Alors qu’on attend toujours le successeur de XCOM: Enemy Unknown, CreativeForge tente de se faire une place dans le monde (très) concurrentiel du RPG tactique. En effet, la formule de base inventée par XCOM a bien souvent été copiée, mais jamais égalée. Que dire alors de Hard West, dernier titre en date des développeurs polonais ? Très loin de l’invasion extraterrestre pendant les années 50, le jeu nous plonge dans un western chaotique, en proie à de mystérieuses forces démoniaques…
Test de Hard West sur PC
Wild Weird West
Qui dit western dit ambiance violente. Hard West ne déroge pas à la règle. En effet, le titre débute sur le meurtre de la mère du héros, dont la tête est retrouvée par son père dans le coffre d’une maison, et l’on tentera par la suite de se venger. Or, il ne s’agira pas d’affronter seulement quelques bandes de bandits seulement bons à massacrer des innocents. Si ce genre d’antagonistes fait partie du jeu, on sera guidé dans un monde qui semble dominé par les forces du mal. Démons et autres forces maléfiques seront donc de la partie, et notre 6 coups ne fera pas que trouer des têtes humaines. Pour nous aider dans notre quête de vengeance, on rencontrera heureusement divers protagonistes, qui rejoindront notre escouade pouvant s’élever jusqu’à 4 protagonistes. Ces derniers possèdent leurs propres caractéristiques, qu’on peut améliorer de diverses façons. Il est ainsi possible d’équiper des cartes à jouer, jusque 5, afin d’augmenter les statistiques de nos personnages. Se basant un peu sur les règles du poker, certaines combinaisons (brelan, quinte, etc.) apporteront des bonus bienvenus. On comptera aussi sur la plus classique amélioration de l’équipement, ainsi que sur les consommables pour améliorer nos chances de survie en mission.
Hard West tire cependant son épingle du jeu via son système de combat réellement intéressant. Tributaires de l’amélioration des compétences de votre personnage, les champs de batailles peuvent être appréhendés de manière très différentes en fonction des compétences de vos héros. Une capacité permet, par exemple, de faire ricocher les balles sur le décor, permettant d’atteindre des ennemis pourtant à couvert. Le titre gère également les ombres des protagonistes, si un PNJ adverse est, toujours par exemple, planqué derrière une tente mais qu’on peut apercevoir son ombre, il sera tout à fait possible de le cibler et de l’abattre. N’oublions surtout pas les compétences démoniaques, qui permettent, sous certaines conditions, de transformer chacun de nos personnages en véritable machine à tuer, véritablement jouissive à utiliser. Elles auront, cependant, un peu trop tendance à effacer le côté tactique du titre. A ce propos, la chance, facteur très important du jeu, peut octroyer des compétences très puissantes à nos héros tout en influant sur leur capacité à esquiver un tir adverse. Elle sera donc à surveiller.
It’s a wild wild world
Une fois la première mission, qui fait comme souvent office de tutoriel, terminée et votre personnage fin prêt, le jeu vous lâchera dans la carte principale du titre et vous laissera partir à l’aventure comme bon vous semble. Si la quête principale est dirigiste et ne sera pas influencée par vos mouvements et choix, c’est à vous de choisir votre direction. On choisira donc d’aller explorer une zone inconnue, de se rendre dans une ferme ou au comptoir de la ville la plus proche. Toutefois, des objectifs nécessaires à l’avancement de la quête principale devront forcément être complétés afin de garder une certaine logique dans le déroulement de la quête principale. La ruée vers l’or fait bien entendu intégralement partie du jeu. En effet, le seul moyen de vous financer est de prospecter dans divers points de la carte. Un facteur risque est également à prendre en compte. De fait, serait-il plus judicieux de rapidement récolter l’or en surface et d’explorer plus en profondeur, au risque de faire une ou plusieurs mauvaises rencontres ? Si d’autres choix entrent en ligne de compte, aucun n’aura une influence sur la quête principale. Votre groupe évoluera certes différemment, mais cela n’aura pour effet que de rendre la tâche plus ou moins ardue. Dommage.
Enfin, Hard West ne possède pas une seule quête mais huit différentes. Toutes distinctes, elles ont l’avantage d’offrir des contextes différents, et qui évitent de trop se lasser. Le premier nous invitera à piller des saloons et à explorer des mines d’or, alors que le troisième ajoutera des tribus indiennes à l’équation. On regrettera cependant que toutes les missions se ressemblent : il s’agit toujours d’aller récupérer tel document ou de tuer telle cible. L’écriture est loin d’être le fort de Hard West, dont le côté RPG est finalement relativement effacé. On notera également l’intelligence artificielle, très loin d’être mirobolante. En effet, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de voir des antagonistes se mettre seuls à porter de mes fusils, en donnant franchement l’impression de le faire à dessein.
Conclusion de Hard West
Hard West n’est sûrement pas le RPG tactique de l’année. Mais il reste un jeu plus qu’honnête, offrant des heures de gameplay franchement agréables. Si le côté RPG est trop effacé à mon goût, le titre reste ainsi accessible et appréciable par tous, d’autant plus que son prix est très loin d’être excessif. On pardonnera les défauts du titre pour son ambiance assez réussie, et finalement assez originale dans le jeu vidéo.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre sur le site officiel de Hard West ou sur sa page Steam où il est disponible pour 19,99€.