Spider-Man est sans aucun doute l’un des meilleurs jeux sortis cette année tous supports confondus. L’exclusivité PlayStation 4 a cassé la baraque en septembre dernier avec un succès critique et commercial retentissant. Développé par Insomniac sous l’œil attentif de Marvel Games, les nouvelles aventures de l’homme-araignée bénéficient d’un scénario original, de graphismes à couper le souffle, d’une mise en scène détonante et sont d’une grande fidélité à l’esprit des comics.
Après de longues heures se balancer entre les buildings de New York et une fin de jeu totalement épique et grave, voici donc que nous est arrivé entre les mains le premier DLC prolongeant notre périple avec Spidey. Intitulé Spider-Man : Le Casse, il initie la trilogie de contenus téléchargeables à venir – et dont le deuxième épisode est déjà sorti – regroupés sous la dénomination de La Ville qui ne dort jamais.
Spider-Man : Le Casse – Comme un goût de pâté pour chat
Spider-Man : Le Casse débute quelque temps après les événements contés dans le jeu de base. Il est avant tout d’intérêt scénaristique et introduit un nouveau personnage très connu des lecteurs du comics, l’anti-héroïne Black Cat. Voleuse professionnelle, elle n’est pas sans rappeler son alter ego de l’écurie DC Catwoman, sans que son côté animal soit autant mis en avant.
Tout comme cette dernière, elle n’est pas une super-vilaine, mais agit dans son propre intérêt, même s’il arrive parfois que ses valeurs morales enfouies au plus profond de son être rejaillissent et la poussent à faire le bien. Ce qui lui permet de se joindre à Spider-Man ponctuellement pour l’aider à rendre justice et protéger New York.
Elle est clairement l’un des atouts les plus forts de ce DLC tant il n’apporte pas grand-chose. Pour la petite histoire, la Maggia – nom donné à la mafia dans les comics Marvel – tente de reprendre en main la ville de New York vu que Wilson Fisk est maintenant derrière les barreaux.
Alors qu’une guerre pour le pouvoir semble inévitable entre les différents Dons, voilà que Black Cat apparaît comme par magie et leur dérobe de mystérieuses clés USB. Ne pouvant laisser la féline jeune femme agir à sa guise, Spider-Man se lance à ses trousses sans réellement savoir ce qui l’attend. Tous deux vont s’allier et s’entraider, alors qu’une menace bien plus grande semble tapie dans l’ombre.
Ça ne casse pas deux pattes à un chaton
Tout est dit. Car hormis ce scénario plaisant, mais totalement prévisible, ainsi que quelques lignes de dialogues assez savoureuses, tant Black Cat a du chat, il n’y a presque rien à se mettre sous la dent. Côté narration c’est d’ailleurs assez plat et on a du mal à voir où ça veut en venir, et ce malgré seulement environ deux petites heures de jeu.
Niveau gameplay, il n’y a rien de nouveau ou de très original. Si ce n’est une petite séquence d’infiltration que l’on exécute avec notre acolyte et une course-poursuite franchement grisante commençant sur les toits de la Grande Pomme pour finir dans les tunnels du métro.
Un nouveau type d’ennemi fait son apparition, une brute armée d’une Gatling, mais à part cela les combats restent les mêmes et aucun nouveau pouvoir ne vient égayer le tout, alors qu’il y a bien trois nouvelles tenues à débloquer dans ce DLC. Il n’y a même pas un petit boss à se farcir pour relever un peu le niveau d’affrontements franchement faciles.
On retrouve les traditionnels crimes dans quelques quartiers de Manhattan, ainsi que des défis plutôt fun pour le coup, car donnés par l’insupportable Screwball. Ces derniers sont une petite bouffée d’air frais et ne sont pas faciles du tout. Screwball étant une dingue de l’audimat, elle nous demande dans chaque défi de capturer nos moments épiques dans une zone donnée et chronométrée pour faire péter notre score. Enfin, une quête annexe nous demandant de récupérer des tableaux volés disséminés à travers la ville est aussi de la partie et réserve une petite surprise bienvenue pour qui aime le background.
Conclusion Spider-Man : Le Casse
On en attendait un peu plus de ce premier DLC et sans être totalement décevant, il ne nous comble pas pleinement. Certes, Black Cat est franchement très bien écrite et fidèle à l’image que l’on a d’elle et les dialogues sont savoureux, mais le scénario trop convenu peine à passionner. Ce n’est pas mauvais, cela manque juste de nouveauté, d’intérêt en termes de gameplay et hormis les quelques défis, la pauvre quête annexe vite expédiée, ainsi que les trois costumes – celui de Spider UK est une perle -, il n’y a rien qui nous retiendra plus que nécessaire sur le jeu. Finalement, Spider-Man : Le Casse n’est qu’une introduction courte et sans éclat de ce qui est à venir : l’arrivée de Hammerhead.