Aujoud’hui, nous déballons la Mini Famicom Classic – Shônen Jump 50th Anniversary Edition dans un unboxing écrit et en vidéo au pied de la page.
Au cours d’un passage dans des boutiques japonaises et alors que la NES Classic Mini vient juste d’être relancée, des yeux promeneurs pourraient être surpris de découvrir un objet inattendu sur les étagères de ces derniers, une Famicom Mini aux couleurs du magazine légendaire Weekly Shônen Jump. En effet, Nintendo et le périodique se sont associés pour créer un objet exclusif qui fait la part belle aux licences apparues dans l’un avant leurs conversions dans l’autre. Mais avant de plonger dans le vif du sujet, quelques clarifications s’imposent.
Le magazine Weekly Shônen Jump (ou simplement Shônen Jump) est un magazine hebdomadaire proposant à la lecture les prépublications de mangas. Pour les amateurs de lecture de scans, il s’agit de ces chapitres dont vous attendez la traduction chaque semaine. Ce périodique a fait ses débuts en l’an de grâce 1968 et a, petit à petit, pris la place d’incontournable, devenant le numéro 1 des journaux spécialisés en prépublication de mangas. De notre côté du monde, il est principalement connu parce que nous savons tous que Dragon Ball, Les Chevaliers du Zodiaque (ou Saint Seiya) et Olive et Tom (Captain Tsubasa) sont autant de séries qui ont figuré dans ses colonnes, autant que dans nos enfances. Bref, lancé en 68, vous faites le calcul et voilà : 50 ans tout rond ! Un beau demi-siècle de mangas et d’aventures.
La NES Mini ou NES Classic Mini est une console dédiée à l’émulation de titres NES. Ici, pas de lecteur de cartouches, cette naine face à son aînée ne fait tourner que les jeux inscrits dans son répertoire interne. Donc au programme, une trentaine de softs comprenant du Mario, du Zelda et du Metroid entre autres, et quelques titres adaptés aux régions dans laquelle elle est lancée (ainsi, les Japonais ont eu droit à NES Golf quand nous obtenions à la place Kid Icarus). Et bref, qu’est ce que ça fait quand deux éditeurs de légende fêtent quelque chose ? Une édition spéciale commémorative qui est ici la belle et brillante Mini Famicom Classic – Shônen Jump 50th Anniversary Edition. Mais cet écrin de carton, qu’a-t-il de beau à nous présenter ? À quoi donc s’attendre ?
Unboxing Mini Famicom Classic – Shonen Jump 50th Anniversary Edition
Qu’est ce qu’il y a de beau là dedans ?
Tout d’abord, la boîte est des plus classiques, mais permet au moins de mettre en avant différents personnages des séries qui ont fait les grandes années du magazine (certains nous offrant même des clins d’œil). Le côté le plus intéressant reste surtout le dos qui présente la liste de logiciels qu’embarque la Mini Famicom Classic – Shônen Jump 50th Anniversary Edition par leurs jaquettes. On retrouvera au dos une vingtaine de titres, qui ont fait la joie du magazine, adaptés à la console et que nous avons compilé ci-dessous (mais au moins par ordre alphabétique et par série) :
Ankoku Shinwa Yamato Takeru Densetsu
Captain Tsubasa 1 et 2
Dragon Ball 3 Gokuden
Dragon Ball Z Kyôshû! Saiyajin
Dragon Ball Shenron no Nazo (testé par le Joueur du Grenier)
Dragon Quest
Famicom Jump II Saikyô no Shichinin
Hokuto no Ken
Hokuto no Ken 3: Shin Seiki Sôzô Seiken Retsuden
Kinnikuman Kinninkusei Oi Sôdatsusen
Kinnikuman Muscle Tag Match
Magical Tarurûto-kun! Fantastic World!!
Rokudenashi Blues
Saint Seiya Ogon Densetsu
Saint Seiya Ogon Densetsu Kanketsuhen
Sakigake!! Otokojuku Shippû Ichi Gô Sei
Seki Ryûô
Tenchi o Kurau
À l’intérieur de celle-ci, on retrouve bien entendu les câbles pour la faire fonctionner. Seulement un câble HDMI (puisque comme les versions classique et européenne ou la SNES Mini, elle est passée en HD) et un câble USB-C. Effectivement, aucun adaptateur n’est fourni puisque la console se branche directement sur les ports USB de votre télévision. Si vous n’en avez pas, vous pouvez toujours prendre un de vos adaptateurs secteur comme celui de votre mobile. Les différentes notices n’apportent pas grand chose hormis les procédures de branchement ainsi que les différentes consignes de sécurité.
Enfin, attaquons-nous à la bête en elle-même. La Mini Famicom Classic – Shônen Jump 50th Anniversary est très jolie. Sa taille associée à son rouge et or lui offre une élégance certaine. Bien entendu, ça ne reste qu’un bloc de plastique, mais un bloc de plastique élégant présentant ça et là ce qui fait de la Famicom ce qu’elle est : une légende du rétro-gaming, tout en arborant le logo du prestigieux journal. Mais une bonne console n’est rien sans sa manette et celle-ci se paie le luxe d’en avoir 2 à la différence de la NES Classic Mini européenne (ou américaine). Petit twist, comme pour l’originale, les manettes ne sont pas détachables et ne sont donc, par conséquent, pas utilisables sur une autre machine à l’instar de ses cousines occidentales. De plus, si jamais un défaut ou un problème survient, il devient impossible d’en changer en en rachetant une autre par exemple. Enfin, ça ne change pas grand chose puisque, pour peu que vous ayez des mains miniatures, les manettes ne sont pas confortables. Leur ergonomie à l’ancienne rend presque agréables les Joy-Cons de la Nintendo Switch. Reste que du point de vue visuel, elles sont très jolies et respectent le look des originales, la couleur en plus. Souci du détail, les manettes sont numérotées pour l’ordre des joueurs et la deuxième manette porte toujours son enceinte (enfin, pas vraiment, mais l’emplacement est représenté par une fausse grille). Elles peuvent enfin être rangées/encastrées dans un espace dédié sur chaque côté de la console pour former un Méga-Zord ensemble des plus sympa.
En ce qui concerne l’interface du menu principal, on se retrouve devant une version légèrement remaniée de celle de la NES Classic Mini. Seulement, la Mini Famicom Classic – Shônen Jump 50th Anniversary Edition garde ses couleurs jusque dans les menus. C’est donc bien un écran paré d’or et de rouge qui vous présentera les titres. L’écran d’accueil jouera aussi les différents thèmes des jeux embarqués dans toute leur gloire 8 bits, ainsi il ne sera pas rare d’être accueilli par le générique de Dragon Ball à l’allumage (ce qui est une touche des plus sympathiques). Inutile de chercher les options linguistiques (ça va de soi pour une exclusivité nippone), mais le système de sauvegarde façon « save states » est toujours là pour vous sauver les miches et ce ne sera pas de trop vu la difficulté de certains des titres habitant la console. En revanche, pas de fonction rewind. Trois formats d’affichage sont toujours proposés : le 4:3 classique, le mode copiant les tubes cathodiques mais également le pixel perfect si vous aimez les bords noirs et vides.
Conclusion de la Mini Famicom Classic – Shônen Jump 50th Anniversary Edition
On ne peut pas dire qu’elle soit mauvaise ou bonne, la console n’est finalement qu’un émulateur glorifié dont le design reprend le look de celle qu’elle émule. Ça ne la prive pas pour autant de charme, elle reste bien évidemment un objet de choix pour les collectionneurs et les fans avides d’animes anciens ou d’émotions d’antan. Pour les autres, la qualité des titres n’est pas vraiment au rendez-vous et en faire l’impasse n’est pas forcément grave. Il faut reconnaître que la barrière de la langue n’aide pas, d’autant qu’elle vous privera de près d’un quart des titres. Cependant, la Mini Famicom Classic – Shônen Jump 50th Anniversary Edition se laisse apprécier dans toute sa gloire rétro et rappelle la saveur d’un bol de cacao un dimanche matin en pyjama.