Parce que le jeu sur mobile prend toujours plus d’ampleur sur la scène vidéoludique, LightninGamer vous propose, chaque samedi à 14h, la présentation d’un titre, récent ou plus ancien, sur ces supports. N’hésitez pas à partager vous aussi en commentaire vos coups de cœur ou coups de gueule relatifs à votre expérience de gaming mobile.
Votre rendez-vous mobile hebdomadaire. Aujourd’hui : Evoland
Cette semaine, on se plonge dans un cours d’Histoire du RPG, avec Evoland de Shiro Games.
iOS : 4.99€.
Android : 4.49€.
30 ans d’amour
Evoland est né au cours d’une compétition Ludum Dare, dont le but est de créer de toute pièce un jeu vidéo dans un temps imparti (généralement 48 heures) avec un thème imposé. Déclaré vainqueur devant pas moins de 1400 autres projets, il est sorti sur PC en 2013, et rejoint enfin les tablettes et mobiles. Notez que Evoland émane d’un studio français, Shiro Games. Le jeu vous propose tout bonnement de revisiter en quelques heures l’histoire du RPG, notamment japonais, en partant des origines pour arriver aux temps modernes. Ce sont donc quasiment 30 ans d’aventure qu’Evoland résume, en une lettre d’amour non dénuée de plaisanteries affectueuses. Vous débutez sur un écran monochrome affichant de gros pixels bien gras, qui rappellera immédiatement les Final Fantasy Legend de la GameBoy, et commencez à déplacer votre personnage à gauche et à droite, puis dans quatre directions. Au fil de votre parcours, vous allez trouver des coffres renfermant, non pas des items habituels, mais des évolutions graphiques, sonores et de gameplay destinées au jeu en lui-même. Ainsi, vous obtiendrez progressivement des sons, des musiques et graphismes 8bits puis 16bits, des points de sauvegarde, une épée, mais aussi des ennemis, des villages, le fameux Mode 7 cher à la Super NES, une carte du monde, une compagne, et au final, vous vous retrouverez avec un jeu d’aventure en full HD résolument moderne, mais qui ne perdra jamais de vue l’objectif global d’Evoland : rendre hommage à ce genre si riche qu’on aime tant.
Simple et concis, à consommer tel quel
Et comme chaque coffre renferme une courte description (à peine quelques mots) de l’évolution acquise, qui plus est bourrée d’humour, on savoure la leçon d’Histoire et on replonge dans la passé avec plaisir. D’ailleurs, même si le jeu pourra éventuellement servir de récapitulatif pour les plus jeunes joueurs désireux de voir comment c’était avant, Evoland se destine surtout aux connaisseurs, plus expérimentés en la matière, qui pourront alors profiter pleinement de toutes les petites références amusantes apportées par le jeu. Les donjons évoqueront immanquablement les premiers Zelda, tandis que les combats aléatoires, au tour par tour, contre les ennemis rencontrés sur la map renverront directement aux six premiers volets de Final Fantasy. D’autres oeuvres sont également citées de manière implicite, que ce soit en termes visuels ou sonores, telles que Secret of Mana ou encore Diablo, mais il serait dommage de révéler ici toutes les allusions, ce qui gâcherait beaucoup le plaisir de la découverte. Petite précision cependant : ayez bien à l’esprit qu’Evoland a pour but de renvoyer le joueur dans son propre passé vidéoludique, et non de constituer une suite à tous ces jeux d’antan ; chaque période est donc abordée avec simplicité, sans la profondeur des oeuvres évoquées, alors ne vous attendez pas à des sous-menus de combat complexes comme dans certains Final Fantasy, ni à un looting minutieux comme dans un Diablo. Evoland est juste ce que son titre implique : une réminiscence amoureuse d’un genre qui a désormais bien changé. Pour le pire ou le meilleur, à chacun sa propre vision.
Pour en savoir plus sur le jeu et sur les autres projets de ses concepteurs (notamment Evoland 2), suivez le guide.