La Chine, réputée pour sa censure médiatique, n’autorise plus la parution de jeux vidéo.
En Chine, pour qu’un jeu puisse être commercialisé, il doit répondre à des normes et des critères très strictes : pas de sang, pas de squelettes et pas d’éléments anti-Chinois.
Cependant, l’agence de réglementation chinoise en charge de cette vérification semble rencontrer des difficultés, l’empêchant de poursuivre ses investigations. En cause, un durcissement des critères d’admission mis en vigueur par le Ministère de la culture et du tourisme – qui établit les procédures d’enregistrement des jeux – et une restructuration de l’Administration nationale de la radio et de la télévision – qui octroie les licences de jeux. Ces changements gouvernementaux imposés par le président Xi Jinping interviennent pour répondre à l’inquiétude des officiels, préoccupés par la nudité et la violence de plus en plus présentes dans les jeux, ainsi que sur les répercussions que pourraient avoir la mise en avant d’idéaux non-socialistes.
Ainsi, c’est le système d’approbation – des jeux vidéo – tout entier qui a cessé de fonctionner, provoquant l’interruption de la commercialisation de tous les types de jeux depuis le 28 mars 2018. Une panne impactant fortement les ventes puisque sont concernés aussi bien les titres PC et consoles que les jeux smartphone.
Possédant le plus grand marché mondial de jeux vidéo, ce dysfonctionnement a des répercussions sur les parutions à venir mais surtout sur les revenus que ne peuvent plus engendrer les éditeurs de jeux. Et ils en subissent tous les conséquences !
Tencent – qui détient 5% d’Ubisoft – a déjà perdu plus de 6% à la bourse de Hong-Kong à cause de l’interdiction de commercialiser Monster Hunter: World.
Quand bien même ces régulateurs viendraient à reprendre du service dans les semaines – ou mois – à venir, le processus en vigueur jusqu’à ce remaniement prenait déjà deux à trois mois pour donner son approbation, on ne peut que craindre un délai encore plus conséquent face à ces nouvelles réglementations.