PocketSprite, une palanquée de jeux 8-bits en guise de porte-clefs.
En termes de jeux vidéo, il y a deux écoles, qui ne sont pas forcément incompatibles entre elles : celle qui cherche toujours plus de beauté graphique, de puissance et de réalisme, et celle qui lorgne vers le passé, à l’époque du gros pixel et où la 3D n’était encore qu’un horizon lointain inconcevable. Le retro-gaming est revenu depuis plusieurs années sur le devant de la scène aux côtés des grosses productions modernes flamboyantes, pour le plus grand plaisir de ceux qui ont connu le jeu vidéo il y a des siècles. La PocketSprite s’adresse bien entendu à ces derniers.
Suite au succès de la NES Mini et de la Super NES Mini, un vent de retro-gaming semble souffler sur l’univers vidéoludique, dans lequel nombre de projets s’engouffrent pour profiter de ce doux zéphyr venu de l’antiquité, dont le constructeur Hyperkin avec sa RetroN 5 et autres machines nostalgiques. La PocketSprite en fait partie, financée avec succès via une plateforme de crowdfunding (CrowdSupply pour être plus précis, seul endroit où vous pourrez acquérir la console). PocketSprite, de quoi ça s’agit-ce-t-il donc ? Pour résumer rapidement, d’une micro-Game Boy si minuscule qu’elle pourrait servir de porte-clefs à dégainer lors de trajets en métro ou sur le Grand Trône de Céramique.
La différence, c’est que, contrairement aux appareils d’Hyperkin, point n’est question ici d’insérer vos vieilles cartouches qui prenaient la poussière, ni celles que vous auriez pu dégoter dimanche matin en farfouillant dans les vide-greniers et autres brocantes du quartier. Vous avez droit à deux émulateurs pré-installés, l’un lisant les jeux Game Boy et Game Boy Color, l’autre destiné aux jeux SEGA Master System et SEGA GameGear, chacun fourni avec une belle collection de jeux. Ce qui fait déjà un bel éventail de titres à (re)découvrir, mais ce n’est pas tout.
La PocketSprite étant proposée en open source, vous aurez tout loisir d’importer des jeux via Wi-Fi depuis votre PC. Dans la limite du 8-bits bien entendu, car cette micro-console ne comporte, outre Start et Select, que 2 boutons d’action en plus de la croix directionnelle. Donc exit les jeux à 4 touches, ou ceux nécessitant des gâchettes L et R comme sur Super NES. Point positif : vous pourrez reprendre une partie terminée de manière impromptue sans avoir à vous retaper tout le stage grâce à un système d’auto-save.
Le développeur annonce une autonomie conséquente, ainsi qu’un rechargement via USB. La petite machine sera disponible (apparemment) en mai, et devrait coûter environ 55$ aux Américains, donc chaussez vos lunettes, l’écran est vraiment minuscule (et si vous avez des gros doigts comme Votre Humble Narrateur, ça risque d’être tendu). Petit détail : vous pouvez la commander toute faite, ou en kit histoire de la monter vous-même, avec bien entendu les instructions adéquates.