Galaga Revenge ressuscite un ancien mythe (une fois de plus…) et l’adapte à la mode actuelle, pour le meilleur ou le moins meilleur…
Haaa, Galaga… Tout joueur de la vieille école aura probablement posé ses mains à un moment donné sur une version de ce jeu préhistorique, que ce soit sur borne d’arcade ou sur l’une de ses innombrables déclinaisons subséquentes, toutes machines confondues. Galaga Revenge est à la fois proche et lointain de cette antiquité fondatrice du genre shoot’em up aux côtés de son compagnon et prédécesseur Space Invaders, entre autres icônes d’un ancien temps.
Galaga Revenge ne constitue pas une sorte de reconstitution fidèle bardée de gros pixels antédiluviens, comme Galaga en a tant reçues au fil du temps, et qui serait destinée aux plus vieux d’entre nous désireux de retrouver leur jeu d’antan tel qu’ils l’avaient aimé (l’original remonte à 1981, quand même). Mais plutôt, une version nettement plus moderne et agressive de la bête, qui risque pour le coup de s’aliéner (ha ha) les amateurs de la première heure.
Le premier Galaga vous plaçait aux commandes d’un vaisseau muni de lasers posté en bas d’écran, confronté à des forces ennemies insectoïdes qui apparaissaient quant à elles en haut d’écran, et avançaient inéluctablement vers vous, à moins que vous ne leur déglinguiez le museau en évitant leurs tirs. Le déplacement du joueur s’effectuait sur un axe horizontal uniquement, donc seules les commandes droite et gauche vous étaient utiles, en plus de vos propres tirs bien entendu. C’est le premier point qui différencie Galaga Revenge de ses ancêtres.
De fait, ce jeu, fraîchement lancé sur iOS et Android par Bandai Namco (du moins, une de ses branches, et Namco étant à l’origine de Galaga, rappelons-le), s’apparente plus à un shoot’em up moderne comme on en trouve beaucoup sur mobile qu’à ce qu’il était à la naissance de la série. Si le principe général reste le même, à savoir éliminer tout ce qui apparaît depuis le haut de l’écran en essayant autant que faire se peut de survivre, le gameplay s’avère nettement plus nerveux, et parfaitement adapté au gaming tactile.
Les shoot’em ups sur mobile sont généralement très plaisants à jouer, puisqu’il suffit souvent de simplement déplacer votre avatar d’un doigt, le tir étant automatique afin de ne pas trop envahir l’écran avec des boutons virtuels sur lesquels il faudrait appuyer constamment. Galaga Revenge reprend ce schéma dont l’efficacité n’est plus à démontrer, devenant ainsi un jeu de vaisseau parmi tant d’autres, son nom prestigieux mis à part, puisque le genre n’est pas rare et que vous pouvez désormais vous déplacer où bon vous semble au lieu de rester cantonné au bas d’écran. Un bien ou un mal, à chacun d’en juger en fonction de ses attentes. Une évolution nécessaire, ou une icône dénaturée ?
Puisque le jeu est gratuit sur les deux supports, vous pourrez comme bon vous semble aller vous faire une idée par vous-même. Galaga Revenge apporte désormais un semblant de scénario, servi par des graphismes très manga lors des dialogues et des décors plutôt agréables à l’oeil in-game, en lieu et place du fond noir impersonnel du jeu de base. Par contre les stages sont vraiment courts, parfois on aimerait y rester un peu plus longtemps, boss-fights compris, mais bon…
Dernier détail, gratuité oblige, Galaga Revenge vous sert la même sempiternelle salade que la plupart des free-to-play mobiles, pour vous inciter à cracher au bassinet, ce qui peut se comprendre pour ne pas que les développeurs aient bossé pour des nèfles, mais on aurait presque préféré un bon petit premium sans achats intégrés.
Galaga Revenge vient de sortir, mais semble avoir été conçu pour célébrer les 35 ans du jeu initial, si on en croit les images et vidéos. Un jeu de 1981, ses 35 ans, c’était il y a 3 ans, donc tout ceci est bien étrange, mais le jeu n’en demeure pas moins très sympathique.