L’un des plus gros succès indépendants de ce début d’année tient en deux mots : Punch Club. Développé par les Russes de Lazy Bear Games, ce jeu de gestion nous permet de gérer la carrière d’un boxeur amateur et de l’emmener vers les plus grands championnats. Pour ce faire, il faudra passer par des moyens plus ou moins légaux, et ne pas hésiter à participer à de nombreux combats clandestins ou carrément à travailler avec la mafia.
Punch Club : devenez champion !
Stakhanov Club
Dans Punch Club, on incarne un jeune homme, orphelin ayant assisté au meurtre de son père. Pour lui faire honneur, et aussi dans l’espoir de se venger un jour, notre héros décide de se mettre aux arts martiaux, et choisit donc la boxe. Le problème est qu’il ne peut pas passer sa vie à enchaîner les combats, comme le fait un boxeur professionnel, et on doit donc très vite trouver un équilibre pour combiner les sessions d’entrainement, les petits boulots mal payés, faire les courses, faire quelques combats et, éventuellement, trouver l’amour. On se retrouve alors dans un jeu de gestion assez simpliste, une sorte de Sims rétro, où il s’agit d’enchainer les mêmes actions à la chaine, tel Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes. C’est là que la bât blesse : si Punch Club est particulièrement plaisant lors des premières heures de jeu, il découragera très vite beaucoup de joueurs par son système de progression beaucoup trop axé sur le grind.
Je m’explique : on peut augmenter trois caractéristiques différentes : force, équilibre et endurance, chacune correspondant à une « voie », comprenez style de combat, bien précise : ours, tigre et tortue. En fonction de notre progression, on peut ensuite déverrouiller des capacités à utiliser en combat. Jusque là, tout parait bien pensé et intéressant. Or, la progression devient atrocement lente passé plusieurs heures de jeu, d’autant plus qu’on perd de l’expérience de manière plus ou moins fixe chaque jour.
Oeil au beurre noir
Venons-en au cœur du titre : les combats. Si on se battra dans des endroits très variés (camp de caravanes, égouts, clubs clandestins, arrêt de bus, studio, etc.), le gros du titre se passera sur un ring sur lequel on va mettre, et surtout se prendre de sacrées roustes. Comme dit plus haut, on peut se spécialiser dans trois voies différentes, on nous encourage à en choisir une en particulier, ce qui sera également le cas de la majorité de nos adversaires. Et c’est là qu’un nouveau problème se pose : l’équilibrage. En bourrant l’esquive, il est ainsi largement possible de gagner des combats contre des PNJ nous étant largement supérieurs sur les deux autres points. Évidemment, cela vaut aussi pour nous, et la probabilité des coups étant soumis à la RNG, certains combats vont réellement vous faire arracher les cheveux si vous n’avez pas la bonne spécialité. Le côté tactique du titre s’efface ainsi au profit d’une voie plus puissante que les autres, ce qui ne donne vraiment pas envie de relancer une partie une fois la première finie.
Finalement, c’est assez dommage que le gameplay et l’équilibrage de Punch Club n’ait pas été plus travaillé qu’en l’état. En effet, le titre bénéficie d’un univers blindé de références à la pop culture des années 80/90. Bourré d’humour, le titre multiplie les clins d’œils aux films de Stallone, Jean Claude Van Damme, Street Fighter, etc. On affrontera ainsi des alligators masqués amateurs de pizza ou un ersatz de Zangiev ou on se liera d’amitié avec le sosie de… Tyler Durden. Punch Club ne manque donc pas de charme, et sa patte graphique à la touché rétro réussie ainsi que sa bande-son franchement brillante nous donnent vraiment envie d’apprécier le titre.
Conclusion de Punch Club
Punch Club aurait sans doute pu être un bien meilleur jeu qu’il ne l’est, mais des problèmes d’équilibrage rendent rapidement l’expérience lassante, voir désagréable malgré un univers bourré de références et un style rétro conçu avec brio. Le titre est à réserver aux fans de grind et aux farmers en herbe, il vaut mieux se le procurer sur tablette ou mobile où il est disponible pour deux fois moins cher que sur PC.
Pour plus d’information, n’hésitez pas à vous rendre sur le site officiel du titre ou sa page Steam où il est disponible pour 9,99€.
L’avis de City
Pour ma part, contrairement à mon camarade auteur de ce test, j’ai joué à ce jeu à la fois sur iPhone 4S et sur tablette Android. Ma version Android est impeccable, et les contrôles tactiles nickel. Le jeu est parfaitement adapté au support mobile, pour un prix moindre, comme mentionné en fin de test. Par contre, sur un petit écran type iPhone pas très récent, Punch Club souffre de certains problèmes qui le rendent injouable, à cause de la taille des icônes présents sur le côté gauche de l’écran. Alors un conseil, si vous souhaitez vous taper ce titre (que j’adore, pour ma part) sur mobile, faites-le si vous avez un écran de taille correcte, sans quoi vous serez lésé… avec un grand B.