Avec Shinigami Hime to Ishokan no Kaibutsu, c’est vers un titre situé à l’orée de deux mondes qu’ambitionne de nous envoyer Nippon Ichi Software. Un monde où ombre et lumière se côtoieront, se mélangeront et donneront naissance à une curieuse collaboration entre une petite fille et un monstre à l’allure changeante, pouvant ainsi passer d’une mignonne petite créature à une autre plus imposante et certainement redoutable.
Dans ce conte interactif, il y aura donc en premier lieu Mono, la jeune petite humaine dont on vient de faire mention. Et, plutôt que de s’épanouir dans son insouciance comme de juste, elle fera face à un terrible désarroi où poindra forcément un sentiment d’injustice. Pour cause, sa grand sœur, frappée par une étrange maladie qui la modifie peu à peu en monstre, a été conduite et isolée dans un institut pensé à cet effet. Un lieu vers lequel l’amour sororal attirera la cadette, qui n’aura alors qu’une idée en tête : libérer celle qui, après l’abandon de ses parents, constituait sa seule famille et son unique attache en ce monde.
L’ombre et la lumière
Là est le début, ou plutôt le motif, de notre intrigue. Et, c’est sur ce chemin que la petite héroïne croisera Mel (ou Melhendia de son vrai nom), un allié particulier dont l’aide ne va pas forcément de soi. Qu’est-ce qui pousserait en effet une créature qui éprouve une profonde aversion pour l’espèce humaine à faire équipe avec l’une de ses représentantes ? La réponse se trouve dans la nécessité : Mel a, elle aussi, besoin d’un léger coup de main. Diminuée, empêchée par un collier maudit, la créature n’est que l’ombre d’elle-même. Au regard de cela, le désespoir de Mono s’impose donc comme une aubaine à exploiter.
Si le dessein de la créature demeurera très probablement dans le flou une grande partie du périple, la nature de Mel, quant à elle, se révélera très vite. Une nature qu’il s’agira de modérer. Car, même si la situation exige de mettre à profit ses qualités de gros mangeur, afin de notamment libérer la route de ses obstacles, le recours à ses talents ne sont pas sans risque. Plus elle se goinfre, plus elle devient incontrôlable.
Ainsi, notre duo parcourra le monde dans un état précaire où le danger à l’endroit de Mono est omniprésent. Un périple qui, de surcroît, aura un aspect révélateur et hautement symbolique pour l’héroïne… et le joueur. Les monstres à affronter, les créatures (souvent des filles elles-aussi transformées par le mal qui ronge l’aînée) à rencontrer et sauver feront office de valeur d’analogie avec l’épreuve que traverse Mono. On l’imagine aisément, chaque croisement servira à apporter en surface un traumatisme ou autre questionnement dont est frappée l’héroïne.
Ce qui fait de Shinigami Hime to Ishokan no Kaibutsu un récit initiatique. Tout comme les précédents opus de la série que sont The Liar Princess and the Blind Prince et The Cruel King and the Great Hero. Des titres qui d’ailleurs partagent avec la prochaine entrée les mêmes concepteurs, à Sayaka Oda en tant que character designer et Kento Jobana (Disgaea 7) au scénario. De quoi assurer une sorte de continuité et surtout de plaire aux fans déjà convaincu par les œuvres précédentes.
Néanmoins, il reste à voir si la magie (principalement véhiculée par la musique et la narration) prendra une fois encore. Ce que l’on saura bien assez tôt puisque le jeu est attendu au Japon pour le 30 avril 2026 sur PS5 et consoles Switch. En revanche, pour ce qui est d’une date française, il faudra patienter un peu plus.

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