The Solus Project est le dernier projet de l’auteur de The Ball, Sjoerd » Hourences » De Jong. Situé dans le même univers que le premier titre, on retrouve quelques similarités entre les deux jeux : puzzles, ambiance mystérieuse et une obsession pour les objets sphériques. Cette fois le joueur incarne Octavius ou Octavia (le joueur choisit son sexe en début de partie) Sken, membre d’une expédition dont le but est de trouver un monde habitable pour sauver ce qui reste de la race humaine. Alors que vous êtes en orbite autour de Gliese 6143-C, votre vaisseau est frappé par un projectile visiblement tiré depuis la surface et s’écrase sur la planète. Seul rescapé, vous devrez survivre et rétablir le contact avec la flotte humaine. En explorant la planète vous réaliserez rapidement que celle-ci n’est pas dépourvue de civilisation.
Note importante : je n’ai pas pu tester l’aspect VR du titre mais ce n’est pas indispensable pour profiter du jeu.
The Solus Project apporte plus de questions que de réponses
5 fruits et légumes par jour
Après le crash, vous vous réveillez armé uniquement d’un PDA / tricordeur qui vous fournit une variété d’informations, à commencer par vos besoins en eau, nourriture, chaleur et sommeil. En effet, The Solus Project ajoute une (légère) dimension de survie à son gameplay et vous devrez régulièrement satisfaire ces besoins pour éviter de dépérir avant d’arriver à la fin. Pour ceux que l’aspect survie rebute, inutile de s’affoler : le jeu permet un très bon réglage de la difficulté en début de partie. Même en difficulté maximum, le jeu place sur votre chemin une telle abondance de ressources qu’il est virtuellement impossible de se retrouver à court. C’est le point qui déçoit le plus selon moi, j’aurais préféré une survie un peu plus punitive et en l’état, les aspects de survie semblent être plus présents pour servir une thématique que livrer un challenge.
La résistance du personnage à différents éléments, la capacité de l’inventaire et différentes statistiques pourront être boostées en trouvant les artefacts cachés dans les grottes et temples souterrains qui composent les niveaux du jeu.
To boldly go where no man has gone before
L’exploration est le principal focus de The Solus Project. La quête pour les différentes parties de la tour de communication vous amènera à explorer îles, grottes et complexes souterrains. Pour vous aider dans l’exploration vous aurez plusieurs outils comme une balise et vous aurez même droit au translocator tiré tout droit d’Unreal Tournament. Ces outils vous seront utiles pour éviter de vous perdre : le jeu est totalement dépourvu de carte et seul un indicateur de distance vers le prochain objectif affiché sur votre assistant personnel vous aidera à vous orienter.
Pour pimenter un peu l’exploration, les zones présenteront certains dangers comme des pièges (naturels ou construits), une flore parfois légèrement hostile et des effets météorologiques dangereux. Pas de monstres dans The Solus Project, l’ennemi est la planète elle-même. En l’espèce les pièges sont la majorité du temps facilement identifiables et ne présentent pas de difficulté à esquiver. Les effets météo par contre pourront vous surprendre, un effet en particulier vient à l’esprit mais j’éviterai de vous le spoiler.
Le principal but de l’exploration sera de débloquer les secrets cachés par des temples et autres complexes souterrains laissés là par les anciens occupants de Gliese 6143-C. Les puzzles proposés sont pour la plupart un peu décevants car simples à résoudre. L’aventure aurait bénéficié d’un peu plus de complexité dans les « énigmes » à résoudre pour donner un réel sens de triomphe au joueur qui les résout. Plus intéressant que les énigmes somme toute assez insipides, les environnements renferment un grand nombre d’informations sur la civilisation qui habitait les lieux et le mystère du jeu. Votre tricordeur vous traduira directement les stèles éparpillées dans les niveaux. Concernant le scénario, les auteurs ont su éviter de rester trop cryptiques et il vous est possible d’arriver à des réponses satisfaisantes. The Solus Project garde suffisamment d’éléments vagues pour permettre une nouvelle visite de l’univers démarré par The Ball dans le futur.
Conclusion The Solus Project
Soyons clair, les éléments de survie servent juste d’habillage au jeu et les joueurs à la recherche d’un vrai jeu de survie devraient passer leur chemin. The Solus Project est plus proche d’un walking-simulator que d’un survival game. Malgré des énigmes un peu faiblardes et des pièges télégraphiés, le titre offre une bonne aventure, principalement aidée par son lore et certains choix de direction artistique. Si vous avez aimé The Ball, vous aimerez très probablement The Solus Project.