Une année sépare Grow Home de son successeur Grow Up. Notre robot B.U.D. (Botanical Utility Droid), fait d’amour et de boulons, nous revient pour une seconde aventure. Dans Grow Up, on reprend strictement les mêmes ingrédients que le premier opus et on recommence. En réalité, on parlera ici d’une préquelle à la série, les événements de cet épisode se déroulant avant ceux du premier. Avant la quête sacrée du sauvetage de sa planète, B.U.D. avait une autre mission de la même importance.
Durant un trajet d’étude, le vaisseau de notre héros s’accidente. Dans ce malheur, l’intelligence artificielle nommée Mom s’endommage, il faudra alors récupérer toutes les pièces du vaisseau pour la restaurer et repartir sain et sauf. Grow Up est-il une réussite et une surprise comme son aîné, la maturité est-elle un allié de taille ?
Avant de commencer, il est à noter que nous avons adoré le premier opus comme l’atteste notre test de Grow Home. Le titre issu du studio indépendant d’Ubisoft avait réussi à nous charmer par surprise par son univers simpliste mais maîtrisé de bout en bout. Ubisoft Reflections avait extirpé le meilleur de la plateforme de développement Unity 5. Alors quand on a appris qu’un deuxième opus se préparait, on s’en réjouissait d’avance
Allô ! Mom bobo
Pas de suspens ici, Grow Up est simplement une version plus aboutie de Grow Home. Un monde à explorer plus grand et plus haut, plus de mouvements pour notre robot et enfin plus de collectibles à récupérer. Attention, ça ne veut pas dire que vous avez affaire à une copie identique sans intérêt. Un seul ajout majeur est à signaler au niveau du gameplay.
Revenons quelques instants à sa base pour une meilleure compréhension. Grow Up nous lâche d’entrée de jeu dans un vaste monde où nous sommes totalement libres. Et je me dois d’insister sur ce mot : liberté, car Grow Up nous emporte dans une douce et enivrante liberté. On se plait à explorer chaque recoin de l’univers, à rencontrer diverses créatures et à tomber encore et encore. Je le disais un peu plus haut une seule mission est donnée au cours du jeu : retrouver les parties du vaisseau accidenté. Pas d’horloge à surveiller, pas d’ennemi à guetter, non, ici, tout est calme et reposant et bon sang que ça fait du bien !
La magie des jeux indé
Je mentionnais un peu plus haut une nouveauté au niveau du gameplay. Il s’agit d’un système de graine fort ingénieux. En effet, BUD est capable de faire pousser des plantes à partir de graines, il suffira d’analyser une fois une plante pour s’en servir de manière infinie. Chaque plante possède ses spécificités, une vous propulsera en l’air, une autre servira de trampoline pour atteindre des corniches jusqu’alors inaccessibles. Bref, il faudra user intelligemment de toutes ces graines pour se frayer un chemin vers les morceaux de vaisseau. Toutefois, une fois le jetpack optimisé, on se passera volontiers de ces graines. Grow Up se veut très rapide à boucler, comptez moins de 5 heures pour tout récupérer et une poignée d’heures supplémentaires pour collecter le reste. Un petit mot sur la musique, celle-ci se veut très discrète pour ne pas dire absente mais a le mérite d’installer et de renforcer l’aspect serein et planant du titre.
Vous l’aurez compris à travers ce test, Grow Up est avant tout une version améliorée et plus complète de Grow Home. Avec seulement un univers plus grand à explorer, le jeu reste totalement similaire à son aîné sans pour autant perdre de son charme, et c’est précisément là où le titre tire son épingle du jeu. Très peu de jeux peuvent se vanter de copier un autre (bien souvent son prédécesseur si série) sans tomber dans la redondance et la facilité.
Grow Up évite ce piège et garde une identité propre pour notre plus grand plaisir. Il est avant tout une expérience sereine de jeu à ranger à côté des plus grands comme Abzû, Flower ou encore Journey. Un grand bravo une nouvelle fois mais attention, un troisième épisode de la sorte serait de trop à coup sûr.