ont promis de sortir régulièrement de nouvelles cartes gratuites. Si vous avez quelques amis désireux d’exterminer de l’homme-rat en masse, n’attendez plus et procurez-vous le titre ! Pour plus d’information, rendez-vous sur le site officiel de Warhammer: End Times – Vermintide ou sur sa page Steam !