Si on parle beaucoup de la guerre des consoles entre Sony et Microsoft, et encore plus depuis que le constructeur japonais tente par tous les moyens de freiner le rachat d’Activision Blizzard par son concurrent américain, on oublie un peu vite qu’il y en a un qui fait la course tout seul en tête. Nintendo est en effet loin devant tout le monde avec bientôt 115 millions de Switch écoulées dans le monde, se rapprochant ainsi des chiffres de vente de la PlayStation 4 (117,2 millions d’unités vendues) et du Game Boy (118,7 millions), respectivement quatrième et troisième consoles les plus vendues de l’histoire, derrière la Nintendo DS (154 millions de machines) et la PS2 et ses 155 millions de consoles distribuées.
Une solide popularité, qui en fera une fois encore l’un des cadeaux les plus prisés à Noël, d’autant plus dans un contexte où les autres consoles restent particulièrement difficiles à trouver. Alors mettre une Switch sous le sapin, parfait, mais laquelle ? La console hybride de Nintendo se décline en effet en trois modèles, qui possèdent tous leurs avantages et leurs inconvénients. On vous aide à faire votre choix.
Le modèle classique : la Switch V2
C’est le modèle original de la console, semblable en tous points (ou presque) à celui sorti en 2017. On le nomme V2, car la console a subi une toute petite évolution lui donnant plus d’autonomie, mais surtout permettant de lutter contre le piratage apparu dès la première année d’exploitation de la console.
Vendue avec ses deux manettes détachables, les Joy-Cons, la console possède un écran HD (1280 x 720) qui passe en Full HD (1920 x 1080) une fois connectée à une télé en HDMI via le dock fourni. La machine est évidemment compatible avec l’intégralité de la ludothèque Switch sortie à ce jour. Le prix conseillé de la machine est de 269,99€, et il faut savoir qu’il baisse très rarement.
La moins chère : la Switch Lite
La Switch Lite est une sorte de paradoxe : elle se prive en effet de son principal argument de vente, le mode hybride console de salon/console portable. Elle ne devrait donc même plus s’appeler Switch, puisque ce modèle empêche de « switcher » d’un mode à l’autre !
Plus compact que le modèle original, elle est faite d’une seule pièce et se concentre sur le jeu portable : les Joy-Cons ne se détachent pas et la console ne se connecte pas à la télé. Cependant, et malgré un service moindre, la console reste séduisante. Son design est vraiment réussi, elle est plus légère et tient bien en mains. C’est un choix à ne pas négliger si de toute façon, vous destiniez votre Switch à du jeu essentiellement portable. Attention toutefois, si toutes les cartouches Switch sont compatibles, certains jeux qui réclament l’utilisation de Joy-Cons détachés sont de fait injouables : Switch Sports, Just Dance… (à moins d’acheter une paire de Joy-Cons en sus, ce qui reste possible et compatible, et de jouer sur le petit écran de la machine, mais c’est une expérience qu’on ne recommande pas).
Dernier argument de taille, son prix : la Switch Lite est vendue 199,99€, soit 25% moins cher que le modèle V2, ce qui laisse largement de quoi acheter un jeu avec la console…
Le haut de gamme : la Switch OLED
OLED, c’est la technologie de l’écran de la console en mode portable, là où les deux modèles précédents sont équipés de dalles LCD. La différence, c’est des couleurs plus vives et des noirs plus profonds, et donc des jeux plus beaux !
Pour la sortie de ce modèle OLED arrivé en 2021, l’écran a pris quelques centimètres, et passe de 6,2″ sur la version V2 à 7″. La nouvelle station d’accueil est équipée d’une connectique Ethernet, pour un jeu en ligne plus stable (les autres versions ne disposent que du WiFI), et la console s’est vue dotée d’une béquille mieux pensée, et d’un stockage étendu passant de 32GO à 64GO.
Autant d’éléments de confort qu’on salue. Attention toutefois, l’écran est plus grand et plus beau, mais pas mieux défini : on reste sur du 720p en mode portable, qui s’affichera donc avec un léger effet de zoom. Si les couleurs seront plus jolies, les défauts (crénelage…) seront aussi plus marqués.
Parce que ces améliorations ont aussi un coût, la console étant vendue 310€, ce n’est pas forcément un choix automatique pour nous. Le modèle OLED est évidemment supérieur en qualité au modèle V2, mais opter pour une Switch V2 et garder la différence de prix pour s’offrir un jeu ne nous semble pas non plus un choix aberrant ! D’autant qu’en mode « docké », la différence entre les deux modèles a tendance à s’effacer. En magasin, pour vous faciliter la tâche, Nintendo a pensé à faire deux packagings différents. Le modèle V2 est vendu dans une boîte présentée horizontalement, tandis que le modèle OLED est dans une boîte présentée verticalement.
Une Switch d’occasion : la fausse bonne idée
Présenté depuis quelques années comme l’une des solutions à la surconsommation, et un outil de développement durable, le marché de l’occasion peut aussi nous faire économiser une belle partie du prix des objets qu’on achète par ce biais. Si, pour les éditions en boîte des jeux vidéo, on aurait tendance à dire « foncez ! », pour la Switch, c’est un peu différent.
On constate d’abord que les prix demandés ne sont pas toujours assez éloignés du prix du neuf pour que ça vaille réellement le coup. Il faut prendre en compte, par exemple, l’absence de garantie dans le cadre d’un achat entre particuliers. Soyez d’ailleurs vigilants sur les offres « trop belles pour être vraies » : une Switch OLED vendue « comme neuve » autour de 150€, c’est dans 99% des cas une arnaque.
Mais surtout, la Switch n’a jamais réussi à réellement se débarrasser de son problème de Joy-Con drift : passé quelques années (quelques mois pour les plus malchanceux), les manettes ne se comportent plus correctement, et nécessitent un échange auprès de Nintendo. Une console achetée d’occasion, ayant déjà tourné quelques mois, risque de « drifter » plus vite, et sans facture, l’échange ou la réparation pourrait devoir se faire à vos frais…
Parce que la console est hybride, elle demande de réfléchir un peu plus à l’usage qu’on lui destine afin de faire le meilleur choix : si ce sera surtout une console de salon, alors le modèle OLED plus cher n’est pas forcément un choix judicieux ; pour jouer surtout en portable, la Switch Lite est une option à ne pas négliger. On espère que notre petit guide vous aidera à mieux préparer la liste pour le Père Noël, d’autant que le plus dur reste à faire : une fois le choix de la machine arrêté, il vous faudra vous plonger dans les centaines de titres de sa ludothèque pour trouver ceux qui vous conviendront !