Haaa, les pixels… Objet de nostalgie pour les vieux loups (comme Votre Humble Narrateur) ou d’incompréhension et de dénigrement pour les plus jeunes générations, le style rétro connaît de nos jours un engouement certain, à l’heure où les avancées technologiques tendent pourtant vers une qualité vidéoludique de plus en plus photoréaliste. C’est vrai qu’il y en a eu, des évolutions graphiques, depuis l’ère des célèbres dinosaures tels que Pong et des figures de proue des plateformes 8 et 16-bits… Évolutions résumées dans A Pixel Story, le titre qui nous intéresse aujourd’hui ; mais, si l’intention est louable, encore faut-il que la technique et le gameplay suivent la cadence. Et c’est précisément ce que nous allons étudier ci-après…
Test de A Pixel Story sur PC
Die hard
Le début du jeu explique immédiatement le titre de celui-ci. Le joueur incarne un petit pixel, à savoir, celui représentant la balle carrée dans le jeu Pong. Arraché à son jeu d’origine par une fracture dans la matrice de l’ordinateur, il va se voir transformé en petit personnage muni d’une tête, de bras et de jambes, puis téléporté dans un environnement qui nous rappellera avec nostalgie nos premières amours, celles sur machines 8-bits telles que la NES ou la Master System. Notre infortuné pixel va immédiatement rencontrer Search, une entité désireuse de l’aider dans sa quête, étant donné qu’il est l’Élu, celui qui est destiné à sauver l’univers de A Pixel Story, comprenez, un système d’exploitation rempli de dangers. Mais, alors que Search s’apprête à vous offrir un couvre-chef magique (qui, pour ma part, me rappelle furieusement la casquette de Mario, le M en moins), une mouette facétieuse s’empare du cadeau, et c’est à la poursuite de celle-ci que vous allez faire vos premiers pas dans le jeu, histoire d’en découvrir progressivement les mécaniques. Au clavier, les contrôles se résument au déplacement via les flèches, accompagné d’une touche de saut et d’une autre pour entamer un dialogue ou activer un levier. Simple, et pourtant, si les premières minutes font un peu office de tuto et revêtent un aspect très promenade de santé, on tombe rapidement sur un passage assez corsé de prime abord, qui nous laisse penser que A Pixel Story risque en fin de compte de s’avérer assez retors. Impression confirmée dans la suite du jeu, car, oui, sachez-le d’emblée afin de juger si l’achat est recommandé en fonction de vos attentes : A Pixel Story est un titre vraiment ardu, doté d’une difficulté certes progressive, mais néanmoins assez élevée. Donc si vous avez torché les MegaMan et autres Ghosts’n’Goblins à une seule main, vous apprécierez le challenge, mais si vous êtes plutôt casual et aimez profiter d’un bon petit jeu de puzzle/plateforme sans trop transpirer, vous risquez de tomber sur un os. D’ailleurs, bien qu’il soit parfaitement jouable au clavier, l’utilisation d’un pad est quand même recommandée, mais ça, à chacun ses préférences.
Pixel love
Ce détail évoqué, revenons-en à nos pixels. Une fois la fameuse casquette récupérée, on découvre qu’elle remplit des fonctions autres que purement vestimentaires : elle permet de se téléporter, élément qui s’avérera fort utile par la suite et sur lequel se baseront nombre de pièges au fil du jeu. Et puisque l’on parle de téléportation, sachez que chaque stage du jeu vous projette dans un environnement de plus en plus moderne à mesure que l’on progresse, et c’est là que A Pixel Story arbore les apparences de cours d’Histoire du jeu vidéo que nous évoquions en introduction, à la manière d’un Evoland dans un autre genre. Vous débutez dans un monde 8-bits somme toute assez joliment réalisé, et vers la fin, vous aurez le plaisir d’évoluer dans des décors somptueux, très détaillés et colorés ; entre les deux, vous aurez pu constater à chaque nouveau niveau l’amélioration des graphismes, des sonorités et de la précision du gameplay, et c’est un point très positif pour A Pixel Story. On a vraiment l’impression d’effectuer plusieurs voyages dans le temps (quatre, plus précisément), chacun nous rapprochant un peu plus de notre époque moderne. Excellent. Moralité, si vous êtes nostalgique et qu’une bonne dose de difficulté et de jugeote ne vous rebute pas (on meurt souvent, mais les check-points sont là pour éviter la frustration), vous apprécierez probablement A Pixel Story à sa juste valeur, d’autant qu’il affiche une durée de vie plus que correcte, et propose pour les plus courageux des salles spéciales à débloquer en utilisant l’argent ramassé en cours de route, salles particulièrement punitives qui augmentent encore de plusieurs crans une difficulté déjà conséquente. Pour conclure, sachez tout de même que le jeu coûte 12€, donc gardez bien en tête tous les éléments mentionnés dans ce test avant de décider de franchir ou non le pas, notamment le passage concernant le caractère assez hardcore du jeu.
Conclusion A Pixel Story
Affichant des décors et une réalisation technique différents à chaque stage pour retracer l’Histoire du jeu vidéo depuis l’ère 8-bits, A Pixel Story saura ravir les nostalgiques et séduire les curieux, si tant est que l’on a suffisamment de courage et de talent pour se colleter avec un jeu assez ardu, mais néanmoins très gratifiant. Un joli petit hommage sous forme de jeu de puzzle/plateforme exigeant et plaisant.
Pour en apprendre plus sur Lamplight Studios et son jeu, vous pouvez visiter le site officiel…