Tomonobu Itagaki est connu dans le monde du jeu vidéo pour être le papa des franchises Dead or Alive et Ninja Gaiden. Deux séries visant un public averti, mais surtout mature. L’homme avait décidé il y a quelques années de cela de produire un jeu de la même trempe sur Wii U. La console de Nintendo n’était pas naturellement prédestinée à recevoir cette nouvelle licence. À la base, le jeu en question devait sortir sur PlayStation 3 et Xbox 360, mais le développement fut chaotique. Il y a eu la faillite de THQ, Nintendo sauve le projet, mais sera peu soutenu. Finalement, le jeu sort timidement en exclusivité sur Wii U en août 2015. Après un parcours long et difficile, Devil’s Third donne à la console de Nintendo un jeu mature, mais cela en vaut-il la peine ?
Test de Devil’s Third sur Wii U
Un navet vidéo-ludique
Nouvelle franchise oblige, nous nageons dans l’inconnu le plus total. L’introduction donne le ton et nous avons affaire à une énième querelle entre les Etats-Unis d’Amérique et la Russie. Le gouvernement américain demande à un taulard recouvert de tatouage et sauver le pays. Nous faisons connaissance avec Ivan, le soi-disant Terrible. Il est choisi car ses ex-compagnons sont à l’origine de ce trouble. Les vilains font exploser les satellites provoquant le syndrome de Kessler et créant ainsi le chaos sur Terre. Le monde entier est privé de ses moyens de communication, d’électricité, etc. Notre héros devra affronter son ancien gang et surtout défaire son mentor, pas franchement impressionnant. Un scénario bien sommaire et l’intrigue n’évoluera pas d’un pouce. Le gouvernement américain demande à un taulard recouvert de tatouage et sauver le pays. Si le charisme du héros ne fait pas l’unanimité, son gameplay relève le niveau. Après l’épilogue, Ivan se manie très bien. Assez dynamique et prenant, on prend plaisir à foncer dans le tas, tirer sur tout ce qui bouge et décapiter les ennemis à coup de katana.
Moi, moche et méchant
Oui, Ivan le Terrible est loin d’être très charismatique et le scénario ne l’est guère plus. La déception ne s’arrête pas là. Graphiquement, Devil’s Third ne fait absolument pas honneur à la Wii U. La console est capable de mieux que ça et pourtant le jeu montre énormément de lacunes dérangeantes. Le jeu rame dès que l’action devient intéressante, et même parfois quand il n’y en a pas. Les textures s’affichent complètement au bout de quelques secondes, malgré leur pauvreté en termes de détails. On pourrait facilement croire qu’elles ont honte d’apparaître tant certaines parties du décor sont super laides. Heureusement, les personnages sont plutôt bien modélisés dans l’ensemble. Le jeu est moche, il y a des chutes de framerate, cependant il ne manque pas d’action et pour peu que l’on ne se concentre pas sur ces vilains défauts, Devil’s Third se montre tout de même plaisant à jouer. Sans oublier que le jeu cache une agréable surprise, le online.
Le multi sauve l’honneur
Le mode multijoueur en ligne et sans doute l’attrait le plus important de ce Devil’s Third. Vous pouvez créer et personnaliser votre avatar. Vous pouvez choisir entre un homme ou une femme. Vous commencez avec un simple matériel, mais vos actions au combat vous feront progresser et par conséquent débloqueront des armes plus puissantes (principales, secondaires), mais aussi des compétences (santé, dégainer plus rapidement, résistance accrue…). Il y a énormément de missions à faire en ligne. Certaines d’entre elles sont assez uniques, comme capturer des poulets. Il ne faut pas oublier le mode siège où vous affronterez d’autres joueurs, pour peu que vous en trouviez. Vous pouvez participer à des matchs à huit contre huit et d’autres à quatre contre quatre selon le mode choisi. Le mode multijoueur en ligne donne une seconde vie à Devil’s Third, qui malheureusement ne fera pas long feu avec son solo tenant à peine une demi-douzaine d’heures.
Conclusion du test de Devil’s Third
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Devil’s Third n’est pas un jeu que l’on attend sur Wii U. Le jeu n’est pas vraiment beau, la console de Nintendo a su déjà nous montrer qu’elle est capable de beaucoup mieux. Néanmoins, les plus aventuriers trouveront un jeu divertissant. La Wii U se dote donc d’une exclusivité bien dispensable. Le gameplay se maîtrise assez rapidement et on se surprend à enchaîner les glissades, les tirs à la mitrailleuse pour finir par les coups de katanas. La plus grande surprise de ce Devil’s Third restera son mode multijoueur en ligne.
Si vous êtes intéressé pour avoir plus d’informations, n’hésitez pas à visiter le site officiel de Devil’s Third.
Bande-annonce de lancement – Devil’s Third