On a le droit de penser que le jeu vidéo est une évolution logique du cinéma ? Ce n’est bien entendu pas le cas pour tout, mais sur de nombreux points, cet art s’inspire largement du septième dans sa manière de présenter des histoires, de les raconter mais aussi de souffrir de crises, un dernier point plus facile encore à illustrer ces derniers temps puisque les unes de la presse ne semblent pas se tarir d’exemples. Quantic Dreams, Ubisoft, Mike Zaimont, etc. Une longue liste de noms de personnalités et de compagnies aujourd’hui purifiée par le vent frais d’une justice, parfois sociale, parfois étatisée, et ce même vent, glacial, souffle à présent dans les locaux d’Activision Blizzard.
Ne nous étalons pas sur le changement de nom du cowboy d’Overwatch, tout récemment devenu Cole Cassidy pour ne plus faire référence au développeur (et donc à ses penchants) qui lui a prêté son nom, mais ne nous éloignons pas trop de cette série puisque son futur est l’un des sujets sur lesquels nous souhaitons revenir dans ces lignes. Oui, parce que si nous savons qu’un second volet devrait voir le jour dans un futur plus ou moins proche, nous avons aujourd’hui appris qu’il sera plus moins que plus (comprenez que ce n’est donc pas pour tout de suite).
Pour annoncer (et justifier) cette nouvelle, une série de communiqués venus tout droit d’Activision Blizzard. Sans surprise, toujours sous le choc engendré par le séisme médiatique (douloureux, mais nécessaire) qui l’a secoué cet été, l’entreprise a du mal à installer une tête solide sur ses épaules. Aujourd’hui encore, Jennifer Oneal, qui partageait alors les rennes de la boîte aux côtés de Mike Ybarra, brise le duo en annonçant sa démission. Rien de grave, annonce-t-elle, mais elle est appelée à faire entendre la voix des femmes de cette industrie en rejoignant le collectif Women in Games International.
Naturellement (et comme si le coronavirus n’avait pas suffisamment freiné les développements), cet énième changement, à placer à la suite de l’exode de personnages clés de la firme (Jeff Kaplan, Louis Barriga, Chacko Sonny) devrait engendrer encore plus de mouvement au sein de l’écurie qui réclame, pour compenser, plus de temps pour terminer leurs chantiers. Évidemment, vous avez probablement déjà tiré les conclusions par vous-même, ce communiqué (ici partagé par Stephen Totilo sur Twitter), qui annonce les retards sur certains jeux, implique Overwatch 2, que nous évoquions plus haut, mais aussi Diablo 4.
Et pour nous, en tant que joueurs ? Vous vous doutez bien que ça ne change pas grand-chose. Ces deux projets n’étaient toujours pas datés et si l’éditeur laissait volontiers entendre que nous pourrions éventuellement en profiter d’ici 2022 (notamment parce qu’Overwatch 2 devrait accompagner le lancement de la cinquième saison compétitive qui démarre au début de l’année qui se profile), aucune date ni fenêtre de sortie n’avait été communiquée pour donner un quelconque poids à ces estimations (un choix probablement judicieux pour éviter que les fans ne s’emballent avant d’être finalement déçus). Nous savons juste maintenant qu’il nous faudra attendre un peu plus avant de découvrir tout ça.
Alors, qu’en pensez-vous ? Êtes-vous attristé par cette prise de retard ou jugez-vous qu’il est normal en de telles circonstances que les développements en souffrent ? Une chose est sûre, l’avenir d’Activision Blizzard se dessine aujourd’hui et c’est assez fascinant à observer. Espérons que la compagnie retrouve un équilibre (sain cette fois) et qu’elle laisse plus de place aux femmes talentueuses qui composent son équipe (Call of Duty ne devrait pas avoir de problème).
7 studios indépendants s’unissent pour créer Kepler Interactive
Poulet
Ubisoft est la société de jeux vidéo la plus détestée au monde
Kyujilo
#MeToo – Le jeu vidéo gagné par les scandales d’agressions sexuelles
n1co_m