Leçon de survie en Oregon.
Arrivant lentement mais sûrement, Days Gone fait son petit bout de chemin vers sa sortie. Malheureusement dommage collatéral d’une communication bien trop prématurée de la part de Sony (le titre a été annoncé il y a maintenant trois ans), l’absence de hype de la part des joueurs se fait sentir, une certaine injustice pour un jeu ayant de nombreuses qualités. Nous avons pu tester la bête en avant-première pendant quelques heures.
Tout d’abord, précisons que la session de gameplay se faisait sur PlayStation 4 Pro censée proposer de meilleurs graphismes et effets visuels que sur le modèle de base. Il faut l’avouer, quand bien même le jeu reste très plaisant à regarder, on aurait pu s’attendre à mieux : certaines textures sont assez limites et mettent plusieurs secondes à charger au premier plan pendant plusieurs cinématiques (certains panorama sont tout de même magnifiques). On pourra aussi chipoter sur quelques soucis de clipping lorsque l’on se balade en monde ouvert, mais rien de très grave.
Une fois manette en main, par contre, pas de place au doute : nous sommes dès les première minutes happés par l’univers de Days Gone, avec ses zombies et ses pillards ; et nous, simple petit biker vivant en marge des différents camps de survivants, devons se battre pour éviter de finir en casse-croûte pour mutants. S’inspirant (en bien) de The Last of Us, l’aspect survie du titre est réussi : Deacon ne peut encaisser que quelques coups avant de mourir, et il faudra savoir viser (ou bien se défendre au corps à corps) pour se sortir d’un groupe de zombies voulant notre peau. Il faudra aussi penser à fouiller les lieux que l’on visite, d’abord parce que les munitions sont limités, mais aussi pour trouver des matériaux afin de se fabriquer armes, médicaments ou autres utilitaires.
D’ailleurs, le crafting donne un avantage certain au combat et un simple cocktail molotov bien placé peut vous sauver la vie. Vous pourrez aussi compter sur plusieurs lots de compétences, regroupés en 3 catégories : corps à corps, distance, et survie. Sans rendre Deacon cheaté, ces compétences vous seront d’un grand secours pendant les combats.
Une fois la première heure de jeu terminée et l’histoire lancée, nous sommes donc lâchés dans le monde ouvert, et l’un des points à retenir lorsque nous parcourons le monde de Days Gone, c’est que nous pouvons à tout moment rencontrer un problème ralentissant notre voyage : que ce soit la nuit avec les hordes de zombies sur les grandes routes, les meutes de loups dans les forets (des sales bêtes qui vont plus vite que votre moto d’ailleurs), ou encore notre propre moto faisant une panne.
Et oui, il faudra prendre grand soin de votre véhicule si vous ne voulez pas vous retrouver à marcher jusqu’au camp le plus proche à pieds, et ce en pleine nuit. Car le réservoir de votre bolide se vide vite, très vite même, et il ne sera pas rare de se retrouver à sec faute d’inattention, sa fragilité n’arrangera pas les choses et une simple rayure contre un mur ou encore le fait de foncer dans un zombie s’étant mit au milieu de la route abîmera de manière significative votre meilleure amie. Cependant, pas d’inquiétude, vous pourrez réparer votre moto sur place si vous avez des matériaux, ou dans un camp de survivant contre un peu de monnaie.
En parlant des camps de survivants, voici une idée plutôt originale que nous propose le titre : quand on débloque un nouveau camp, on débloque avec lui un point de voyage rapide ainsi que l’accès aux boutiques à l’intérieur. Mais tout ce qui nous sera vendu sera du bas de gamme : il faudra donc effectuer des missions pour le camp (tuer le chef d’un groupe de bandits, faire un peu de chasse, etc…), lui livrer des provisions ou tuer quelques mutants dans la région pour gagner sa confiance, et ainsi avoir accès à de meilleurs articles. Les voyages rapides ont aussi leurs lots de surprise : déjà, voyager vous coûtera de l’essence, mais il faudra d’abord nettoyer les routes des zombies ou pillards ayant élu domicile dessus. Même si cela ne paye pas de mine, cette modification rajoute une touche de réalisme très appréciable.
Malheureusement, du peu que nous avons vu, la carte du jeu a l’air plutôt petite (il faudra voir si cette dernière a été amputée de plusieurs zones supplémentaires)
Après trois heures de jeu, le projet Days Gone sent bon : bien que ne réinventant rien dans le domaine de l’open world, les modifications de certains éléments très réutilisés (comme le voyage rapide), apportent un léger vent de fraîcheur, et cela nous donne envie d’y rejouer. Nous ne parlerons pas ici de l’histoire (pour ne pas spoiler), mais les personnages ont l’air attachant, et nous avons envie de savoir ce que faisait Deacon avant la fin du monde, ainsi que ses premiers pas an tant que chasseur de primes (l’histoire du jeu se déroulant deux ans après le début de l’épidémie).
Cependant, nous ne sommes pas encore convaincu des changements occasionnés par la météo dans le jeu, qui est pourtant un des plus gros arguments du jeu. Si vous voulez plus de détails sur le système de combat, nous vous invitons à consulter notre première approche du jeu rédigée à l’occasion de la dernière Paris Games Week.
Nous attendons avec impatience le 26 avril prochain pour la sortie définitive du jeu.