Après nous avoir amené Disgaea premier du nom il y a peu sur Steam, NIS America et Nippon Ichi Software offrent maintenant aux joueurs PC un autre de leurs gros titres, le fameux Phantom Brave. Tactical RPG sorti à l’origine sur PS2 et dont la réception fut très bonne, Phantom Brave en est donc maintenant à sa quatrième réédition. Cette édition de Phantom Brave intègre les ajouts (conséquents) de la version Wii, à savoir : NG+, nouveau mode histoire, nouveaux personnages… Hélas, point de nouveauté spécifique à la version PC. La sortie de Disgaea ayant été légèrement ternie par des problèmes techniques, on était en droit de se demander si Phantom Brave souffrirait des mêmes soucis. Réponse dans notre test !
Phantom Brave : le cauchemar des agences pour l’environnement
Une histoire plus sérieuse que la moyenne pour Nippon Ichi Software
Si vous venez directement de Disgaea 1, gardez à l’esprit que Phantom Brave est un jeu un poil plus sombre que son cousin. Même s’il loin d’être dépourvu de légèreté et moments comiques, l’histoire à laquelle on a affaire est plus dramatique et sérieuse. On suit ici les aventures de Marona, une jeune fille capable de communier avec les Phantoms, esprits des morts qui parcourent le monde de Phantom Brave.
A cause de ce pouvoir, Marona se voit rejetée par la société et vit seule, ou presque. Elle est toujours accompagnée par Ash, un Phantom qui lui sert de gardien après avoir péri aux côtés des parents de la fillette quelques années auparavant. Pour gagner leur pain, la paire travaille en tant que Chroma, sorte de mercenaires qu’on peut engager pour se débarrasser de monstres / Phantoms un peu trop turbulents. Malgré l’usage d’éléments assez classiques du genre, le jeu effectue un bon boulot sur le développement des personnages et vous pourrez apprécier de voir ceux-ci évoluer au fur et à mesure de l’histoire.
(Relativement) facile à prendre en main, difficile à maîtriser
Il s’agit peut-être du point qui a apporté le plus d’éloges à Phantom Brave. Doté de mécaniques très profondes, le tactical RPG de Nippon Ichi Software fera la joie des min-maxers. Le gameplay est centré autour de la capacité de Marona de communiquer avec les Phantoms et les incarner dans des objets, pour un temps limité. Chaque champ de bataille sera parsemé donc d’objets dans lesquels vous pourrez confiner les membres de votre troupe : rochers, arbres, herbes… Différents objets apportent différents bonus de stats au Phantom invoqué. Couplé à un temps limité d’action sur le terrain, cela veut dire que le joueur devra optimiser ses invocations sous peine de se retrouver avec juste la pauvre Marona pour démolir les ennemis qui vous barrent la route (il s’agit d’ailleurs d’une méthode viable, vous pouvez concentrer toutes vos ressources à transformer Marona en machine de guerre pour ne plus vraiment dépendre des Phantoms…).
Le gros éléments qui dépaysera ceux qui viennent de Disgaea est l’absence totale de cases. Phantom Brave boude en effet le système classique des tactical et opte pour un mouvement libre. Certains aimeront, d’autres pas (je préfère moi-même un système de cases) mais le système fonctionne et permet une plus grande liberté en termes de placements lors des combats.
Joie des min-maxers, le jeu est doté de mécanismes très complets pour faire évoluer armes et personnages. En ayant recours à des fusions entre personnages et parfois entre objets vous pourrez augmenter les stats de ceux-ci et même apporter de nouvelles compétences à vos personnages. Seul regret, j’ai trouvé le système moins clairement expliqué que celui de Disgaea. Pour ceux soucieux de ne rien rater, le jeu a le bénéfice d’être sorti depuis 12 ans et d’avoir une quantité énorme de ressources sur le net pour vous aider.
NIS America et Nippon Ichi ont su apprendre des problèmes de leurs ports précédents
Le port semble être de bonne facture, aucun bug majeur ne fut rencontré (à vrai dire, aucun bug ne me vient à l’esprit) durant le test. Les graphismes du jeu ont subi un très léger lissage mais on reste sur l’aspect du jeu tel que sorti à l’époque. Pour être tout à fait honnête, je ne vois pas l’intérêt de lancer une critique des graphismes sur le portage d’un jeu PS2, les joueurs qui sont intéressés par le jeu ne s’attendent raisonnablement pas à FF XV. Dans l’ensemble, NIS America et Nippon Ichi Software semblent avoir évité les quelques problèmes qui avaient chagriné avec le port de Disgaea.
Pour ceux qui joueront sur des machines modestes je recommande d’entrer en accord avec votre côté maniaque et de ranger régulièrement les objets et personnages inutilisés dans la réserve : en effet vos possessions (jusqu’à une limite de 50) peuvent apparaître directement sur l’île qui vous sert de hub et cela peut taper rapidement dans le framerate si vous avez un PC un peu faiblard. En plus ça vous évitera de polluer et de vous attirer les foudres de l’AEE.
Conclusion Phantom Brave
Phantom Brave est un portage réussi et sans problèmes techniques majeurs. Il s’agit de l’occasion parfaite pour les fans (et nouveaux fans) de J-RPG l’ayant raté de s’y mettre. Avec une durée de vie potentiellement très longue (les joueurs les plus completionist pourront s’attendre à écouler 200h dans le jeu) il s’agit d’un très bon investissement. Sans surprise le gameplay est excellent et servi par une histoire de qualité.
Rappel : Le jeu n’est traduit qu’en anglais, les anglophobes devront donc se tenir à l’écart de ce titre.