En tant que licence célèbre, Call of Duty semble traverser les âges et les générations avec une aisance presque désinvolte. Ce sont plus particulièrement les opus portant le suffixe Black Ops qui sont les plus appréciés ces dernières années. Les Call of Duty bourrent toujours autant leur campagne d’effets spéciaux en tous genres, sans laisser tomber les aspects essentiels du jeu, ceux qui ont fait les grandes heures de la licence : le multijoueur et le zombie. Mais aujourd’hui, la guerre futuriste a remplacé les conflits d’antan, qui opposaient les Hommes entre eux. Aujourd’hui, les Hommes se battent contre des machines, courent sur les murs, volent en jetpacks. Aujourd’hui, nous vous contons notre avis sur Call of Duty Black Ops 3.
Test de Call of Duty Black Ops 3 sur PlayStation 4
Il était une fois, dans un futur proche lointain…
Le travail effectué sur ce troisième opus de la série des Black Ops se devait d’être parfait. Activision le savait : Call of Duty s’essouffle, il est temps de proposer aux joueurs ce qu’ils veulent, et non proposer un thème futuriste calqué sur une quelconque mouvance high-tech éphémère. Après nous avoir vendu leur jetpack et leurs exo-squelettes surpuissants, les gars de chez Activision ont repassé le flambeau à Treyarch afin de raviver la flamme du FPS. La tâche n’était pas facile, au contraire. La majorité des joueurs souhaite un retour aux sources. Impossible. L’idée d’un monde futuriste-mais-pas-trop germe alors dans l’esprit des développeurs. Nous nous retrouvons donc en 2065, quelque temps après les méfaits de Raul Menendez. Les années 2070 étant propices aux développements de nouvelles technologies, les différents pays de ce monde signent l’Accord de Winslow, prévoyant la mise en place de la D.E.A.D (avouez que cet acronyme en jette un max, il signifie Directed Energy Air Defense). Cette avancée majeure s’accompagne du développement exponentiel de la robotique, vous aurez l’occasion de vous faire plein d’amis garantis 100% ferraille durant toute votre expérience vidéoludique.
Intéressons-nous maintenant au contexte historique. Outre le traité concernant la D.E.A.D signé, notre chère planète Terre version 2065 souffre de très gros problèmes. Manque de ressources, conflits géopolitiques (découlant des manques de ressources) et autres pagailles internationales en tous genres fleurissent çà et là. L’instinct de survie humain pousse donc ce dernier à… se battre pour conserver le plus de ressources possible. Des factions se créent, on retrouve les 54 Immortals à Singapour et le Nile River Coalition en Egypte, par exemple. Et comme si tous ces problèmes ne suffisaient pas, un de vos collègues prend la fâcheuse décision de divulguer des informations contenues dans les dossiers de la CIA. Ni une ni deux, votre personnage mène l’enquête pour savoir pourquoi Taylor, ce collègue à l’apparence plutôt joviale, a décidé de passer du côté obscur de la force.
Petite puce, grands pouvoirs
Cybercore. C’est le nom de la puce électronique implantée dans les soldats en 2065, leur conférant une multitude d’aptitudes très appréciables. Et si vous trouvez que le côté « puce » ne fait pas assez futuriste, on vous rajoute la technologie Direct Neural Interface (DNI), qui vous permettra d’être connecté à un réseau mis en commun avec vos frères d’arme, afin de voir ce qu’ils voient, et que ces derniers puissent voir ce que vous voyez (vous me suivez ?). Le DNI sert également d’assistant en temps réel, il vous informe de la distance qui vous sépare de votre cible et des différents dangers qui vous guettent pendant les affrontements. Le cybercore se décline donc en sept aptitudes, les voici :
- Les cybercores Chaos. Ce sont les plus dévastateurs, ils offrent la possibilité de court-circuiter les robots ennemis ou encore de pirater ces mêmes robots afin de simuler une attaque, offrant une courte diversion.
- Les cybercores Martial. Il sera ici question de brouiller les armes ennemies avec la capacité « ruse » ou encore de foncer tête baissée en mode « furie » pour asséner des coups à la volée sur tout ce qui croise vote chemin.
- Les cybercores Contrôle. La désactivation des robots à distance n’aura plus de secret pour vous, et cette capacité vous permettra même de pirater les tourelles afin de les utiliser contre leurs anciens propriétaires.
On ne va pas se le cacher, ces capacités sont vraiment efficaces, un peu trop même. Bien heureusement, la campagne offre plusieurs choix aux joueurs, selon son niveau d’expérience dans ce genre de FPS. On peut y aller en mode recrue, seconde classe, vétéran, commando ou encore réaliste. Ce dernier est une nouveauté, qui met l’accent sur… le réalisme (c’est pas de refus de nos jours dans un jeu) en proposant un niveau de jeu atrocement difficile. Et, cerise sur le gâteau, si vous avez un ami (oui, c’est l’unique condition) et que vous possédez tous les deux la même console (ah non en fait, il y a une deuxième condition), vous pourrez effectuer l’intégralité de la campagne en mode co-op. Heureux ?
Tuer, tuer et… tuer.
Les Call of Duty ont la réputation d’offrir une expérience solo mitigée. Belle graphiquement, mais mitigée. À base de longues phases de jeu linéaires conduisant les protagonistes aux travers des lignes ennemies, les obligeant inlassablement à tuer les adversaires sans vraiment savoir pourquoi, et ça fini par être long (tout comme cette phrase d’ailleurs). Black Ops 3 ne déroge pas à cette règle, malheureusement. Même si on retrouve tous les bons ingrédients de la recette « jeu d’action », il manque certainement une touche d’humour et de poésie scénaristique. Oui, il sera toujours question de pulvériser des humains (et des robots), de courir comme un dératé pour éviter tel ou tel danger/explosion/engin dévastateur. Le scénario a beaucoup de mal à refouler l’ennui, même si l’histoire se tient, mais le réel plus qui viendrait littéralement nous scotcher devant notre écran semble être inclus dans un DLC qui n’a pas encore fait son apparition, dommage.
Mais comme chez LightninGamer nous sommes objectifs, voyons ensemble les points positifs de cette campagne. Cela commence par la difficulté. Combien de fois avons-nous trouvé une mission trop facile, pas assez semée d’embûches. Les développeurs ont semble-t-il accentué ce caractère en incluant de nombreuses unités plutôt coriaces. Parmi elles on retrouve les seigneurs de guerre, véritables montagnes d’acier. Chargées de missiles en tous genres, ces machines de mort offriront une barrière de résistance non négligeable dans votre chevauchée sanguinaire. Il faudra dans un premier temps vider deux chargeurs de fusil d’assaut dans une zone bien précise pour ensuite balancer trois ou quatre missiles, pour ensuite recommencer, jusqu’à ce que vous et votre équipe en veniez à bout. À l’image du scénario sans surprise, les environnements dans lesquels vous évoluerez ne seront pas plus originaux. Des villes en ruine, des villes en ruine et… oh ! des villes en ruine. En somme, la campagne ne dévoile pas assez ses atouts pour tenir en haleine les joueurs, qui devront s’essayer au mode co-op de cette même campagne pour espérer trouver un peu de divertissement.
Et si on tuait, mais en multijoueur ?
Mode de jeu phare, le multijoueur apporte à Call of Duty Black Ops 3 une durée de vie à toute épreuve. Fort de ses nouveautés, le mode devient un véritable atout. Call of Duty Black Ops 3 intègre une nouveauté majeure : les spécialistes. Au nombre de douze, ces personnages bien particuliers possèdent tous des capacités spéciales. Au départ, seuls quatre d’entre eux sont disponibles, il faudra attendre quelques niveaux supplémentaires pour en débloquer d’autres. Parmi ceux que l’on retrouve à bas niveau, il y a OUTRIDER (archer furtif, possédant un arc à flèches explosives et une rapidité accrue), PROPHET (qui peut se téléporter là où il se trouvait quelques secondes avant, pratique pour se sortir d’une situation délicate), BATTERY (vous voyez, le bourrin au lance-grenade ? Eh bien c’est elle) et RUIN (qui peut faire exploser tous les ennemis proches en plantant dans le sol ses gravity spikes). Ainsi, plusieurs nouvelles possibilités de gameplay s’offrent à vous, il suffit juste de trouver le spécialiste qui correspond le plus à votre manière de tuer les adversaires et le tour est joué !
Une fois le spécialiste sélectionné, la sauce prend immédiatement. Le système de classes, qui n’est plus à présenter, est toujours aussi intuitif et propose 10 « picks » qui pourront être remplis selon vos préférences. Fusil à pompe, fusil de précision, fusil mitrailleur, fusil d’assaut, armes de poing, lanceurs, RPG, tout y est ! Il ne reste plus qu’à se lancer sur les champs de batailles. Une fois les pieds sur le terrain, on remarque immédiatement que Call of Duty Black Ops 3 s’inspire des déplacements initiés dans Advanced Warfare, sans toutefois proposer les dash sur les côtés. Oui, vous ne pourrez plus gigoter dans tous les sens, mais uniquement courir sur les murs (c’est déjà pas mal non ?). De la même manière, votre jetpack ne permettra pas deux impulsions, mais une multitude de petites poussées qui devront être minutieusement contrôlées afin d’arriver à en tirer un mouvement académique. Dans le menu multijoueur, on remarque que les modes de jeux restent fidèles à eux-même : Mêlée générale, Domination, Démolition, Élimination confirmée, Point stratégique, Capture de drapeau, Recherche et destruction, Liaison et un nouveau mode, Dernier rempart, dans lequel vous devrez escorter un robot en territoire ennemi. Des modes bonus sont également disponibles : Jeu d’armes, Guerre terrestre et Moshpit Mercenaire. Une bizarrerie fait son apparition : le mode Free Run, dans lequel le joueur, sans arme, devra courir et effectuer des parcours dans un temps record (parfait pour apprendre à contrôler les nouveaux mouvements). Pour continuer avec le multijoueur, on retrouve les indémodables scorestrikes : missiles hellstorm, GI Unit (un robot qui vous suivra partout pour sauver vos miches), les tourelles et les différents drones. Contrairement au mode campagne, les cartes du mode multijoueur permettent de tirer pleinement profit des différents nouveaux modes de déplacements, de longs murs sont à votre disposition, ce qui permet de faire de jolis meurtres, avec un tant soit peu de style.
Y a d’la viande fraîche au menu les amis !
Que serait Call of Duty Black Ops sans un mode zombie ? Et bien, ce serait tout simplement un titre sans l’un des modes de jeu les plus joués, et ce serait donc (surtout) un jeu moins vendu. Le mode zombie est, par définition, un défouloir dans lequel les joueurs massacrent sans compter des hordes entières de morts-vivants boiteux. Les plus expérimentés y verront une toute autre expérience, celle laissée par les différents secrets et énigmes qui parcourent les coins sombres de ce mode légendaire. Dans ce Call of Duty Black Ops 3, une carte est disponible pour le moment, il s’agit de Shadow of Evil (rien que le nom fait déjà flipper). Le scénario met en lumière cing personnages : Heather Graham, Neal McDonough, Ron Perlman, Robert Picardo et Jeff Goldblum qui seront confrontés à leurs pires cauchemars. La scène se tient dans les années 30, on le remarque d’entrée de jeu en se fiant aux décors burlesques et à l’aspect ancien des armes. Malgré un contexte bien original, le principe reste le même, il faudra survivre le plus longtemps possible, avec les moyens du bord ! On trouve parmi ces moyens la possibilité de se transformer en une sorte de pieuvre géante, qui changera votre aspect. N’y voyez pas là un simple divertissement, ce passage en mode créature-bizarroïde est l’occasion d’ouvrir des portes normalement inaccessibles.
Autre nouveauté, l’apparition d’une machine à bonbons. Plus précisément à gobblegum, qui offriront aux joueurs différentes capacités. Le gobblegum Alchemical Antithesis offre une munition gratuite pour tous les dix points engrangés, l’effet dure trente secondes. Le Dead Of Nuclear Winter permet de réapparaître près d’un objet nucléaire. Le gobblegum Immolation Liquidation vous fera réapparaître près d’une machine de power up. Le Phoenix Up fait revivre l’ensemble de vos coéquipiers. Pour finir, le bonbon Sword Flay multiplie vos attaques de mêlée par cinq. Bien entendu, ces gobblegum ne remplacent en rien les célèbres atouts, on retrouve le très classique Mastodonte qui vous rend plus résistant aux coups des zombies. Notez qu’un nouvel atout a fait son apparition, il s’agit de « Window Win’, qui fera apparaître une toile d’araignée qui viendra engluer un zombie au moment où il voudra vous toucher.
Conclusion de Call of Duty Black Ops 3
Call of Duty Black Ops 3 vient se classer dans la catégorie très fermée des Call of Duty réussis. Même si le mode histoire ne comblera pas toutes vos attentes, notamment à cause d’un scénario trop linéaire, le mode co-op lui, saura susciter en vous un intérêt tout particulier. Call of Duty Black Ops 3 tire avantage des modes qui ont fait de lui un véritable maître en la matière. Les nouveautés du mode multijoueur et le mode zombie toujours aussi décalé allongent la durée de vie du titre et attireront sans aucun doute de très nombreux joueurs en quête d’adrénaline.