On s’inquiétait du comportement erratique de Microsoft, notamment avec la fermeture de Tango Gameworks que la société justifie encore difficilement aujourd’hui. Peut-être un drôle de virus mangeant les cerveaux des PDG se répand-il dans l’industrie, car Square Enix semble suivre le même chemin de décisions inconsidérées…
Takashi Kiryu, président de Square Enix, a ainsi annoncé que les branches américaine et européenne de la société allaient devoir subir une restructuration qui conduira à un certain nombre de licenciements, sans donner plus d’informations pour le moment. VideoGameChronicle.com rapporte que ce seraient les équipes des branches techniques (IT), d’édition, et le département consacré aux indés (Square Enix Collective) qui seraient touchés.
L’analogie avec Xbox est frappante. Comme chez le constructeur américain, les restructurations visent à permettre à Square Enix de se concentrer sur ses grosses licences. Et comme chez Xbox toujours, les licenciements semblent toucher des employés au mépris des réussites qui sont les leurs. Quand Microsoft se sépare de Tango Gameworks, qui avait produit l’un des jeux Xbox les plus appréciés depuis de nombreuses années, Square Enix s’en prend à Square Enix Collective, qui a édité Power Wash Simulator, tout sauf un bide ! Certes, dans un cas, c’est du développement, et dans le second, de l’édition, mais dans les deux cas, il s’agit de structures qui ont prouvé qu’elles savaient ce qu’elles faisaient…
Une preuve qu’on aimerait bien voir chez Square Enix, la société-mère. Car depuis quelques années, chez l’entreprise japonaise, les changements de stratégies semblent être la seule stratégie ! En effet, alors qu’elle évoque aujourd’hui vouloir se recentrer sur ses grosses licences, il faut se rappeler qu’il y a deux ans exactement, l’entreprise cédait pour une bouchée de pain la licence Tomb Raider (comme grosse licence, ça se pose là…) dans un package incluant ses studios hors Japon et les licences liées. Une vente dont le fruit devait servir à investir dans… le cloud gaming et le web3, à une époque où les NFT faisaient les gros titres. La quasi-disparition du phénomène aura sans doute provoqué un énième changement de stratégie en interne…
Il se murmure que le succès de la série Fallout aurait pu avoir un impact sur les décisions de Microsoft (en quelques jours, donc !). De même, ce sont les chiffres décevants de Final Fantasy VII Rebirth (pourtant pas un échec cuisant) qui auraient poussé une nouvelle stratégie chez Square Enix (là encore, en quelques jours, donc, le jeu n’étant sorti que le 29 février dernier, sa carrière est loin d’être terminée). En cause, l’exclusivité PS5 qui aurait pu grever les ventes. Résultat : hop, on lance une « nouvelle stratégie » qui tire un trait sur les exclus.
De l’analyse au doigt mouillé, du niveau d’un « twittos » lambda… Au-delà de l’exclu, personne chez les cadres de Square Enix n’a pensé à prendre en compte le fait que malgré le budget AAA, la marque Final Fantasy VII était empreinte d’une certaine nostalgie, et s’adressait par là à un public de niche (large, mais niche quand même) ? Que le fait d’être une suite directe de l’épisode précédent la coupait d’une certaine partie du public (celui n’ayant pas fait FFVII Remake) ? On attend le prochain demi-bide sur Xbox ou PC pour que le président de Square Enix nous annonce que les investissements pour porter un jeu sur ces formats est trop important, et que la société met en place une « nouvelle nouvelle stratégie » (!) basée sur des partenariats et des jeux exclusifs…
La vraie « nouvelle stratégie » que devrait mettre en place Square Enix (et qu’aurait dû mettre en place Embracer, et à laquelle devrait réfléchir Xbox…), c’est de mettre à la tête des départements jeu vidéo des gens qui y connaissent quelque chose en jeux vidéo.
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