Huit ans après la sortie du premier opus intitulé Bladestorm : La Guerre de Cent Ans, la saga de Koei Tecmo repart pour le champ de bataille avec un nouvel épisode Bladestorm: Nightmare destiné à la PlayStation 4, à la PlayStation 3 et à la Xbox One (pas d’Xbox 360 à l’horizon). Le premier épisode avait connu un échec de taille spécialement en Europe (et quand on se penche sur les ventes de la version Xbox 360, on comprend un peu mieux pourquoi Bladestorm: Nightmare n’est pas adapté sur ce support).
Malgré ce mauvais départ, Koei Tecmo ne s’avoue pas vaincu et propose en ce mars 2015 Bladestorm: Nightmare, un titre qu’on pourrait qualifier d’hybride pour la simple et bonne raison que le titre propose à la fois une nouvelle campagne « Nightmare » et la première campagne « La Guerre de Cent Ans » avec une petite amélioration graphique au passage. En d’autres termes, la guerre de cent ans à la sauce japonaise n’aura plus de secret pour vous. L’armée est-elle prête mon seigneur ? La bataille peut donc commencer.
Bladestorm: Nightmare: une guerre beaucoup trop redondande
Un concept et un contexte uniques

Bladestorm dispose d’un concept unique en son genre. Largué sur le champ de bataille, vous allez devoir capturer les bases ennemies les unes après les autres tout en accomplissant divers objectifs liés au scénario principal. Pour cela, vous allez créer votre propre personnage (la personnalisation de ce dernier est assez complète). Ce personnage pourra devenir leader de fractions de l’armée alliée. Ainsi, vous pourrez être guerrier à l’épée et au bouclier, lancier, chevalier ou encore archer. Les classes sont très nombreuses. Chaque classe a un avantage stratégique sur l’autre, il faudra donc adapter son attaque en fonction des classes adverses (inutile de foncer sur des lanciers si on est à cheval par exemple…). Au fur et à mesure des mêlées, vous gagnerez des niveaux et des points de compétence que vous pourrez dépenser dans les livres de classe. Chaque classe peut être améliorée séparément selon l’attaque, la défense, le nombre de troupes… De nombreux alliés vous viendront en aide au cours des affrontements, alliés que vous pourrez également améliorer avec les points de compétence et selon le livre de classe choisi, il y a donc de quoi faire, soldat !
Un véritable cauchemar

Attaquons maintenant le gameplay. Celui-ci est assez atypique. Comme je le disais précédemment, vos héros devront prendre la tête de différentes fractions de l’armée alliée. Vous pourrez switcher de héros en héros de manière instantanée et même donner des ordres à distance pour établir un semblant de stratégie. Chaque troupe possède sa classe avec ses avantages, ses faiblesses et ses attaques spéciales. Bladestorm: Nightmare pourrait s’apparenter au système de Dynasty Warriors en diminuant l’aspect combat/combo et en accentuant l’aspect troupes/stratégie. Malheureusement (eh oui encore un), celui-ci n’est pas assez profond et n’exploite pas toutes ses possibilités. Tout au long du jeu, on devra attaquer des camps ennemis. On attaque, on capture, on voyage, on attaque, on capture… avec la lassitude qui va naturellement avec. Et c’est sans compter sur le côté brouillon des mêlées. Une fois en combat direct, on ne contrôle plus rien. On sait pas trop si on tape le bon ennemi vu que tout est automatisé. Pour attaquer, il suffit de maintenir un bouton et votre troupe attaque tout ce qui bouge aux alentours. C’est rapide à prendre en main mais véritablement inefficace pour bien gérer un affrontement. De plus, le champ de bataille est immense et il faudra beaucoup marcher pour atteindre vos différents objectifs de mission, ces trajets sont un véritable calvaire et viennent ralentir le dynamisme du jeu.
Conclusion Bladestorm: Nightmare
J’espérais réellement un renouveau de la série qui avait, à l’époque, tout de même réussi à se démarquer par son concept unique en son genre. Bladestorm premier du nom était incomplet mais avait un univers et un gameplay bien à lui et surtout perfectibles. Malgré des qualités évidentes, Bladestorm: Nightmare n’arrive pas à faire mieux que son aîné et s’apparente plus à un DLC qu’à un jeu complet. Dommage, l’idée était là mais pas le reste… une seconde fois.

