Dévoilé en janvier dernier lors de de l’événement Nintendo sur la Switch, ARMS était depuis resté assez peu présent sur le devant de la scène, s’effaçant face aux autres jeux de la console tels The Legend of Zelda: Breath of the Wild, 1 2 Switch ou encore Just Dance 2017, qui eux faisaient partis du line-up de départ de la console. Nous avions eu l’occasion de nous essayer à ARMS lors de l’événement organisé par Nintendo au Grand Palais à Paris, puis lors du week-end de test destiné à tous les joueurs de la Nintendo Switch.
L’attente arrive maintenant à son terme puisque ARMS sort enfin et nous dévoile ce qu’il a dans le ventre. Alors que vaut cette nouvelle licence de Nintendo ? Réponse dans notre test.
ARMS : la fureur est dans les poings
ARMS aux poings !
Il faut bien l’admettre, malgré de très bons jeux, la Switch manque tout de même de sang neuf en ce qui concerne les nouvelles licences. C’est là qu’ARMS entre en jeu ! Si au premier abord le jeu semble n’être qu’une amélioration du jeu de boxe fourni à l’époque avec la Wii, sachez qu’il n’en est rien ! ARMS est un jeu à part entière, bien loin de la simple démo technique que les gens redoutaient. Ce dernier propose un gameplay exigeant mais efficace, et il vous faudra faire preuve de dextérité et de doigté pour réussir à triompher. Car si le mode de combat peut paraître bourrin, ce n’est qu’une fausse impression : la précision et le timing seront vos maîtres-mots pour espérer remporter des victoires successives et devenir le champion incontesté d’ARMS.
Switch oblige, il est possible de jouer de plusieurs façons différentes, soit directement avec un Joy-Con dans chaque main en mimant les mouvements souhaités, soit en mode manette, en mode portable de la Switch ou alors en tenant un Joy-Con horizontalement. Si tous les modes de jeu sont possibles, on ne va pas se le cacher, c’est avec un Joy-Con dans chaque main que le jeu prend tout son sens et devient littéralement jouissif et intuitif.
Frapper vers l’avant avec la main souhaitée pour envoyer votre poing sur l’adversaire, frapper avec les deux simultanément pour attraper l’adversaire et effectuer une projection, les incliner vers la gauche, la droite ou vers l’avant pour diriger votre personnage ou encore les incliner vers l’intérieur (l’un vers l’autre) pour effectuer une garde et minimiser les coups reçus… Avec cette utilisation, combattre devient plus facile mais surtout plus dynamique et plus fun. Vous aurez besoin de maîtriser les contrôles pour espérer mettre au tapis les différents adversaires, qu’ils soient humains ou contrôlés par l’IA.
À ARMS égales
Comme pour tout jeu de combat qui se respecte, plusieurs personnages sont jouables dans ARMS et ce ne sont pas moins de dix personnages que vous pourrez incarner, chacun d’eux disposant de spécificités uniques. Les combattants sont (littéralement) hauts en couleur et proposent des façons de jouer très différentes. Ajoutez à cela un gameplay certes intuitif mais exigeant et on obtient un mélange explosif et dynamique.
Les spécificités de chaque personnage sont décrites dans l’écran d’aide du jeu, qui pour le coup n’est pas facile à trouver au premier abord et vous demandera quelques recherches dans les menus. Il ne précise pas non plus les statistiques propres à chaque personnage (contrairement au site web officiel d’ARMS, mais on ne va pas s’amuser à aller vérifier le rapport vitesse / taille de chaque combattant avant chaque combat).
On a donc de tout, un gros tank en la personne de Master Mummy, qui est assez lent et frappe très fort, des gens beaucoup plus agiles comme l’iconique Spring Man mais aussi Helix, tellement élastique qu’il peut modifier la taille de son corps. Vous rencontrerez aussi une combattante qui frappe avec ses cheveux, un duo robot policier et son chien, ou encore la petite Mechanica, bien planquée dans sa grosse armure.
Chaque personnage peut choisir entre trois armes qui lui sont propres au début du jeu, puis vous pourrez en débloquer au fil de vos combats, pour un total de 30 armes par combattant. Oui, vous avez bien lu : on n’a certes que 10 personnages qui combattent, mais puisque chacun dispose de 30 armes uniques, on se retrouve avec une multitudes de combinaisons que vous pouvez présenter en combat. C’est pas mal, non ?
Les bras m’en tombent
Mais ARMS ce n’est pas que des personnages qui s’affrontent à coups de baffes via leurs bras télescopiques, ce sont aussi des environnements colorés et variés. Les différentes arènes regorgent d’éléments destructibles et offrent vraiment des environnements de combat différents, certains conférant des avantages ou désavantages selon le côté ou vous vous trouvez. C’est là qu’ARMS nous en envoie plein les yeux niveau graphismes, le jeu est fluide et très coloré. Aucun lag à déplorer, les combats s’enchaînent à un rythme effréné sans jamais piquer les yeux.
ARMS ne vous proposera pas que de la baston pure et dure, différents modes de jeux vous seront proposés dans le mode Versus :
- la baston classique tout d’abord, en solo ou en duo, que ce soit contre vos amis ou contre la console. Quand on combat à deux, on est relié à son coéquipier par un cordon, ce qui fait que si l’un tombe, l’autre tombe aussi. Ah oui, et il y a l’équivalent du Friendly Fire : vous risquez de frapper votre allié si vous ne faites pas attention à la trajectoire de votre bras ;
- le Volley : le but sera de renvoyer le ballon du côté de votre adversaire. Bien que simple en apparence, ce mode vous demandera timing et précision dans vos coups car selon le moment et l’angle de frappe, le ballon prendra de l’effet et il sera donc plus dur à intercepter par votre adversaire ;
- le Basket : ici rien de bien compliqué, il suffit d’attraper votre adversaire et le jeter dans le panier afin de marquer des points. Le gagnant est celui qui parvient à en marquer le plus avant la fin du temps imparti ;
- Cibles mouvantes : il faut dégommer le plus de cibles possibles en un temps limité ;
- Survie : comme la plupart des modes Survie dans les jeux de ce type, vous devrez affronter des adversaires qui arrivent les uns à la suite des autres, en essayant de rester le dernier debout le plus longtemps possible.
Il vous sera également possible de participer au Grand Prix ARMS, dans lequel vous devrez vaincre 10 adversaires d’affilée pour décrocher la victoire finale et devenir le champion incontesté. Ce mode comporte plusieurs niveaux de difficulté que vous pourrez sélectionner au début de la partie.
Les parties classées et non classées sont ce qui constitue le mode en ligne. Le principe est toujours le même : vous créez un groupe de joueurs en local ou en ligne (qui peut aller jusqu’à 20 personnes), qui s’affrontent dans des combats à 2, 3 ou 4 en compétitif ou coopératif. Les combats reprennent les modes du jeu Versus : ça peut être de la baston, du volley ou du basket. Le mode classé regroupe bien sûr les meilleurs joueurs d’ARMS du monde entier, avec un classement qui sera pénalisé à chaque défaite.
Conclusion de ARMS
On ne savait pas trop à quoi s’attendre de la part d’ARMS et c’est tant mieux. Il nous prouve que Nintendo a encore de la suite dans les idées et sait nous offrir des licences nouvelles, abouties et fun (la dernière en date fut Splatoon en 2015). Loin d’être un jeu creux et sans âme, ARMS réussit son entrée dans le monde du jeu vidéo avec son gameplay intuitif mais exigeant, ses graphismes colorés et variés mais aussi grâce à ses modes de jeu rapides et précis. Il offre des pures parties de plaisir sans jamais tomber dans la facilité et ravira aussi bien les néophytes que les experts de jeu de combat. On se prend très vite au jeu de frapper, parer et de remuer le popotin devant notre télé en poussant des cris de joie une fois l’adversaire mis au tapis. Seule ombre au tableau, le contenu relativement pauvre et et le nombre de modes un peu trop restreint à mon goût. On fait vite le tour d’ARMS et on enchaînera donc les combats en ligne afin d’obtenir les pièces et débloquer les nouvelles armes. Mais après tout, c’est peut être ça le vrai défi : tous les affronter pour devenir le meilleur.
ARMS gratuit, Nintendo soutient le confinement !
Luynan
ARMS continue de montrer les poings
LD4K4
ARMS : une mise à jour qui a du punch
LD4K4